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LA JORDANIE AU XXe SIÈCLE

Publié le 18/09/2020

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État de l'Asie occidentale, borné au N. par la Syrie, au N.-E. par l'Irak, à l'E. et au S. par l'Arabie Saoudite (avec un accès à la mer Rouge sur le golfe d'Akaba), à l'O. par Israël ; capitale Amman. Le territoire actuel de la Jordanie fut occupé dans l'Antiquité par les royaumes de Moab et d'Édom, que des conflits incessants opposèrent aux Hébreux. Cette région, annexée par les Romains en 64/63 av. J.-C., passa aux musulmans en 636 apr. J.-C. après leur victoire sur le Yarmouk. Maîtres de Jérusalem (1099), les croisés annexèrent au royaume latin la région située à l'ouest du Jourdain. De 1118 à 1187, se constitua même, à l'E. du Jourdain, une principauté d'outre-Jourdain défendue par les forteresses de La Pierre-du-Désert (Kérak), de Montréal (Shobak) et du Val-de-Moïse. Ces régions, reconquises par Saladin en 1187, passèrent ensuite aux mamelouks d'Égypte, puis aux Ottomans (XVIe s.). Pendant la Première Guerre mondiale, les Anglais encouragèrent la révolte des Arabes contre les Turcs et occupèrent la région du Jourdain en 1917/18. Ils la confièrent en 1921 à Abdullah ibn Hussein, fils de Hussein, chérif de La Mecque et roi du Hedjaz, de la famille des Hachémites ; son frère, Fayçal, chassé de la Syrie par les Français, devint roi d'Irak. La création du nouvel État, d'abord nommé Transjordanie, souleva la vive protestation des sionistes, mais l'émir Abdullah était un fidèle allié des Anglais, qui, tout en exerçant sur la Transjordanie un mandat de la SDN, lui laissèrent une grande indépendance (traité de 1927). Une Légion arabe, financée par les Britanniques et commandée par un officier anglais, Glubb Pacha, fut organisée à partir de 1928. Durant la Seconde Guerre mondiale, Abdullah aida les Anglais à réprimer le coup d'État proaxiste de Rachid el-Gailani en Irak (1941). En hommage aux services rendus, l'Angleterre abolit le régime du mandat, et Abdullah devint roi de Transjordanie (mars 1946). La Transjordanie, qui avait joué un grand rôle dans la fondation de la Ligue arabe, prit une part importante à la guerre contre Israël de 1948/49. Elle conserva la Palestine centrale, à l'ouest du Jourdain, où se retirèrent plusieurs centaines de milliers de réfugiés arabes fuyant leur pays natal, devenu territoire israélien. Cette Cisjordanie (Hébron, Bethléem, Naplouse) ainsi que la vieille ville de Jérusalem furent annexées à la Transjordanie, qui prit le nom de royaume Hachémite de Jordanie (janv. 1949) ; cette annexion ne fut cependant jamais formellement reconnue par les autres États arabes. Le roi Abdullah, auquel les extrémistes reprochaient d'accepter le partage de la Palestine avec Israël, fut assassiné (29 juill. 1951) ; son fils Talal (1951/52), puis son petit-fils Hussein (1952/99) lui succédèrent. Ce dernier, qui avait soutenu l'Égypte lors de la deuxième guerre israélo-arabe (v. SUEZ) en 1956, élimina en Jordanie les partisans de Nasser et créa même, en 1958, en réplique à la fondation de la RAU, une union jordano-irakienne, rompue dès la victoire du Baas à Bagdad. Cependant, la guerre des Six Jours (1967) ressouda la solidarité arabe, mais la Jordanie y perdit la rive ouest du Jourdain (Cisjordanie) et la partie arabe de Jérusalem. Hussein, dont les positions modérées et pro-occidentales s'accommodaient mal de l'OLP, élimina, en 1970 et 1971, les militants palestiniens (Septembre noir). Amman ne se rapprocha de l'OLP qu'en 1985 ; les relations avec la Syrie, soutien des Palestiniens les plus extrémistes, rompues en 1980, ne furent rétablies qu'en 1987. En 1988, à la suite de la révolte palestinienne dans les territoires occupés par Israël, Hussein a dissous le Parlement du royaume (dans lequel les Palestiniens - y compris ceux de Cisjordanie - étaient représentés) et rompu tout lien administratif et économique avec les Palestiniens des territoires occupés.  À partir de 1986, les envois de fonds des travailleurs émigrés dans les pays du Golfe diminuèrent à cause de la baisse du prix de pétrole et le pays, plongé dans la crise économique dut, en 1989, se soumettre à un plan de rigueur du FMI : les subventions aux denrées de première nécessité furent supprimées puis rétablies après les émeutes du printemps 1989. Une démocratisation progressive du pays fut entreprise par Hussein. Un Parlement loyaliste à dominante bédouine et islamiste fut élu en nov. 1989. Le parti islamiste (Front d'action islamique) obtint un tiers des voix et entra au gouvernement. Mais, en nov. 1993, à la suite de l'introduction du scrutin uninominal à un tour, la présence islamiste fut laminée au profit d'une majorité loyaliste. Pendant la guerre du Golfe, le pouvoir traditionnellement proaméricain, fut contraint par la rue de prendre le parti de l'Irak, ce qui entraîna la suppression des millions de dollars d'aide versés par les pays du Golfe à titre de soutien dans le conflit israélo-arabe. Par ailleurs, l'arrivée d'environ 300 000 Palestiniens expulsés du Koweït après la guerre aggrava le marasme économique jordanien. Cependant, le processus de paix israélo-arabe (v.), dans lequel la Jordanie a joué un rôle modérateur, doublé de l'accord de paix avec Israël le 26 oct. 1994, a suscité de grands espoirs. Mais les retombées économiques de la paix ont tardé à se faire sentir et l'influence des islamistes est restée forte ; le roi Hussein procéda à un renouvellement du personnel politique. Aux élections législatives de nov. 1997, la nouvelle Chambre des députés jordanienne compta 64 élus proches du pouvoir sur 80. L'opposition sortit affaiblie de ce scrutin boycotté par les islamistes. En 1998, les manifestations de soutien au régime irakien furent aussi violemment réprimées. À la mort du roi Hussein, en févr. 1999, son fils Abdullah est monté sur le trône, son père l'ayant désigné comme successeur quelques jours plus tôt, à la place du prince Hassan, frère de Hussein. Le soutien des États-Unis se confirma, quand le nouveau roi s'engagea dans le processus de paix dans la région, mais les bonnes relations avec la Turquie et la normalisation avec Israël contribuèrent à faire monter la tension avec la Syrie. Fin août 1999, des mandats d'arrêt furent lancés contre les responsables du mouvement Hamas et ses bureaux jordaniens furent fermés. La pression gouvernementale sur l'activisme politique ne s'est pas relâchée dans un pays en proie à de fortes tensions intérieures. En effet, à l'encontre de l'opinion populaire, les autorités jordaniennes n'ont pas remis en question le traité de paix avec Israël en dépit des opérations israéliennes dans les territoires occupés à partir de sept. 2000, tout en pressant cependant les États-Unis de mettre en œuvre un processus de paix. En 2003, dans le cadre de son alliance avec Washington, Amman a offert quelques facilités à l'armée américaine lors de la guerre d'Irak. Les élections législatives, reportées depuis la dissolution du parlement en 2001, ont eu lieu en juin 2003 ; un parlement composé d'une majorité de personnalités loyalistes fut élu, le parti islamiste n'obtenant que 15 % des sièges.

