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La Mezouza

Publié le 16/05/2020

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« La Mezouza est un petit parchemin écrit à la main qui contient plusieurs passages de la Tora et que l'onfixe à toutes les portes principales de la maison. Elle possède un rôle symbolique de protection et de rappel à la vigilance d'une « éthique du chemin ».

La Mezouzaest UN morceau de parchemin sur lequel sont écrits les deux premiers paragraphes du Chema (Deutéronome, 6, 4-9et 11, 13-21).

Ce parchemin est roulé et placé dans un étui de bois, de métal ou de toute autre matière.

LaMezouza doit être fixée sur le montant de la porte, à droite en entrant, à un tiers de la hauteur de la porte à partirdu linteau.

Si la porte est trop haute, la Mezouza doit être placée à portée de la main. Avant de fixer la Mezouza, on prononce la bénédiction suivante : « Tu es béni, Éternel notre Dieu roi de l'Univers,qui nous a sanctifiés par ses commandements et nous a ordonné de fixer une Mezouza ». Dans le Chema, le mot « Mezouza » désigne également le montant de la porte.

Fixer une Mezouza sur toutes lesportes de notre demeure, à l'exception des toilettes et de la salle de bains, est un commandement positif (MitsvatAssé), car il est écrit dans le Deutéronome : « Tu les inscriras sur les montants des portes de ta maison et de tesvilles » (Deutéronome, 6-9).

On ne fixe la Mezouza que dans un lieu d'habitation permanente.

La Soukka, qui est unedemeure provisoire (Dirat Araye), est dispensée de Mezouza. La Mezouza doit être fixée par le propriétaire ou par le locataire de la maison trente jours après l'occupationeffective des locaux.

En Israël, on doit le faire dès le premier jour.

Les femmes sont également soumises à cetteMitsva. Si l'on fixe plusieurs Mezouzot, une seule bénédiction suffit, à condition d'en exprimer l'intention avant de fixer lapremière.

La Mezouza est écrite par un Sofer, scribe qui écrit des Sefer Tora, des Téfilin et des Mezouzot.

UneMezouza imprimée mécaniquement, même sur du parchemin, n'est pas apte à l'accomplissement du rite.

De même, siune lettre est effacée, la Mezouza n'est pas valable. Selon le Zohar, le mot Mezouzot (pluriel de Mezouza) peut se décomposer en deux mots : « zaz mavet », impératifqui signifie « que la mort bouge, s'en aille », « que la mort s'éloigne ».Le Talmud raconte l'histoire suivante : « Un homme nommé Artaban envoya à Rabbi Yehouda le Prince une pierreprécieuse d'une très grande valeur.

Pour le remercier, Rabbi Yehouda le Prince lui envoya une Mezouza.

Artabans'étonna du présent : je t'envoie une pierre précieuse et tu me remercies par un vulgaire morceau de parchemin !Rabbi Yehouda lui répondit que ce parchemin avait plus de valeur que toutes les pierres précieuses.

Artaban nerépondit rien tout en pensant au fond de lui-même que Rabbi Yehouda s'en sortait avec de belles paroles faciles.Quelques années plus tard, la fille d'Artaban tomba malade.

Tous les médecins se succédèrent à son chevet, envain.

Artaban se souvint alors des paroles de Rabbi Yehouda le Prince.

Il fit poser la Mezouza à la porte de lachambre de sa fille… et elle guérit ! » La structure de la Mezouza peut nous aider à mieux comprendre la signification de ce rite.

Tout comme les Téfilin,c'est un texte écrit pour ne pas être lu.

En effet, le parchemin est roulé et enfermé dans un étui.

Il est donc «visible-invisible », « lisible-illisible », modalité érotique comme nous l'avons expliqué dans le texte sur les Téfilin.

Lapreuve en est : le nom Chaddaï est le mot écrit sur le verso lisible et visible du parchemin.

Il y a quelque chosed'autre écrit sur ce verso, mais à l'envers… Chaddaï et Kouzou sur la Mezouza C'est-à-dire qu'il faudrait mettre la tête en bas pour pouvoir lire correctement.

Nous avons montré dans le chapitresur le Talit que le nom de Dieu pouvait se mettre en mouvement par déplacement interne dans la série alphabétique.Le tétragramme YHVH signifie grammaticalement le passé (HYH), le présent (HVH) et le futur (YHH).

Les quatrelettres du tétragramme donnent donc la possibilité d'écrire les trois modalités du temps vivant, celui de la vie, tenduentre la mémoire et l'espoir.

Placé à la porte de la maison, la Mezouza rappelle à l'homme qui vient d'un long chemin,que le voyage ne doit pas s'arrêter, et que l'homme doit continuer à s'inventer. Mais la Mezouza qui fait signe vers la mise en mouvement indique aussi la manière de réaliser cette mise enmouvement : c'est le langage en mouvement dont l'exemple clef est celui du Kouzou.L'homme, être de langage, accède au temps vivant par un langage vivant : celui de l'étude et de l'interprétation.Refusant les sens morts et les sens uniques, il rouvre les mots à leurs sens multiples et éclatés, sortant ainsi detout enfermement, de toute lassitude, pour s'inventer, vivre et renaître à chaque instant. Le rite de la Mezouza est une invitation perpétuelle au chemin.

Il est intéressant de noter que bon nombre de textesdu Talmud et du Midrach sont introduits par l'idée du cheminement : « Rabbi et Rabbi Hiya étaient en chemin… » Enfait, tout texte talmudique s'ouvre par l'énoncé inaugural de l'« être en chemin », même lorsque l'expression n'estpas formulée explicitement.. »

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