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La prostitution

Publié le 18/05/2020

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« La prostitution -du latin prostituere, « mettre devant exposer au public » -est une activité consistant à fournir des services sexuels , féminins ou masculins, en èchange d'une rémunération ou d'avantages d 'autres natures .

Source de rejet mais aussi de fascination, la prostitution est profondément ancrée dans l'histoire des hommes, dans les mentalités , dans les mœurs , et aucune politique n'a pu à ce jour, ni en Europe ni dans le monde , traiter de façon satisfaisante le problème qu'elle pose à la société.

Bien que cette activité soit pratiquée par des membres des deux sexes, elle concerne principalement des femmes.

Toutefois , elle ne peut être réduite à la personne prostituée , partie visible d'un iceberg qui recouvre aussi bien la demande des clients, les pratiques des proxénètes et des réseaux d'exploitation, l'industrie du sexe , les malaises sociaux que la responsabilité des États .

• A Il-, la prostitution est licite et florissante .

Comme en Grèce , elle est considérée comme normale, car elle est censée protéger les femmes mariées et les enfants de naissance libre en offrant un exutoire à la sexualité de leur mari .

• La tradition chrétienne considère la prostitution comme inévitable et la prostituée est un personnage bien présent dans le monde de la Bible .

Le Jésus des Évangiles a de la compassion pour les pécheresses comme Marie-Madeleine .

• Au VI' siècle , l'empereur byzantin Justinien, qui règne avec son épouse Théodora, une ancienne hétaïre , s 'attaque pour la première fois -----------...., aux racines de la prostitution UNE ACTTYnt • NOIIMAU » • Dans certaines sociétés antiques , par exemple chez les Étrusques , on pratique l'hospitalité sexuelle : les femmes de la famille peuvent être offertes aux invités en signe d'hospitalité .

• Dans d'autres régions , la prostitution hospitalière donne naissance à la prostitution religieuse ou sacrée, qui consiste , comme en Mésopotamie , à offrir son corps aux divinités, l'offrande étant assimilée à un sacrifice .

• Parallèlemen~ la prostitution devient une activité profane.

En Grèce , elle est exercée par des esclaves , les pornai- en grec, «vendre • -, qui sont la propriété des proxénètes- en grec, « berger • -, mais également par des prostituées indépendantes ou des hétaïres -« compagnes » maîtresse de Périclès , la Grecque la plus célèbre du v• siècle av.

J.-C.

• C'est le législateur athénien Solon (VI' s.

av.

J.-(.) qui aurait le premier organisé la pratique de la prostitution -des deux sexes - en ouvrant des maisons publiques contrôlées par des fonctionnaires.

en s'intéressant à la réinsertion des prostituées et en menaçant de punir les proxénètes dans son Corpus juris civilis .

UN • MAL NtCESSAIIE • • Au Moy.• Age, en Europe , la prostitution est dénoncée -le péché de chair est condamné par l'Église-, mais on s'en accom ­ mode .

Elle est considérée comme un moindre mal ou un • mal nécessaire » .

Elle présenterait l'avantage de détourner certains jeunes gens de l'homosexualité et de protéger les jeunes filles et les femmes honorables contre le désir des hommes.

• Les responsables de l'ordre public -municipalités , seigneurs laïcs ou ecclésiastiques- organisent progressivement la prostitution en édictant des réglementations .

Celles-ci concernent les restrictions apportées aux libertés des prostituées -relatives à leurs déplacements , leurs fréquentations et leurs tenues vestimentaires - , le calendrier d 'ouverture des maisons , les relations financières entre les gérants de ces maisons et les autorités .

politiques à l'égard de la prostitution au cours de son histoire .

Charlemagne est le premier à inclure dans ses capitulaires une loi pun issant la prostitution -coupe des cheveux et coups de fouet • Confronté au problème des prostituées qui suivaient les croisades , Saint Louis est d'abord prohibitionniste .

En 1254 , il fait fermer les baraques en bois baties à l'extérieur de l'enceinte de Paris, où s 'exerce le « métier ».

Ces baraques sont construites en « bords » -en planches -, d 'où leur nom de • bordes • et celui de leurs occupantes , les • bordelières •.

termes qui sont à l'origine du mot « bordel •.

• En 1256 , devant l'èchec de la politique intransigeante, l 'édit royal est révoqué et la prostitution est tolérée sous réserve du respect de certaines règles qui la cantonnent dans des quartiers spécifiques .

A Paris, le quartier réservé est sillonné de rues aux noms évocateurs .

• Au XIV' siècle naît un mouvement d 'institutionnalisation de la prostitution qui vise à tirer profit de ce « commerce ».

De nombreuses villes font construire un bordel municipal financé sur les deniers communau x et • tenu • par un tenancier ou une tenancière .

• Active à partir de 1778 , la police des mœurs est officiali sée sous la Révolution .

En 1796 est établi à Paris un registre de la prostitution .

