La notion d'inconscient psychique est-elle contradictoire?

« La notion d’inconscient psychique est-elle contradictoire ? Freud, neurologue autrichien, fonde la psychanalyse en s’appuyant sur l’hypothèse qu’une part du psychisme, c’est-à-dire l’ensemble des phénomènes, des processus relevant de l’esprit, de l’intelligence et des pensés, en d’autres termes de notre vie mentale, est inconsciente.

L’inconscient est défini en psychanalyse comme l’ensemble des phénomènes psychiques qui ne peuvent parvenir à la conscience mais qui influent sur elle.

Si cette notion d’inconscient psychique offre un nouvel éclairage sur ce que nous sommes en donnant un sens a ce qui semble ne pas en avoir comme les rêves, les lapsus ou encore les actes manqués, n’est-elle pas cependant contradictoire ? En effet cette notion pose un problème car elle insinue que l’inconscient devient un nouveau lieu dans le psychisme, lieu qui se détermine par une activité autonome et active, indépendant à notre contrôle.

Ainsi, l’hypothèse d’un inconscient psychique admet l’éventualité qu’une partie de notre psychisme ou de notre esprit agisse sans que l’on en ait conscience, comme un autre moi dans le moi, et indépendamment de ma volonté.

La notion d’inconscient psychique remet-elle alors en question ma faculté à opérer un choix en toute liberté puisque je suis alors sous l’influence de mon inconscient que je ne peux contrôler et auquel je n’ai pas accès ? Cela signifierait alors que nous sommes toujours soumis à une sorte de déterminisme causé par mon inconscient, que nous n’avons pas de possibilité de maitrise ou de contrôle de soi. Pour tenter de répondre à cette interrogation, nous allons dans un premier temps étudier la théorie freudienne de l’inconscient psychique.

Nous verrons par la suite que cette notion est contradictoire, ce qui lui vaut de nombreuses objections.

Enfin nous observerons que cette notion semble tout de même nécessaire à la compréhension de l’homme, et permet de le libérer. * * * Revenons tout d’abord sur le psychisme, et plus particulièrement sur la notion d’inconscient tel que la conçoit Freud. Freud distingue trois instances psychiques présentes en tout être humain, et qui déterminent en grande partie nos pensées et notre comportement : Le ça, le moi et le surmoi.

Ceux sont des forces équilibrées mais opposées.

Le « ça » est à l’origine de la vie psychique, il désigne les instincts , les pulsions , les envies, les désirs et de manière générale toutes les forces qui tendent à satisfaire les besoins physiques et psychiques irrépressibles de l’individu.

Le « ça » cherche la satisfaction et le plaisir.

Le « surmoi » , quant à lui, désigne la prise en compte de ce qui a été intériorisé à travers l’éducation reçue.

Il s’agit d’un ensemble. »