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LA LITUANIE AU XXe SIÈCLE

Publié le 19/09/2020

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État de l'Europe septentrionale, borné au N. par la Lettonie, à l'E. par la Biélorussie, au S. par la Pologne, à l'O. par la Baltique ; capitale Vilnius. Les Lituaniens, peuple indo-européen du groupe balte, mêlés au cours des siècles à des éléments germaniques, slaves et finnois, formaient de nombreuses tribus, qui, pour résister à la menace des chevaliers Teutoniques, commencèrent à s'unir, vers 1240. Toute l'histoire lituanienne, jusqu'au XVe s., s'est déroulée entre deux politiques : l'une de résistance à la poussée germanique de l'ouest, l'autre d'expansion vers l'est et le sud-est, aux dépens des Tatars et des Russes. Le véritable fondateur de l'État lituanien fut le grand-prince Gédymin (Gédiminias, 1316/41), qui devint le plus puissant souverain de l'Europe orientale. Bloqué à l'ouest par les Teutoniques, il étendit son autorité sur les principautés slaves de Volhynie, de Biélorussie, de l'Ukraine du Nord-Ouest, jusqu'au Dniepr. Il fit de Vilnius sa capitale. Le mariage d'une de ses filles avec le futur Casimir III (1325) scella un premier rapprochement entre Lituaniens et Polonais. Le successeur de Gédymin, son fils Olgerd (Algirdas, 1341/77), poursuivit la politique d'expansion vers l'est ; il échoua à trois reprises devant Moscou mais enleva Kiev aux Mongols (1361) et étendit la Lituanie jusqu'à la mer Noire. Son fils, Jagellon (Jogaila), se convertit au catholicisme et devint roi de Pologne, sous le nom de Ladislas II (v.), à la suite de son mariage (1386) avec la princesse héritière de Pologne. L'union personnelle entre la Lituanie et la Pologne était encore fragile, et Ladislas Jagellon dut abandonner l'autorité en Lituanie à son cousin Witold (Vytautas). Ce dernier, qui rêvait de conquérir Moscou et de détruire la Horde d'Or (v.), voulut s'assurer la tranquillité à l'ouest en cédant la Samogitie aux Teutoniques (1398). Mais, battu par les Tatars (1399), il dut renoncer à ses entreprises conquérantes en Russie et consentit à s'allier avec Ladislas II contre les Teutoniques, auxquels Lituaniens et Polonais infligèrent une défaite écrasante à Tannenberg (Grunwald, 15 juill. 1410) ; à la première paix de Thorn (1er févr. 1411), les chevaliers allemands durent rendre la Samogitie à la Lituanie. L'union entre la Pologne et la Lituanie se consolida sous Casimir IV Jagellon (1447/92), qui remporta de nouvelles victoires sur les Teutoniques (seconde paix de Thorn, 1466). Placée désormais sous le même souverain que la Pologne, la Lituanie garda son administration particulière jusqu'à ce que l'Union de Lublin (1er juill. 1569) l'incorporât définitivement à la Pologne. À la suite des trois partages de la Pologne (1772, 1793, 1795), la Lituanie (à l'exception de la ville de Memel et des territoires à l'O. du Niemen, attribués à la Prusse) fut annexée à l'Empire des tsars. Elle forma alors les gouvernements russes de Kovno, Vilna, Grodno, Mohilev, Vitebsk et Minsk. La politique de russification entreprise à partir du début du XIXe s. s'accompagna de persécutions contre les catholiques, qui étaient largement majoritaires. En 1830/31, la Lituanie participa donc au soulèvement de la Pologne, mais sans succès. Les lois russes lui furent appliquées en 1839, et la russification s'intensifia dans le dernier tiers du XIXe s.  Les Allemands, qui avaient conquis la Lituanie en 1915, laissèrent un Conseil national proclamer l'indépendance (16 févr. 1918), puis reconnurent le nouvel État et conclurent une alliance avec lui (mai 1918), obligeant les Lituaniens à choisir comme souverain Guillaume de Wurtemberg. En nov. 1918, lors de l'effondrement allemand, le pouvoir passa à Augustinas Voldemaras, qui forma un gouvernement national. Mais les bolcheviks envahirent le pays et s'emparèrent de Vilnius (janv. 1919), puis, engagés dans la guerre contre la Pologne, ils durent finalement reconnaître l'indépendance de la Lituanie (traité de Moscou, 12 juill. 1920). Vilnius, capitale historique du pays, fut occupée par surprise par les Polonais (9 oct. 1920), et attribuée à la Pologne par les Alliés en 1923. En revanche, le port de Memel, d'abord administré par une commission alliée, fut reconnu à la Lituanie. Celle-ci, membre de la SDN en 1921, conclut un pacte de non-agression avec l'URSS (1926) et entra en 1934 dans le pacte baltique. Le coup d'État du 17 déc. 1926 imposa au pays un gouvernement autoritaire, présidé par Voldemaras (1926/29), puis par Antanas Smetona (1929/39). Après la réoccupation de Memel (Klaipeda) par la Wehrmacht, le 22 mars 1939, et le pacte germano-soviétique, la Lituanie fut abandonnée par l'Allemagne à la sphère d'influence de l'URSS. Par le traité du 11 oct. 1939, les Russes restituèrent à la Lituanie la ville de Vilnius, qu'ils venaient d'arracher à la Pologne, mais exigèrent en échange la cession de bases militaires en territoire lituanien. La Lituanie fut entièrement occupée par l'armée soviétique le 15 juin 1940, et elle devint république soviétique (21 juill.). À la déportation des prêtres par les autorités soviétiques succéda l'extermination de la minorité juive par les Allemands, qui occupèrent le pays de 1941 à 1944. Reconquise par l'armée de Bragramyan en juill./août 1944, la Lituanie fut réannexée à l'URSS, où elle forma la république socialiste soviétique de Lituanie. À la fin des années 1980, les mouvements nationalistes baltes furent encouragés par la volonté d'ouverture affichée par Mikhaïl Gorbatchev. En févr. 1990, les Lituaniens élirent démocratiquement un Soviet suprême qui, en mars, proclama l'indépendance de la république, présidée par le dirigeant nationaliste Vytautas Landsbergis. En mai, Moscou appliqua en rétorsion un blocus économique à la Lituanie. En janv. 1991, les chars soviétiques se déployèrent dans Vilnius ; le mois suivant un référendum confirma l'indépendance. La tension ne retomba qu'en sept., après l'échec du putsch contre M. Gorbatchev, qui reconnut alors la Lituanie indépendante. Après l'instauration d'une Constitution démocratique, les élections législatives d'oct. 1992 donnèrent, contre toute attente, la majorité aux anciens communistes du Parti démocratique du travail (PDLT). En févr. 1993, le dirigeant du PDLT, Algirdas Brazauskas, fut élu président de la République. Son parti connut cependant un grave discrédit à la suite d'un scandale financier (déc. 1995). En oct. 1996, les ex-communistes furent battus aux élections législatives par l'Union patriotique (droite) de l'ancien président Landsbergis et par ses alliés démocrates-chrétiens. En janv. 1998, Valdas Adamkus, du parti centriste, fut élu président de la République. La politique de rigueur économique, la réduction des dépenses publiques ainsi que la transition vers une économie de marché aboutirent, en févr. 2000, à l'ouverture des négociations officielles d'adhésion à l'Union européenne. Elles ont mené à la signature à Athènes du traité d'adhésion des six nouveaux membres, dont la Lituanie (16 avril 2003), qui fut accepté à 91 % par les Lituaniens, lors du référendum de mai 2003.  En novembre 2002, la réunion à Prague des chefs d'État et de gouvernement des pays de l'OTAN avait officialisé l'entrée dans l'organisation de sept nouveaux pays, dont la Lituanie. En janvier 2003, Rolandas Paksas, chef de l'Union libérale, fut élu président de la République. Depuis le 1er mai 2004, la Lituanie fait partie de l'Union européenne.

