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LA NORVÈGE AU XXe SIÈCLE

Publié le 20/09/2020

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État de l'Europe septentrionale dont le territoire occupe la partie occidentale de la péninsule scandinave ; capitale Oslo. • Les origines et la Norvège médiévale • L'union avec le Danemark et la Suède • La Norvège contemporaine Les origines et la Norvège médiévale La présence de l'homme en Norvège remonte tout au plus à la fin de la glaciation de Würm (vers - 10 000). Alors que l'intérieur du pays était encore recouvert par les glaces, les premiers habitants s'installèrent sur les côtes. Dès le début de la période postglaciaire, vers les IXe-VIIIe millénaires, apparurent dans l'extrême Nord (culture de Komsa) et dans la région de Trondheim (culture de Fosna) des industries se rattachant encore au paléolithique moyen (pointes pédonculées) mais offrant aussi de nombreux microlithes caractéristiques des chasseurs et des pêcheurs de l'Europe postglaciaire. La Norvège entra dans l'âge du bronze vers 1500 av. J.-C. et dans l'âge du fer vers 500 av. J.-C. Selon certains auteurs, l'« île » de Thulé, atteinte vers 300 av. J.-C. par le navigateur marseillais Pythéas (v.), ne serait autre que la Norvège. Vers le début de notre ère, les Norvégiens étaient sûrement en relation avec le monde romain (on a retrouvé en Norvège des chaudrons romains, employés souvent comme urnes funéraires). Jusqu'au IXe s., l'histoire de la Norvège se fonde sur des sources légendaires. La côte occidentale de la Scandinavie fut la principale base de départ des expéditions des Vikings ou Normands vers l'Europe occidentale : les Norvégiens attaquèrent successivement les îles Shetland (Hjätland, vers 700), Orcades et Féroé (vers 800), l'Islande (à partir de 874), l'abbaye britannique de Lindisfarne, sur la côte de Northumbrie (793), les bouches du Rhin et de la Meuse (à partir de 840). Les Norvégiens atteignirent ensuite le Groenland (découvert par Eric le Rouge vers 982) et peut-être l'Amérique (vers l'an mille). Encore divisée en petits royaumes belliqueux, la Norvège aurait été unifiée pour la première fois par Harald Ier Haarfager, vainqueur à la bataille de Hafrsfjord, près de Stavanger (date traditionnelle : 872). En fait, Harald Ier semble n'avoir régné que sur la Norvège occidentale, et sa tentative d'unification ne fut pas durable. Au cours de leurs expéditions contre l'Angleterre, les chefs norvégiens apprirent à connaître le christianisme et les institutions anglo-saxonnes. Olav Ier Trygvesson (vers 995/1000) introduisit le christianisme. Après une nouvelle période d'anarchie, Olav II Haraldsson, dit le Saint (1015/28), fut le premier souverain qui régna sur toute la Norvège ; il mit le christianisme au service de son œuvre d'unification, mais les chefs de clans qu'il combattait appelèrent à leur aide le roi danois Canut le Grand. En 1028, Olav le Saint dut se réfugier chez les Varègues de Novgorod et, deux ans plus tard, il tenta de reprendre le pouvoir mais fut tué à la bataille de Stiklestad, près de Trondheim. Pendant quelques années, la Norvège resta sous la domination des Danois, mais le fils illégitime de st Olav, Magnus Ier Olavsson, déposa Sven, fils de Canut le Grand, et, en 1042, réalisa même à son profit une éphémère unité dano-norvégienne.  Alors que luttes dynastiques et guerres civiles se succédaient jusqu'au début du XIIIe s., l'Église norvégienne se renforçait : d'abord soumise au siège de Brême, puis à celui de Lund, elle acquérait son autonomie en 1152 avec l'érection d'un siège métropolitain à Nidaros ; la vie monastique prit son essor, et la hiérarchie ecclésiastique favorisa les tendances à l'unification politique. Celle-ci ne fut définitivement réalisée que sous le règne de Haakon IV (1217/63), qui se fit sacrer roi en 1247 par un légat pontifical. Allié d'Henri III d'Angleterre, il affermit l'autorité norvégienne sur le Groenland (1261) et sur l'Islande (1262). Son successeur, Magnus V le Législateur (1263/80), rendit la couronne héréditaire (1273) et unifia la législation. Le XIIIe siècle fut aussi marqué par le renforcement du rôle de la Hanse (v.) germanique, qui établit l'un de ses plus importants comptoirs à Bergen et se fit accorder un quasi-monopole commercial. Au XIVe s., après le règne d'Haakon V (1299/19), le pouvoir royal déclina, du fait de la pression de la noblesse et des querelles dynastiques. À la mort d'Olaf IV, (1380/87), la dynastie royale norvégienne se trouva éteinte en ligne mâle. La reine mère et régente, Marguerite, prit alors le gouvernement des royaumes de Norvège et de Danemark, auxquels elle joignit la Suède, en 1387, après avoir éliminé Albert de Mecklembourg. La destinée désormais commune des trois royaumes scandinaves fut scellée en 1397 par l'Union de Kalmar (v.). L'union avec le Danemark et la Suède Cette union fut rompue par la Suède en 1523 à l'avènement de Gustave Vasa, mais la Norvège devait rester unie au Danemark, et en fait dominée par lui, pendant près de trois siècles encore. Soumise à des fonctionnaires danois, privée dès 1536 de son Conseil d'État, la Norvège dut accepter la Réforme (1539). À la suite des guerres malheureuses menées par les rois de Danemark contre la Suède, elle se vit amputée du Jämtland et de l'Härjedalen (1645), du Bohuslän (1658) et même, momentanément, de la région de Trondheim (1658/60). Au XVIIIe s., cependant, se développa un renouveau économique grâce à l'extension des cultures, à l'exploitation des mines, et à la reconstitution de la marine ; l'enrichissement de la bourgeoisie favorisa la renaissance du sentiment national, qui s'exprima par la fondation, en 1811, d'une université norvégienne. Durant les guerres napoléoniennes, le blocus anglo-suédois, qui répliquait au Blocus continental, ruina l'économie norvégienne et coupa les liens avec le Danemark, allié de Napoléon. Par le traité de Kiel (14 janv. 1814), Bernadotte, régent de Suède et engagé dans le camp des Alliés, força le Danemark à lui céder la Norvège. Une Assemblée constituante (Storting) fut convoquée et vota la très libérale Constitution d'Eidsvoll (17 mai 1814). L'union personnelle de la Norvège et de la Suède fut proclamée, Bernadotte ayant reconnu la Constitution d'Eidsvoll. Dans cette nouvelle union, la Norvège obtenait une assez large autonomie : si elle avait en commun avec la Suède la personne du souverain et les Affaires étrangères, elle gardait son Parlement particulier (le Storting) et la libre disposition de ses finances ; le roi de Suède était représenté en Norvège par un gouverneur (statholder), charge supprimée en 1873. À partir de 1837, les affaires locales furent gérées par des assemblées élues. 000200000C51000019A6 C4B,Le développement du libre-échangisme, à partir de 1850, donna un grand essor à la marine et au commerce norvégiens. Les industries textiles et mécaniques connurent une expansion très rapide à la fin du XIXe s. Dans ce contexte de relative prospérité, de grands efforts furent accomplis très tôt en faveur de l'instruction publique. La gauche libérale, animée par Johan Sverdrup, devint le parti majoritaire au Storting dès 1872, et le roi dut appeler Sverdrup à la tête du gouvernement en 1884. Les libéraux luttaient non seulement pour des réformes démocratiques (institution du suffrage universel masculin, 1898), mais aussi pour une indépendance plus complète de la Norvège. Le 7 juin 1905, le Storting norvégien prononça la rupture de l'union personnelle avec la Suède, décision confirmée à une quasi-unanimité par le plébiscite du 13 août 1905. La Suède finit par s'incliner, et, le 25 nov. 1905, un prince danois devenait roi de Norvège sous le nom d'Haakon VII (1905/57). La Norvège contemporaine Monarchie constitutionnelle, la Norvège fut l'un des premiers pays à accorder le droit de vote aux femmes (1913). Le développement industriel favorisa les progrès du syndicalisme et du socialisme. Le parti travailliste (Arbeiderpartiet), fondé dès 1887, fit élire ses premiers députés au Storting en 1903. Après