la grasse matinee Prevert, commentaire composé

« La grasse matinee p.80 Jacques PrŽvert Dans ce pome, PrŽvert prŽsente le malheur de la pauvretŽ pour critiquer la sociŽtŽ inŽgalitaire de lÕaprs guerre.

Il transcende la rudesse de la vie par la poŽsie. LÕitinŽraire dÕun homme tenaillŽ par la faim Ç La gr‰ce matinŽe È trace le chemin dÕune personne a ffamŽe dans la ville.

Ainsi Ç a six heures du matin È v7 et Ç derrires ces vitres È v33 marquent le temps et lÕendroit .

Ç grand magasin È v8 et Ç chez Potin Èv11 appartiennent au champ lexical de la ville.

Le lexique alimentaire est rŽcurrent : Ç oeuf Èv2; Ç faim Èv4; Ç sauce de vinaigre Èv17; Ç mange È v18 etcÉ ils soulignent lÕobsession de la nourriture due aux problmes de restrictions alimentaires dans la sociŽtŽ dÕaprs guerre.

Cette famine fait halluciner le narrateur, il voit transformer sa tte en tte de veau : Ç il imagine une autre tte È v15 Ç une tte de veau par exemple Èv16.

En Þn le champ lexical de lÕimagination Ç mŽmoire È; Ç imagine È et Ç intŽrieur de sa tte È montre les divagations dÕun homme torturŽ par la faim. Une critique sociale La pauvretŽ rend la situation misŽrable et tragique .

LÕadjectif Ç terrible È est rŽpŽtŽ en dŽbut et Þn du pome, soulignant ainsi la tragŽdie.

Ç il est terrible/le petit bruit de lÕoeuf dur cassŽ sur un comptoir dՎtain/il est terrible ce bruit/quand il remue dans la mŽmoire de lÕhomme qui a faim È est retrouvŽ en dŽbut et Þn du pome et donne une forme cyclique qui marque la fatalitŽ de lÕhomme a ffamŽ.

Le champ lexical du temps Ç depuis trois jours È; Ç durer È et Ç a dure È rappelle lՎcoulement inŽvitable du temps et renforce lÕidŽe de fatalitŽ par la sonoritŽ du mot Ç faim È et Þn È. A travers ce pome PrŽvert prŽsente une sociŽtŽ dÕaprs guerre impitoyable et satirique.

Il montre une rŽpŽtition des injustices au travers du champ lexical des magasins Ç grand magasin È; Ç ces vitres È et Ç vitrines de chez Potin È qui dŽcrit lՎmergence des grands magasins au dŽtriment des classes populaires.

Il critique la sociŽtŽ capitaliste qui condamne une partie de la population dans la pŽnurie et o ffre lÕabondance ˆ lÕautre.

En Þn, la gradation descendante de Ç deux francs È ˆ Ç zŽro franc soixante dix È puis Ç vingt cinq centimes È Žvoque lÕappauvrissement des classes populaires.

V.1 au V 4 : Le bruit il est terrible : on ne sait pas ce que reprŽsente le pronom personnel masculin Ç il È.

Le verbe Ç est È est un prŽsent de vŽritŽ gŽnŽrale.

LÕattribut du sujet Ç terrible È est mis en valeur ˆ la Þn du vers.

Terrible est un adjectif Ç destinŽ ˆ faire peur È et est formŽ dumm e radical que Ç terreur È.

Cette sensation de terreur est renforcŽe par lÕassonance en t et r.

Ce dŽbut de pome est en dŽsaccord avec le titre qui annonait une atmosphre agrŽable.

Si on continue le pome, on se rend compte que cette proposition est reprise plusieurs fois ˆ la manire dÕun refrain comme une obsession.

Cette proposition est une forme emphatique pour mieux mettre en valeur, le bruit.

Celui ci est dŽveloppŽ dans le vers suivant, long de 15 syllabes, un quiz in.

Il sÕoppose donc ˆ une image Anodine dÕautant quÕon note une antithse de terrible avec lÕadjectif Ç petit È.

Ce bruit prendra toutefois une grande importance Žtant la premire Žvocation du pome.

Ce bruit est un son qui nous transporte dans un univers quotidien.

Dans cafŽ ou un bar avec le comptoir dՎtain.

Ce son qui peut tre entendu par le lecteur gr‰ce aux allitŽrations peTit, Dur, compToir, dՎTain qui reprennent celles de Terrible.

Ce vers nous introduit dans lÕunivers de la nourriture Ç Ïuf È et dÕune certaine violence.

Le vers 3 reprend la forme emphatique pour mettre en valeur le bruit qui est montrŽ par le dŽterminant dŽmonstratif Ç ce È, presque dŽnoncŽ dÕautant quÕil sÕest ampli ގ ce son  puisquÕil sÕest dŽbarrassŽ de lՎpithte Ç petit È.

Il prend de lÕampleur avec sa  position Þnale dans le vers et le c™tŽ obsessionnel de ce bruit est bien mis en Žvidence par la chiasme o ffert avec le vers prŽcŽdent : Ç le petit bruit Éce  bruit È.

Il est comme un pige, une menace.

La personni Þcation dŽjˆ remarquŽe se poursuit avec le verbe Ç remue È du vers 4, verbe mis en valeur de faon sonore par lÕallitŽration en M , que lÕon retrouve dans MŽMoire et hoMMe.

On a. »