Databac

LA GUINÉE-BISSAU AU XXe SIÈCLE

Publié le 15/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LA GUINÉE-BISSAU AU XXe SIÈCLE. Ce document contient 854 mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.


État indépendant de l'Afrique occidentale, sur l'océan Atlantique, borné par le Sénégal et la république de Guinée ; capitale Bissau. 0,5 million hab. en 1950 ; 0,6 million hab. en 1975 ; 1,3 million hab. en 2003. Cette région, qui se trouva au Moyen Âge dans la mouvance de l'empire du Mali, fut découverte vers 1446 par le Portugais Nuno Tristão. Un poste commercial portugais fut établi à Cacheu en 1588, un autre à Bissau en 1687. D'abord soumise à l'administration du Cap-Vert, la Guinée devint une colonie séparée en 1879, mais la pacification de l'intérieur ne fut achevée qu'en 1913/16 par João Teixeira Pinto. Bissau devint la capitale de la colonie en 1942. Le parti africain pour l'indépendance de la Guinée et des îles du Cap-Vert (PAIGC), fondé en 1956 par Amilcar Cabral, déclencha en 1963 une insurrection contre les autorités portugaises. En 1973, le PAIGC, qui contrôlait déjà la plus grande partie du pays, proclama l'indépendance de la Guinée-Bissau ; son chef, Amilcar Cabral, ayant été assassiné, fut remplacé par son demi-frère, Luis Cabral. Après la révolution portugaise d'avr. 1974, Lisbonne mit fin aux combats et conclut un accord avec les nationalistes : la république de Guinée-Bissau devint officiellement indépendante le 10 sept. 1974 et fut admise à l'ONU et dans l'Organisation de l'unité africaine. La Guinée-Bissau, à l'économie essentiellement agricole, est l'un des pays les plus pauvres du monde, que l'orientation marxiste-léniniste suivie jusqu'en 1987 ne contribua pas à enrichir. Le 14 nov. 1980, un coup d'État évinçait le Cap-Verdien Luis Cabral, anéantissant du même coup toute perspective d'une fusion avec l'archipel du Cap-Vert. Le nouveau chef de l'État, João Bernardo Vieira, jusqu'alors Premier ministre, orienta son pays dans le sens du libéralisme, à partir de 1987, et renoua avec l'ancienne métropole portugaise. Au début des années 1990, le président Vieira engagea une démocratisation de son régime : instauration du multipartisme en 1991 et organisation d'élections libres en 1994, remportées par le pouvoir en place. Parallèlement, la Guinée-Bissau mettait en œuvre un programme triennal d'ajustement structurel (1994/97). En 1998, l'ancien chef d'état-major du président Vieira, Ansumane Mané - lui-même accusé de trafic d'armes -, lança une rébellion contre le gouvernement. Un accord de paix fut signé en nov. 1998, entre le président et le mouvement rebelle. Un gouvernement d'union nationale fut investi en févr. 1999 mais, en mai, la junte militaire renversa le président Vieira, devenu impopulaire, plusieurs éléments ayant démontré sa propre implication dans le trafic d'armes qui avait déclenché le conflit. Une nouvelle Constitution fut adoptée en juill. 1999 et, le 16 janv. 2000, Kumba Yala, leader du parti de la rénovation sociale (PRS), fut élu président avec 72 % des suffrages.

« LA GUINÉE-BISSAU AU XXe SIÈCLE Colonie portugaise, la Guinée-Bissau accède à l’indépendance en 1974 à la suite de la révolution des Œillets (1974) qui met fin à la dictature salazariste et après une longue lutte de libération menée, à partir de 1959, par le Parti africain pour l’Indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC), dirigé par une figure emblématique du combat révolutionnaire anticolonialiste : Amilcar Cabral. Entouré du Sénégal et de la Guinée, son territoire abrite une population composite (Balantes, Peuls, Manjaks, Mandingues). Originaire du Cap-Vert, A.

Cabral se voulait le chantre de l’association entre ce pays insulaire et la Guinée-Bissau continentale par l’intermédiaire du PAIGC. Après son assassinat (1973), son demi-frère Luis Cabral (1931-) lui succède à la tête du parti avant de devenir président de la République à l’indépendance. Appliquant des options socialistes, réminiscences de l’aide obtenue des pays de l’Est pendant la guerre de libération, il sera accusé d’accorder trop d’importance aux Cap-Verdiens et renversé par un coup d’État militaire dirigé par le commandant Bernardo João Vieira (1939-) en 1980.

Ce putsch entraîne la rupture avec le Cap-Vert et débouche sur l’instauration d’une dictature militaire s’appuyant jusqu’en 1991 sur le PAIGC.

La relative démilitarisation du régime (premières élections pluralistes en 1994, nominations de civils aux postes de responsabilité) consacre la volonté de B.

Vieira d’adopter des orientations plus libérales et d’ouvrir le pays aux partenaires occidentaux sans mettre fin à la domination de l’ex-parti unique.

À partir de 1998, la Guinée-Bissau traverse une crise institutionnelle liée à des facteurs externes (irrédentisme casamançais) et internes (tradition d’intervention en politique des militaires, trafics d’armes, poids des anciens combattants membres du PAIGC et opposés à la démocratisation).

Ni les tentatives de règlement sous-régional, ni la destitution de B.

Vieira par une junte militaire et encore moins l’élection de Coumba Yalla lors d’un scrutin pluraliste en 1999 ne rétablissent la stabilité. Sans autres ressources d’exportation que l’arachide et la noix de cajou et n’ayant tiré aucun profit ni de la colonisation portugaise ni de la période socialiste, l’économie bissau-guinéenne est l’une des plus pauvres et des plus dépendantes d’Afrique.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles