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La Petite Ville

Publié le 16/05/2020

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« La Petite Vine.

J'approche d'une petite ville, et je suis déjà sur une hauteur d'où je la découvre.

Elle est située à mi-côte; une rivière baigne ses murs, et coule ensuite dans une belle prairie; elle a une forêt épaisse qui la couvre des vents froids et de l'aquilon.

Je la vois dans un jour si favorable que je compte ses tours et ses clochers; elle me paraît peinte sur le penchant de la colline.

Je me récrie, et je dis : « Quel plaisir de vivre sous un si beau ciel, et dans ce séjour si délicieux 1 » Je descends dans la ville, où je n'ai pas couché deux nuits, que je ressemble à ceux qui l'habitent : j'en veux sortir.

Après avoir expliqué ce texte, vous prendrez la défense de la petite ville.

En dépit de leur diversité, les portraits de La Bruyère ont tous un air de famille.

Ce preste croquis n'a point, lui, son équivalent au livre' des Caractères.

On pourrait même- si le mot de la fin, si quelquesexpressions et tournures ne trahissaient l'auteur ou son temps - douter qu'il soit l'œuvre d'un de ces classiques de la seconde moitié du xvn• siècle, pour qui « le moi est haïssable » et le monde extérieur inexistant.

Il pique par là notre curiosité, et volontiers nous nous arrêtons au passage pour l'exa­ miner en détail.

L'auteur se met en scène.

Quoi de surprenant? dira-t-on; assez fréquem­ ment ce moraliste s'exprime à la première personne.

Oui, mais le plus sou­ vent c'est un simple procédé.

Ici, rien de pareil : c'est bien La Bruyère qui parle : artiste qui s'émeut devant un beau site; Parisien impénitent qui abhorre la vie provinciale.

Il voyage, ou plutôt il se promène.

A l'instar de La Fontaine, il n'aime guère à perdre de vue le clocher de son grand village - comprenez de Paris, hors duquel, pour ces gens d'esprit, il n'est point de salut.

- La « petite ville » dont il « approche » appartient, n'en doutez pas, à l'Ile-de­ France! Le voici parvenu « sur une hauteur » qui la domine.

Pesons tous les mots : ils peignent vivement les objets, ou nous révèlent les sentiments du prome­ neur.

«D'où je la découvre», dit-il; c'est le verbe qui convient.

Apercevoir ne suffirait pas à traduire son impression.

Il a marché longtemps, sans doute, sur un plateau monotone; parvenu au bord, il éprouve la joie d'une véritable découverte.

Subitement le paysage se transforme, s'égaie, offre au regard satisfait les spectacles, plus variés; des coteaux et de la vallée.

L'amateur de sites pittoresques s'est arrêté là, on le sent.

Un simple coup d'œil suffit au passant vulgaire, au voyageur pressé; lui s'est certainement attardé à cet endroit privilégié où, de nos jours, le Touring Club a installé un banc.

Il a fixé dans sa mémoire les détails caractéristiques de cette vision; et c'est parce qu'il les a contemplés à loisir qu'il les reproduit maintenant en traits si nets, si évocateurs.

Aussi, point n'est besoin de forcer notre imagination pour reconstituer ce paysage.

La petite ville- quelque chef-lieu de vicomté --est «située à mi-côte», sur le versant opposé à celui où se tient l'observateur, comme semble l'in­ diquer la proposition suivante.

Cette disposition en amphithéâtre est fré­ quente chez nous.

Elle offre plus d'avantages que d'inconvénients : l'air et la lumière visitent plus librement les maisons étagées, les facilités d'éva-. »

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