« LA JORDANIE AU XXe SIÈCLE Au début du xxe siècle, l’actuelle Jordanie n’est qu’un territoire semi-désertique relevant de l’Empire ottoman.

Ce dernier s’étant engagé dans la Grande Guerre aux côtés de l’Allemagne, les Britanniques et les Français envisagent une réorganisation politique du Proche-Orient arabe en cas de victoire.

C’est l’objet des accords Sykes-Picot (1916), prévoyant deux zones d’influence : française au nord, britannique au sud.

En 1918-1919, les Britanniques favorisent néanmoins un projet de royaume arabe de « Grande Syrie » (incluant l’actuelle Jordanie), sur lequel régnerait Faysal, l’un des fils du chérif de La Mecque, Hussein ibn Ali (1853?-1931).

Mais les Français occupent en 1919 la Syrie proprement dite et le projet échoue.

En 1920, la Palestine est placée sous mandat britannique.

La même année, Abdallah (1882-1951), frère de Faysal, s’installe sur la rive orientale du Jourdain.

En 1921, il devient émir de Transjordanie, territoire détaché de la Palestine mais toujours sous mandat. Les Britanniques mettent sur pied une force militaire transjordanienne, la Légion arabe.

Dans les années 1930, Abdallah s’intéresse à l’avenir de la Palestine, quitte à entrer en pourparlers avec les sionistes. En 1946, la Transjordanie accède à l’indépendance, un traité maintenant une présence militaire britannique dans le pays.

Abdallah prend le titre de roi. Lors de la première guerre israélo-arabe (1948-1949), les Transjordaniens conquièrent la Cisjordanie et Jérusalem-Est.

En 1950, ces territoires et la Transjordanie fusionnent pour former le royaume de Jordanie, où se sont réfugiés 400 000 Palestiniens environ, originaires des territoires conquis par Israël.

À Abdallah, mort assassiné en 1951, succède son fils Talal, puis, en 1953, son petit-fils Hussein (1935-1999). En 1957, après la crise de Suez, Hussein dénonce le traité anglo-jordanien.

Dix ans plus tard, il s’allie à l’Égypte contre Israël.

Mais les Israéliens remportent la guerre des Six-Jours (juin 1967), s’emparant de la Cisjordanie.

La Jordanie se trouve de nouveau réduite à la rive orientale du Jourdain, tout en devant accueillir 350 000 réfugiés palestiniens supplémentaires.

Les relations ne tardent pas à se tendre entre Hussein et l’Organisation de libération de la Palestine (OLP).

En 1970-1971, les forces jordaniennes expulsent l’OLP du pays (« septembre noir »).

La Jordanie ne participe pas à la guerre dite « du Kippour » contre Israël, en 1973. Les liens se relâchent ensuite entre la population jordanienne (fût-elle pour moitié d’origine palestinienne) et la population de Cisjordanie, autrement dit des Territoires occupés.

En 1988, Hussein rompt officiellement les liens juridiques entre la Jordanie et la Cisjordanie.

Après l’accord d’Oslo entre Israël et l’OLP (1993), la Jordanie signe avec Israël un traité de paix (1994). À Hussein, mort en 1999, succède son fils Abdallah (né en 1962). Jean SELLIER. »

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