Enfin en 1804 est mis en place le système de la • tolérance • qui donne une existence légale aux maisons : leur fonctionnement est • toléré ».

Deux objectifs sont visés : protéger la moralité publique et protéger la santé publique .

Le système, qui prévoit notamment que les pensionnaires des maisons seront examinées par un médecin deux fois par mois, trouve son principal défenseur en la personne du médecin hygiéniste Alexandre Jean-Baptiste Parent-Duchatelet membre du Conseil de salubrité de la Ville de Paris .

• Les -lstnrs th tolmtKe se multiplient au XIX' siècle , notamment dans la capitale : établissements de luxe comme le One Two Two et le Chabanais , ou maisons d'« abattage », comme le Moulin Galant ou le Panier Fleuri , où les passes sont minutées et fixées à soixante-dix par jour.

• La croisade internat ionale contre les maisons de tolérance est soutenue en France par les figures les plus célèbres de l'histoire des droits de l'homme, comme les sénateurs Victor Hugo ou Victor Schœlcher .

• La loi du 13 avril 1946 , dite • Marthe Richard », conseillère municipale de Paris , impose la fermeture des « maisons closes », appelées ainsi à cause de leurs fenêtres obstruées qui empêchaient les femmes de racoler en se penchant au dehors .

Quelque 1 500 maisons sont alors répertoriées en France , dont 177 à Paris .

La loi d 'avril 1946 interdit aussi le racolage actif sur la voie publique, pass ible d'une contravention , et punit le proxénétisme .

• La loi «Marthe Richard • rend la prostitution moins visible sans pour autant la supprimer .

Les filles rejoignent la rue, où elles exercent clandestinement leur activité , ou animent des « maisons de rendez -vous » également illégales .

• En 1951, le sénateur de la Gironde Jean Durand fait une première demande officielle de réouverture des « maisons closes ».

Le débat est régulièrement relancé .

• En juin 1975, le mouvement d 'occupation des églises par les prostituées , à Lyon , puis à Paris , obtient la fin du fichage policier , théoriquement supprimé en 1946 , mais dont la pratique a subsisté .

Il s'Inspire des groupes représentatifs des prostituées qui font grand bruit aux États -Unis .

Le premier d'entre eux s'appelle Coyote, fondé par M•rp S.lllt-1•-s à San Francisco en 1973 .

Il milite pour la reconnaissance de l'activité prostitutionnelle en tant que « profession comme une autre » .

UNE CONOAMNAJlON INTIINAnONAU • En dècembre 1949, l'ONU adopte la convention internationale pour la • répression de la traite des êtres humains et de l'exploitation de la prostitution d 'autrui ».

Son article 6 interdit théoriquement toute légal isation de la prostitution .

La France ratifiera la convention de l'ONU en avril1960 .

• En 1983, une résolution du Conseil économique et social de l'ONU proclame que« l 'esclavage des femmes et des enfants soumis à la prostitution est incompatible avec la dignité de la personne humaine et avec ses droits fondamentaux » .

LES POLITIQUES DE LA PROSTITUTION • Tous les pays, et toutes les époques, ne répondent pas à la prostitution de manière identique ni concertée .

On relève trois régimes juridiques s'appliquant à ce phénomène .

Lf ltGIME PIOHIImONNISTE • C'est le système le moins répandu.

Il interdit la prostitution, son organisation et son exploitation, qui sont considérées comme des délits .

Les prostituées , mais aussi les proxénètes et les clients sont tous passibles de poursuites .

• Le régime prohibitionniste est en vigueur dans la plupart des lttlls ths lttlls·U•Is.

en Chine , dans les pays du golfe Persique .

• La Suède s'en est rapprochée depuis 1999 en décidant de réprimer l'• achat de services sexuels •: le client est considéré comme un exploiteur, au même titre que le proxénète et risque jusqu'à six mois de prison ; en revanche , la prostituée n'est pas poursuivie .

Lf UGIME ltcUMENTAIISTE • Ce régime considère la prostitution comme un • mal nécessaire » qu'Il convient de contrôler en le soumettant sous l 'autorité de la police et des communes , à une série de règles, en particulier , l ' enregistrement des prostituées, leur surveillance médicale , la reconnaissance des maisons closes ou des eros cellfus et l'institution de quartiers réservés.

• Cette « industrie» est très rentable pour les financiers qui y investissent des capitaux ainsi que pour l'État grace aux taxes qu'Il perçoit.

• Le régime réglementariste est en vigueur en Allemagne , en Grèce , en Turquie ou aux Pays-Bas.

Dans ces pays , la prostitution est professionnalisée et intégrée dans la vie économique et sociale.

Le délit de proxénétisme a été supprimé et le contrOle de la prostitution est confié aux communes .

Nombre de maisons closes fonctionnant en France lors du vote de/aloi Marthe Richard.

en 1946.

9000 à 12 000 euros Revenu mensuel moyen d 'une personne prostituée.

en France .. »

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