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La Mort à VeniseThomas MannChapitre IV (extrait)Il ne s'était pas attendu à la chère apparition : elle venait à l'improviste et il n'avaitpas eu le temps d'affermir sa physionomie, de lui donner calme et dignité.

Publié le 23/05/2020

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« La Mort à Venise Thomas Mann Chapitre IV (extrait) Il ne s'était pas attendu à la chère apparition : elle venait à l'improviste et il n'avait pas eu le temps d'affermir sa physionomie, de lui donner calme et dignité.

La joie, la surprise, l'admiration s'y peignirent sans doute ouvertement quand son regard croisa celui dont l'absence l'avait inquiété, et à cette seconde même Tadzio sourit, lui sourit à lui, d'un sourire expressif, familier, charmeur et plein d'abandon, dans lequel ses lèvres lentement s'entrouvrirent.

C'était le sourire de Narcisse penché sur le miroir de la source, ce sourire profond, enchanté, prolongé, avec lequel il tend les bras au reflet de sa propre beauté, sourire nuancé d'un très léger mouvement d'humeur, à cause de la vanité de ses efforts pour baiser les séduisantes lèvres de son image, sourire plein de coquetterie, de curiosité, de légère souffrance, fasciné et fascinateur. Celui qui avait reçu en don ce sourire, l'emporta comme un présent fatal.

Il était si ému qu'il fut forcé de fuir la lumière de la terrasse et du parterre de l'hôtel et se dirigea précipitamment du côté opposé, vers l'obscurité du parc.

Il laissait échapper, dans une singulière indignation, de tendres réprimandes : “ Tu ne dois pas sourire ainsi ! Entends-tu ? il ne faut pas sourire ainsi à personne ! ” Il se laissa tomber sur un banc, affolé, aspirant le parfum nocturne des plantes.

Et penché en arrière, les bras pendants, accablé et secoué de frissons successifs, il soupira la formule immuable du désir… impossible en ce cas, absurde, abjecte, ridicule, sainte malgré tout, et vénérable même ainsi : “ Je t'aime ! ”. »

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