LA LIBERTE

« LA LIBERTÉ: intro: La liberté humaine : L’homme serait à la fois entre l’ange (qui tend vers le Bien) et la bête (sans libre-arbitre).

La liberté semble caractériser l’essence humaine, mais elle est ambivalente, entre une recherche du Bien et une tentation du Mal.

Saint-Paul dit que l’homme est à la fois « seigneur » et « esclave » de tout. La liberté dans la servitude : On comprend mieux la liberté lorsqu’on est asservi.

La liberté apparaît comme un arraché à une domination, un passage d'une condition d’asservissement vers la liberté, comme le montre le tableau de Delacroix, La liberté guidant le peuple. Le problème de l’essence de la liberté : Bien que la liberté se manifeste dans des moments exceptionnels, il est difficile de considérer qu’elle soit une essence permanente de l'homme.

Une difficulté réside dans la façon dont on accède à et reconnaît notre liberté. Descartes et la liberté : Selon Descartes, la liberté se reconnaît par l’expérience, sans preuve, et elle est une merveille de la création, une capacité infinie dans l’être humain.

Elle est l’image de Dieu et constitue notre plus grande perfection. La condition humaine et la liberté : Bien que l’homme ne soit pas un esclave, il est conditionné par des facteurs comme l’éducation, l’environnement, et les déterminismes.

Chez les Grecs, l’homme était défini par sa place dans l’ordre cosmique, et il n’y avait pas de libre-arbitre. L’exercice de la liberté en société : L’homme vit en société, et la liberté de chacun est souvent limitée par celle des autres, comme le dit JS Mill : « La liberté des uns s’arrête là où celle des autres commence ».

Autrui limite-t-il ma liberté ? Est-on plus libre seul qu’avec les autres ? Il existe une idée courante que la liberté serait associée à l'absence d'autrui, comme dans l’expression « libre-service », qui signifie l'absence de service. Liberté : fait ou idéal ? : La liberté semble être à la fois une expérience réelle, mais aussi difficile à percevoir clairement comme une réalité.

Est-elle un fait concret ou plutôt une valeur idéale ? I) Nature de la liberté iReprésentations symboliques de la liberté : La liberté a été représentée de manière très opposée à travers l'histoire.

Les Grecs la figuraient comme un cheval indompté, tandis que la statue de la liberté est une femme portant un flambeau, symbolisant la sagesse.

La liberté évoque à la fois l’agitation et la sagesse. Simulacres de liberté : ○ Addictions : Plus l’on ressent de liberté, plus la dépendance augmente (violence, drogue, sexe). ○ Le libertin : Celui qui fait tout ce qu'il désire, mais dont les passions dérèglent la liberté, la transformant en esclavage. ○ Le libertaire : Un fanatique de la liberté qui prône l’absence de toute loi.

Mais, comme le dit Lacordaire, "c’est la loi qui libère". ○ La tyrannie au nom de la liberté : La liberté peut être utilisée pour justifier la tyrannie, comme sous Robespierre pendant la Terreur. ○ Le libéralisme : C'est un système qui, bien qu’il prône la liberté, engendre des inégalités et de l'exploitation.

La concurrence libre peut mener à des monopoles et à l’exploitation généralisée. ○ Simulacre dans la société : La liberté est parfois présentée comme l’aspiration à l’individualisme et au changement, masquant des formes d’exploitation. La vraie liberté : Aristote soutient que la liberté véritable se trouve dans la vertu et l’équilibre.

La liberté exige un effort et la recherche d’un juste milieu.

Paradoxalement, beaucoup préfèrent la servitude à la liberté. La liberté et le tyran : Le tyran lui-même est esclave de ses passions et de l’insécurité de son pouvoir.

Rousseau dit que "régner, c’est obéir".

La liberté véritable peut être difficile à reconnaître, car elle ressemble parfois à l’esclavage. Déterminations positives de la liberté : ○ Aristote : L'homme libre est celui qui n'existe pas pour un autre, mais pour lui-même.

La liberté se réalise dans la communauté, en particulier politique, où les hommes déterminent le bien et le mal. ○ Spontanéité et libre-arbitre (Spinoza) : La liberté se manifeste dans notre capacité à agir, à choisir, et à donner une finalité à nos actes. ○ La liberté comme négation (Hegel) : La liberté peut aussi être vue comme un acte de refus, un refus de la contrainte extérieure, comme dans l’exemple de Jean Moulin qui, torturé, choisit de dessiner au lieu de céder. Descartes sur la liberté : Selon Descartes, la liberté se reconnaît par l'expérience personnelle.

Elle est la capacité de choisir sans contrainte extérieure.

Elle n’est pas indifférence (comme l’exemple de l'âne de Buridan), mais une décision active.

La volonté est infinie et permet de choisir parmi des possibilités contraires. La liberté et la connaissance : Pour Descartes, l’erreur vient du fait que notre volonté déborde les limites de notre entendement.

La liberté se révèle dans l'infinité de notre volonté, qui est semblable à celle de Dieu. Conclusion : La liberté se prouve par le sentiment d’être l’auteur.... »