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LA HONGRIE AU XXe SIÈCLE

Publié le 16/09/2020

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« LA HONGRIE AU XXe SIÈCLE Jusqu’au début du xxe siècle, la Hongrie était un grand pays (géographiquement parlant) occupant la totalité du bassin des Carpates sur une surface d’environ 283 000 km2, presque aussi vaste que l’Italie actuelle, voire plus étendu si l’on y inclut le territoire croate qui, autonome, en faisait à l’époque partie, jusqu’en 1918.

Il est vrai que, depuis le xvie siècle, le royaume de Hongrie n’était pas indépendant : possession des Habsbourg, gouverné pendant longtemps comme l’une des nombreuses provinces de l’Empire autrichien, il a toutefois reconquis sa souveraineté intérieure dès 1867, dans le cadre de la fameuse Double Monarchie austro-hongroise, acceptée par l’empereur François-Joseph battu en Italie à Solferino (1859) par les Français et défait à Sadowa (1866) par une Prusse montante. L’effondrement. Mais tout change en 1918, à la suite de l’effondrement des « puissances centrales » (Allemagne, Empire austro-hongrois, Empire ottoman) au terme de la Grande Guerre.

Celle-ci, de la Serbie à la Pologne en passant par les Tchèques et les Roumains, avait allié aux Occidentaux toutes les nations bafouées ou frustrées de l’Europe « médiane ».

Pour la Hongrie, la défaite militaire entraîne un triple bouleversement.

C’est la fin de l’union avec l’Autriche sous l’autorité des Habsbourg.

C’est aussi le début d’une période qui verra s’enchaîner deux révolutions et une contre-révolution en moins de douze mois. C’est enfin le crépuscule et la fin de la Grande Hongrie léguée par neuf siècles d’histoire.

Dès 1918 en effet, la Hongrie perd ses marches méridionales (serbo-croates, dont la Voïvodine), sa province bien chérie de l’Est montagneux (la vaste Transylvanie, déclarant son union avec la Roumanie et aussitôt occupée par des troupes roumaines), cependant que, du côté nord, elle se trouve attaquée par une armée tchèque secondée par la population locale, majoritairement slovaque, de la Hongrie septentrionale.

Le traité de paix de Trianon (1920) imposé à la Hongrie par des Alliés insensibles à sa grandeur passée ne fait que préciser et légaliser toutes ces pertes en les aggravant.

Aussi ce traité restera-t-il pour tous les Hongrois synonyme d’humiliation nationale et d’injustice flagrante. À la suite de ces bouleversements, la Hongrie se retrouve donc indépendante (sa qualité d’État souverain lui étant quand même reconnue par les traités de Versailles et de Saint-Germain) et diminuée : plus des deux tiers de son territoire d’antan ont été attribués à des États ennemis anciens et nouveaux. Ces territoires abritaient 60 % de la population de la Hongrie d’avant 1918, soit plus de dix millions de personnes dont plus de trois millions de langue maternelle et de culture magyares.

La majorité de ces derniers se retrouvent citoyens roumains, la nouvelle Tchécoslovaquie héritant quant à elle d’un million de Magyars et le royaume des Serbes, Croates et Slovènes (la première Yougoslavie) d’un petit demi-million.

Un changement territorial de cet ordre-là aura été, convenons-en, assez insolite en Europe, du moins avant 1939.

Il n’y a donc rien d’étonnant à ce que l’irrédentisme se soit installé depuis lors comme une donnée permanente de la sensibilité politique hongroise, à la fois comme leitmotiv de politique étrangère et comme obsession de quelques générations successives.

Si la Hongrie de l’entre-deux-guerres commence par se tourner vers l’Italie de Mussolini et finit par choisir l’alliance avec Hitler, c’est fondamentalement à cause de la blessure reçue en 1919-1920.

La descente en enfer. »

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