Databac

LA PHILOSOPHIE DES LUMIÈRES

Publié le 09/12/2021

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LA PHILOSOPHIE DES LUMIÈRES. Ce document contient 0 mots. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système d’échange gratuit de ressources numériques ou achetez-le pour la modique somme d’un euro symbolique. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en : Littérature
Le 18e siècle voit triompher le rationalisme critique déjà présent dans la pensée de la Renaissance et le courant du libertinage intellectuel du 17e s. De nombreuses influences, la situation économique, sociale et politique de la bourgeoisie dans une monarchie absolue en crise, entraînent l'apparition d'une idéologie dont les valeurs inspireront la Révolution française et constituent encore aujourd'hui les fondements de la démocratie occidentale. I. L'ESPRIT DES LUMIÈRES 1. Les progrès de l'esprit d'examen • Les nombreux récits de voyages dans le monde entier amènent l'idée de relativité universelle, le sentiment que les institutions et usages occidentaux ne sont pas les seuls valables, et le mythe du Bon Sauvage, simple et généreux, non corrompu par la civilisation. • Les découvertes scientifiques (Newton), l'examen critique des textes sacrés, mené systématiquement, l'influence de la pensée anglaise (Locke), la réflexion rationaliste de Bayle et Fontenelle, portent les coups les plus rudes au dogmatisme religieux.

« LA PHILOSOPHIE DES LUMIÈRES Le 18e siècle voit triompher le rationalisme critique déjà présent dans la pensée de la Renaissance et le courant du libertinage intellectueldu 17e s.

De nombreuses influences, la situation économique, sociale et politique de la bourgeoisie dans une monarchie absolue en crise,entraînent l'apparition d'une idéologie dont les valeurs inspireront la Révolution française et constituent encore aujourd'hui les fondementsde la démocratie occidentale. I.

L'ESPRIT DES LUMIÈRES 1.

Les progrès de l'esprit d'examen• Les nombreux récits de voyages dans le monde entier amènent l'idée de relativité universelle, le sentiment que les institutions etusages occidentaux ne sont pas les seuls valables, et le mythe du Bon Sauvage, simple et généreux, non corrompu par la civilisation.• Les découvertes scientifiques (Newton), l'examen critique des textes sacrés, mené systématiquement, l'influence de la pensée anglaise(Locke), la réflexion rationaliste de Bayle et Fontenelle, portent les coups les plus rudes au dogmatisme religieux. 2.

Le cosmopolitismeSi la France sert de modèle à l'Europe entière pour sa culture (correspondance Voltaire-Frédéric de Prusse, Diderot-Catherine de Russie),elle participe à « la crise de la conscience européenne » et réserve le meilleur accueil aux apports étrangers.

Les idées circulent dans toutel'Europe et les philosophes se disent volontiers « citoyens du monde » (Montesquieu).

Croyant à l'universalité de la raison, ils combattentparticularismes et préjugés nationaux et défendent un idéal de paix et de civilisation. 3.

Les « philosophes »Ce sont avec les Encyclopédistes (dont d'Alembert) Montesquieu (1689-1755), Voltaire (1694-1778), Diderot (1713-1784) et Rousseau(1712-1778).• Des rationalistes optimistes.

Rejetant les solutions théologiques ou métaphysiques, l'autorité des traditions et les préjugés, ils se livrentà une révision critique des notions fondamentales concernant le destin de l'homme et l'organisation de la société.

Ils sont conduits parune entière confiance dans la raison humaine et une foi optimiste dans le progrès et le bonheur de l'humanité.• Des diffuseurs plus que des inventeurs.

Ils emploient leur talent littéraire à vulgariser des idées élaborées parfois avant eux etinterviennent dans les salons, les cafés et les clubs et surtout par des oeuvres littéraires accessibles au grand public cultivé : contesphilosophiques (Voltaire), récits de voyages fictifs (Lettres Persanes de Montesquieu), pamphlets et dictionnaires (Dictionnairephilosophique de Voltaire, le 1" livre de poche ; l'Encyclopédie : ouvrage considérable qui présente sous la forme d'un dictionnaireméthodique la somme des connaissances et aspirations nouvelles).• Des militants.