la Première Guerre mondiale, où la Norvège, bien que neutre, manifesta des sympathies pour l'Allemagne, les travaillistes norvégiens s'affilièrent au Komintern (1919) ; mais leur aile droite, dirigée par Magnus Nilssen, fit scission en 1921. Réunifié en 1927 dans une orientation sociale-démocrate, le parti travailliste devint, cette même année, le principal parti du Storting. Parvenu au pouvoir en 1935, il devait y rester pendant plus de quarante ans. Le premier gouvernement travailliste, dirigé par Johan Nygaardsvold, réussit à surmonter la crise économique et, dès 1937, dota la Norvège d'un système étendu de sécurité sociale. La Norvège proclama de nouveau sa neutralité au début de la Seconde Guerre mondiale. Mais l'importance de ses côtes pour la guerre sous-marine et le rôle du port de Narvik, débouché de la route du fer suédois, devaient faire d'elle un enjeu pour les belligérants. Dans l'hiver 1939/40, des projets d'intervention en Norvège furent mis à l'étude aussi bien en Grande-Bretagne qu'en Allemagne. Le Reich hitlérien, devançant ses adversaires, occupa la Norvège en avr. 1940. Le roi Haakon VII et ses ministres ayant eu le temps de se réfugier à Londres, Hitler nomma en Norvège un commissaire du Reich, Josef Terboven. Le mouvement fasciste Nasjonal Samling, dirigé par l'ancien ministre de la Guerre Vidkun Quisling, devint le parti unique ; le grand écrivain Knut Hamsun s'engagea en faveur de la politique de collaboration, et de jeunes volontaires norvégiens formèrent, avec des Danois et des Hollandais, les divisions SS « Wiking » et « Nordland ». Mais la masse du pays milita activement dans la Résistance. En févr. 1942, Quisling fut nommé chef du gouvernement par Terboven et gouverna, sous le contrôle allemand, en véritable dictateur ; il devait être jugé et exécuté après la Libération.  En mai 1945, le roi et le gouvernement Nygaardsvold en exil rentrèrent à Oslo. Einar Gerhardsen succéda à Nygaardsvold, et le parti travailliste obtint la majorité absolue aux élections d'oct. 1945. La Norvège adhéra au plan Marshall et, abandonnant sa neutralité, devint membre de l'OTAN en 1949. Affaiblis à partir de 1961 par la constitution d'un parti socialiste de gauche, le parti socialiste du peuple (Sosialistik Folke-parti), les travaillistes perdirent les élections de sept. 1965 au profit d'une coalition des quatre partis non socialistes (conservateurs, démocrates-chrétiens, libéraux et agrariens). En 1971, le chef du parti travailliste, Bratteli, reforma un cabinet travailliste minoritaire. Au nom de la Norvège, entrée en 1959 dans l'Association européenne de libre-échange inspirée par l'Angleterre, il apporta une adhésion au Marché commun élargi, mais son parti se divisa sur la question de l'Europe et Bratteli se vit désavoué par le référendum de sept. 1972 (53,9 % des voix contre l'entrée dans l'Europe). De 1972 à 1989, travaillistes et conservateurs ont alterné au pouvoir. La coalition de droite se disloqua à nouveau en 1990 sur la question de l'adhésion à la Communauté européenne. La travailliste Gro Harlem Brundtland vint au pouvoir. Dans un contexte économique difficile, elle mena une politique de négociations avec la CEE et la Norvège ratifia en 1992 le traité d'adhésion à l'Espace économique européen. Le référendum du 27 nov. 1994, rejeta à nouveau, par 52,1 % des voix, l'adhésion à l'Union européenne. En oct. 1996, G. H. Brundtland quitta son poste de Premier ministre, laissant la place à Thorbjörn Jagland, elle aussi du parti travailliste. En oct. 1997, Kjell Magne Bondevik (parti chrétien populaire) la remplaça, appuyée sur une coalition de centristes et de libéraux hostiles à l'entrée dans l'Union européenne. Mais en mars 2000, son successeur, le social-démocrate Jens Stoltenberg, forma un gouvernement jeune et favorable à l'intégration européenne. Le 25 mars 2001, la Norvège a adhéré à l'espace douanier de Schengen (v.). Deuxième exportateur mondial d'hydrocarbures, elle est touchée par les fluctuations des cours mondiaux du pétrole.

« Article encyclopédique De la fin du xive siècle à 1814, le roi de Danemark étant aussi roi de Norvège, celle-ci devient, en pratique, une possession danoise.

En 1814, le Danemark, allié de Napoléon Ier, doit céder la Norvège à la Suède (ainsi dédommagée de la perte de la Finlande, annexée par la Russie en 1809).

Les Norvégiens parviennent néanmoins dès 1814 à se doter d’une Constitution, acceptée par le roi de Suède. La Norvège a son propre Parlement, le Storting.

Les libéraux demandent ensuite l’instauration d’un régime parlementaire, obtenu en 1884.

Au xixe siècle, l’économie norvégienne se développe, fondée sur la pêche et l’activité de la marine marchande, qui devient la troisième au monde.

Les Norvégiens voulant gérer leurs affaires maritimes eux-mêmes, le Storting, en 1905, vote la création d’un service consulaire distinct.

Le roi de Suède s’y étant opposé, le Storting dénonce l’Union.

Les Suédois s’y résignent.

Par plébiscite, les Norvégiens approuvent massivement l’indépendance.

La couronne de Norvège est attribuée au prince Charles de Danemark (1872-1957), qui prend le nom de Haakon VII.

En 1913, les femmes obtiennent le droit de vote (le suffrage universel masculin avait été instauré en 1898). En 1914, la Norvège proclame sa neutralité, comme le Danemark et la Suède.

Elle perd néanmoins la moitié de sa flotte de commerce au cours de la Première Guerre mondiale.

En 1939, le pays réaffirme sa neutralité, ce qui ne dissuade pas l’Allemagne nazie de l’envahir en avril 1940, en même temps que le Danemark.

La contre-offensive franco-britannique à Narvik échoue en juin, mais elle permet au gouvernement norvégien et à toute la flotte de rallier la Grande-Bretagne.

Face à une résistance très active, les Allemands installent un gouvernement pronazi, dirigé par Vidkun Quisling (1887-1945).

La Norvège n’est libérée qu’en mai 1945. Quisling est exécuté. Abandonnant sa politique de neutralité, la Norvège adhère en 1949 au pacte nord-atlantique.

Jusque dans les années 1960, les travaillistes dominent la scène politique.

La question de l’adhésion à la CEE (Communauté économique européenne) divise ensuite le pays, suscitant de nombreuses crises gouvernementales, tandis qu’à partir des années 1970, l’exploitation du pétrole en mer du Nord bouleverse les données de l’économie (le pétrole devenant la principale ressource nationale).

En 1972, les Norvégiens, par référendum, s’opposent à l’entrée de leur pays dans la CEE, à la différence des Danois. Vingt ans plus tard, en même temps que la Suède et la Finlande, le pays pose de nouveau sa candidature.

Mais par référendum, en 1994, l’adhésion est une nouvelle fois rejetée.

La Norvège fait cependant partie de l’Espace économique européen (EEE) depuis sa fondation en 1993. Jean SELLIER. »

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