« Article encyclopédique LA LITUANIE AU XXe SIÈCLE Au début du xxe siècle, la Lituanie appartient à l’Empire russe, comme les autres pays baltes (Estonie et Lettonie), mais son histoire est profondément différente.

Puissant au Moyen Âge, le grand-duché de Lituanie a vu son destin lié à celui du royaume de Pologne à partir du xive siècle.

Les Lituaniens sont ensuite demeurés catholiques, comme les Polonais, tandis que leur élite adoptait peu à peu la langue polonaise, le peuple conservant l’usage du lituanien (une langue balte, comme le letton).

L’annexion de la Lituanie à l’Empire russe remonte au tournant des xviiie-xixe siècles, comme celle de la majeure partie de la Pologne. En 1915, les Allemands occupent la Lituanie.

Après la défaite de l’Allemagne, les troupes russes bolcheviques prennent Vilnius (capitale historique de la Lituanie) au début de 1919, puis en sont chassées par les nationalistes lituaniens.

L’année suivante, les Polonais, en guerre contre les Russes, entrent dans la ville, mais ils en sont à leur tour expulsés par ces derniers, qui reconnaissent l’indépendance de la Lituanie (1920).

La même année, les Polonais reprennent néanmoins Vilnius, annexée en 1922 à la Pologne.

Les relations entre les Lituaniens (qui ont établi leur capitale provisoire à Kaunas) et les Polonais deviennent dès lors détestables.

Cela d’autant que le nationalisme lituanien se nourrit d’un rejet de l’hégémonie culturelle polonaise.

En compensation, les Lituaniens s’emparent en 1923 de la ville auparavant allemande de Memel (en lituanien Klaipeda), qui était sous administration de la SDN (Société des Nations) depuis 1919.

Dans un tel contexte, la démocratie peine à s’installer dans le pays, sous régime autoritaire à partir de 1926. En 1939, la Lituanie se voit contrainte par Hitler de restituer Memel à l’Allemagne.

Placée dans la sphère d’intérêt allemande par le Pacte germano-soviétique (1939), la Lituanie passe bientôt dans la sphère d’intérêt soviétique.

À ce titre, elle est occupée en 1940 et incorporée à l’URSS en tant que République socialiste soviétique (RSS), Vilnius redevenant la capitale. Comme dans les autres pays baltes, les opposants sont ensuite déportés en Sibérie.

Les Allemands conquièrent la Lituanie en 1941 et y entreprennent l’extermination des Juifs (plus de 200 000).

En 1944-1945, les Soviétiques reprennent le pays, où ils procèdent de nouveau à des déportations massives d’opposants. En 1988, naît une formation nationaliste, Sajudis (« le mouvement »), avec à sa tête Vytautas Landsbergis (1932-).

Dès 1990, il fait proclamer l’indépendance (que l’URSS reconnaît l’année suivante), mais il est écarté du pouvoir en 1992. En Lituanie, les « immigrés depuis 1940 » (Russes et autres) ne sont pas très nombreux.

Un accord avec la Russie sur la délimitation de la frontière est intervenu le 24 octobre 1997.

En revanche, les Polonais, massés au sud-est de Vilnius, retiennent l’attention des autorités, qui les considèrent comme des Lituaniens « polonisés ».

Le contentieux datant de 1920 n’est pas vraiment clos. La Lituanie a adhéré en 2004 à l’OTAN (Organisation du traité de l’Atlantique nord) et à l’Union européenne. Jean SELLIER. »

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