Ils ne s'enferment pas dans leur cabinet pour des spéculations abstraites mais sont ancrés dans la société de leur temps,soucieux de réalisations pratiques, ouverts aux problèmes économiques et prêts à engager leur liberté et leur personne pour défendreleurs idées et les droits de l'homme (Voltaire et l'affaire Calas).

Non contents de faire oeuvre critique avec toutes les ressources de l'ironiepolémique, ils présentent aussi des propositions constructives. II.

LES IDÉES RELIGIEUSES L'église catholique est leur principale cible. 1.

Croisade contre l'intoléranceVoltaire la dénonce inlassablement au nom de la faiblesse humaine qui rend toute certitude métaphysique impossible et du caractèredérisoire des différences entre les religions (Traité sur la Tolérance, Zadig, Candide, etc.).

Montesquieu, dans L'Esprit des Lois, la dénonceau nom de l'humanité et de la charité chrétienne devant les contradictions absurdes et criminelles de la religion catholique. 2.

De l'existence de DieuMontesquieu et Voltaire, déistes, admettent l'existence d'un dieu, mais récusent les religions.

Selon Voltaire, un Être Suprême estnécessaire pour expliquer le monde (« l'éternel horloger ») et maintenir les âmes simples dans la morale mais il ne faut rien attendre delui et rechercher des solutions purement humaines à la vie.Rousseau, déiste également, prône la religion naturelle qui fonde la foi sur le sentiment intérieur (« Profession de foi du vicaire savoyard»).

Diderot dans la Lettre sur les Aveugles proclame son athéisme matérialiste. 3.

La moraleElle est indépendante de la religion et repose sur le respect des droits naturels ; chez Rousseau, elle est jaillissement de l'âme qui prendconscience de sa bonté naturelle. III.

CONTESTATION POLITIQUE ET PROJETS DE SOCIÉTÉ 1.

Fondements de la réflexion politiqueCritique de la monarchie absolue et de ses excès, Montesquieu, dans L'Esprit des Lois, inaugure la science politique en cherchantl'explication et les principes des divers régimes, en usage dans le monde.

Les philosophes recherchent les critères universels permettantde définir le meilleur régime politique, le plus susceptible de répondre aux aspirations de tous les hommes.

Ces critères sont les droitsnaturels : liberté, égalité (naturelle, c'est-à-dire des droits, pour Voltaire, Montesquieu et l'Encyclopédie, politique et sociale pourRousseau, plus audacieux).

La propriété n'est pas remise en cause sauf par Rousseau.

L'esclavage est vigoureusement condamné parVoltaire et Montesquieu. 2.

Quel régime ?Montesquieu opte pour une monarchie constitutionnelle à l'anglaise, plus réaliste que la démocratie, rejoint par Voltaire et Diderot qui ontcru pour un temps au despotisme éclairé.

Rousseau est favorable à la démocratie encore qu'elle soit difficile à réaliser ; il fait apparaîtrela notion de souveraineté du peuple dans le Contrat social. IV.

CIVILISATION ET NATURE Le bonheur des hommes est à chercher sur la terre, non après la mort.

Il dépend de la tolérance, de l'égalité, de la liberté et de la justiceque doit garantir toute société mais aussi de la paix (Candide) et du progrès des sciences et des arts.

Montesquieu, les Encyclopédistes etVoltaire croient à l'essor économique qui amène la prospérité et le luxe, à l'importance de la littérature et des arts pour les moeurs.Rousseau au contraire, pense que la civilisation et la société ont corrompu les hommes et que le bonheur se trouve dans le retour à lanature et à la vie simple (Discours sur les Sciences et les Arts, Discours sur l'origine de l'Inégalité).Le 18e siècle voit naître également une nouvelle sensibilité et une nouvelle esthétique.

Le rôle des sens et du sentiment, souligné parRousseau et Diderot, vient tempérer la toute-puissance de la raison.

Sur le plan esthétique, l'inspiration est célébrée et privilégiée parrapport au talent artistique.

(cf.

textes autobiographiques de Rousseau ; les Salons, Discours sur la poésie dramatique de Diderot).. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles