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La journée des TuilesL'étincelle révolutionnaire.

Publié le 17/05/2020

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« 1 / 2 La journée des Tuiles L'étincelle révolutionnaire Pour frapper la tête de l'opposition, le ministre Brienne décrète, le 8 mai 1788, la suppression des parlements.

Aussitôt éclatent des manifestations à Paris et dans les grandes villes: Toulouse, Pau, Rennes, Dijon ...

A Grenoble, le mouve­ ment populaire se traduit par une vio­ lente rébellion: la suppression de la Cour de justice est particulièrement intolérable pour la province du Dauphi­ né, déjà privée, en 1628, de ses états; avec ses 100 avocats, ses 80 procureurs et son important personnel, le parlement assure à Grenoble une activité et une prospérité de capitale.

La noblesse dau­ phinoise envoie une députation au roi pour lui demander la révocation des édits; l'avocat Barnave écrit que seul le parlement est capable de s'opposer au despotisme royal.

Le 10 mai, le commandant de la provin­ ce, le duc de Clermont-Tonnerre, se rend au Palais de Justice pour en faire fermer les portes, selon les ordres reçus du ministre, et met les clefs dans sa poche; le 20, les magistrats, malgré la défense qu'on leur a notifiée, se réunis­ sent chez le premier président Bérulle; ils déclarent que «le Dauphiné se regar­ dera comme dégagé de sa fidélité envers le souverain» si les décrets du 8 mai ne sont pas abrogés.

En réponse, Versailles envoie des ordres d'exil.

Le duc de Clermont-Tonnerre va les signifier aux parlementaires le matin du 7 juin; dès que la nouvelle est connue dans la ville, le tocsin sonne, les boutiques ferment; le corps électoral, la basoche, les représen­ tants des corporations forment un cortè- 7 juin 1788 ge que grossissent les vendeurs du mar­ ché, la population des faubourgs et, finalement, les montagnards alertés par le tocsin.

Les manifestants détellent la voiture qui va emporter le premier prési­ dent, puis ils vont assiéger l'hôtel du commandant de la province; ils som­ ment le duc de Clermont-Tonnerre de leur donner les clefs du Palais; celui-ci appelle à l'aide sa garde et le régiment du Royal-Marine; mais les soldats sont criblés de toutes sortes de projectiles lancés des balcons, ainsi que de tuiles arrachées aux toitures; ayant reçu l'ordre de ne pas faire usage de leurs armes, ils sont vite débordés; !a foule enfonce les portes de l'hôtel et Clermont­ Tonnerre, menacé de mort, doit livrer les clefs.

Les magistrats, follement ova­ tionnés, défùent par les rues jonchées de fleurs et rentrent au Palais au son des cloches.

A leur demande, les troupes se retirent.

Ils écrivent néanmoins au roi pour désavouer l'émeute.

Cependant, chansons et pamphlets célèbrent hardi­ ment celle-ci en parlant de «journée des Tuiles».

Le 14 juin, de leur propre chef, des représentants des trois ordres déci­ dent la convocation des états du Dau­ phiné, qui se tiendront en juillet au châ­ teau de Vizille. 2 / 2. »

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