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La phrase simple et la phrase complexe

Publié le 27/05/2025

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« La phrase simple et la phrase complexe I.

La phrase simple Une phrase simple est une phrase dont l’ensemble de ses constituants immédiats s’organisent autour d’un seul verbe conjugué.

Elle comporte, de ce fait, une seule proposition. Exemples : Un étudiant consciencieux apprend ses leçons tous les jours. Le coq chante. II.

La phrase complexe Une phrase complexe est une phrase dont les constituants sont organisés autour de deux verbes ou de plusieurs verbes conjugués.

Elle comporte donc plusieurs propositions.

La construction de la phrase complexe se fait à l’aide de trois procédés que sont la coordination, la juxtaposition et la subordination. II.1.

La coordination Les différentes propositions de la phrase sont reliées entre elles par une conjonction de coordination. Exemple : L’accident a eu lieu car l’un des conducteurs n’a pas respecté le feu rouge. S’il y a plus de deux propositions coordonnées, c’est seulement entre les deux dernières qu’apparaît le coordonnant.

Entre les précédentes, il y a une virgule qui les sépare, mais on doit traiter toutes ces propositions comme étant coordonnées. Exemple : Il s’assit, prit son livre et se mit à lire. II.2.

La juxtaposition Les différentes propositions sont placées les unes après les autres et séparées par un signe de ponctuation qui peut être la virgule, le point-virgule ou les deux points. Exemples : Il a beaucoup parlé, il a soif. Vous avez fait le bon choix ; vous ne le regretterez pas. Le jeune collègue ne viendra pas ce matin : il est souffrant. 1 II.3.

La subordination Dans la subordination, un pronom relatif ou une conjonction de subordination introduit un rapport de dépendance entre deux propositions. Exemples : Nous suspendrons le cours quand il sera l’heure. Le pantalon qu’elle porte est moulant. III.

Les types de propositions Une phrase complexe est constituée d’au moins deux propositions.

On appelle proposition, une phrase élémentaire constituée d’un sujet et d’un verbe.

Dans une phrase, le décompte des propositions est fonction du nombre de verbes conjugués.

En clair, il y a, dans une phrase, autant de propositions que de verbes conjugués. Exemple : Je suis bien content de la résolution que vous prenez ; elle sera approuvée de tout le monde. La phrase est constituée de trois propositions sur la base des trois verbes, « suis », « prenez » et « sera approuvée ». On distingue trois types de propositions : la proposition indépendante, la proposition principale et la proposition subordonnée. III.1.

La proposition indépendante La proposition indépendante est autonome et se suffit à elle-même, car elle ne dépend d’aucune autre proposition et aucune autre proposition ne dépend d’elle.

On la trouve dans la phrase simple, dans la phrase complexe coordonnée et dans la phrase complexe juxtaposée. Exemples : Les enfants jouent sous le grand manguier. P.

I. Cette fille est belle mais elle est de mœurs douteuses. P.

I. P.

I. Il a beaucoup parlé, il a soif. P.

I. P.

I. La proposition incise ou intercalée est une proposition indépendante tantôt insérée dans le corps de la phrase tantôt rejetée à la fin pour indiquer que l’on rapporte les propos de quelqu’un au style direct ou pour exprimer une sorte de parenthèse. Exemples : Cette année, pensait-elle, j’ai des chances de réussir. 2 Un soir, t’en souviens-tu ? nous voguions en silence.

(Lamartine) Je te savais insolent, lui dit-il. NB : La proposition indépendante n’a pas de fonction. III.2.

La proposition principale et la proposition subordonnée On trouve la proposition principale et la proposition subordonnée dans la phrase complexe subordonnée.

La proposition subordonnée dépend syntaxiquement de la proposition principale qui, elle, est autonome. Exemples : Nous suspendrons le cours quand il sera l’heure. P.

P. P.

S. Le pantalon qu’elle porte est moulant. - le pantalon est moulant : proposition principale - qu’elle porte : proposition subordonnée III.3.

Les différentes propositions subordonnées Il existe plusieurs types de propositions subordonnées. III.3.1.

La proposition subordonnée relative La proposition subordonnée relative est introduite par un pronom relatif (qui, que, dont, où, lequel, duquel, auquel).

Elle a pour fonction complément de l’antécédent. Exemples : Le bureau dans lequel il travaille est climatisé. P.

S.

R. Le quartier où il habite est loin de l’université. P.

S.

R. La subordonnée relative est dite explicative ou appositive lorsqu’elle apporte juste une précision sur l’antécédent, sans pour autant être indispensable ; on s’en aperçoit d’ailleurs à travers la ou les virgules qui la sépare(nt) de la proposition principale. Exemple : Nous avons rencontré un témoin, lequel, craignant pour sa sécurité, a préféré ne rien dire. - nous avons rencontré un témoin : proposition principale - lequel, craignant pour sa sécurité, a préféré ne rien dire : proposition subordonnée relative explicative, introduite par le pronom relatif « lequel », complément de l’antécédent « témoin ». 3 La relative est dite déterminative ou restrictive quand elle restreint l’extension de l’antécédent ; dans ce cas, elle est indispensable et aucune virgule ne la sépare de la principale. Exemple : Nos candidats qui s’étaient bien préparés ont été reçus. - nos candidats ont été reçus : proposition principale - qui s’étaient bien préparés : proposition subordonnée relative déterminative, introduite par le pronom relatif « qui », complément de l’antécédent « candidats » Certaines phrases peuvent être construites avec des propositions subordonnées relatives sans antécédent. Exemples : Je ne vois pas qui pourrait me rendre ce service.

Qui vivra verra. Dans pareil cas, l’antécédent est en fait sous-entendu.

Il s’agit de « la personne » ou de « celui » dans l’exemple 1 (Je ne vois pas la personne qui pourrait me rendre ce service.) et de « celui » dans l’exemple 2 (Celui qui vivra verra.).

Ce type de subordonnée s’analyse comme suit : - qui pourrait me rendre ce service : proposition subordonnée relative déterminative, complément de l’antécédent sous-entendu « la personne » - qui vivra : proposition subordonnée relative déterminative, complément de l’antécédent sous-entendu « celui ». III.3.2.

La proposition subordonnée conjonctive La proposition subordonnée conjonctive est introduite par une conjonction de subordination.

Elle a deux fonctions : complément d’objet et complément circonstanciel. La proposition subordonnée conjonctive qui a pour fonction complément d’objet est introduite par la conjonction de subordination « que » ou la locution conjonctive « à ce que, de ce que ».

Sa fonction est complément d’objet (direct ou indirect) du verbe de la proposition principale. Exemples : Nous savons tous que la vie est devenue chère. - que la vie est devenue chère : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la conjonction de subordination « que », complément d’objet direct de "savons" Le prévenu s’étonne qu’on lui ait interdit la visite des membres de sa famille. P.

S.

conj. Il s’attendait à ce qu’on le félicite pour sa nomination. 4 - à ce qu’on le félicite pour sa nomination : proposition subordonnée conjonctive, introduite par la locution conjonctive « à ce que », complément d’objet indirect de "s’attendait" La proposition subordonnée conjonctive dont la fonction est complément circonstanciel est introduite par des conjonctions de subordination autre que « que ». Il s’agit, notamment, de : quand, lorsque, pendant que, parce que, puisque, sous prétexte que, si bien que, de sorte que, afin que, pour que, de peur que, si, au cas où, pourvu que, pour peu que, alors que, tandis que, etc.

Elle a pour fonction complément circonstanciel du verbe de la proposition principale. Exemples : J’ai eu une bonne note parce que j’ai bien appris mes leçons. P.

S.

conj. J’aime bien quand tu souris. P.

S.

conj. Les différentes fonctions de la proposition subordonnée conjonctive circonstancielle Le complément circonstanciel de temps La subordonnée circonstancielle de temps situe l’action dans le temps.

Elle est introduite par les conjonctions et locutions conjonctives suivantes : quand, lorsque, pendant que, depuis que, dès que, au moment où, avant que, après que, jusqu’à ce que, aussitôt que, sitôt que, maintenant que, tandis que, à l’instant où, tant que, aussi longtemps que, chaque fois que, toutes les fois que, à mesure que, au fur et à mesure que, du moment où, du moment que, en même temps.... »

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