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La France est-elle une puissance maritime mondiale ?

Publié le 23/06/2025

Extrait du document

« Partie I Walter Raleigh :« celui qui domine la mer, domine le commerce ; celui qui domine le commerce, domine le monde lui- même » Avec la délocalisation des usines vers des pays offrant une main d’oeuvre moins chère, les marchandises sont produites dans le monde entier et doivent donc être transportées jusqu’à leurs consommateurs par la voie maritime.

Pays producteurs et pays consommateurs sont devenus distincts.

A partir des années 60, un processus de maritimisation des économies s’est donc opéré au point qu’aujourd’hui, les routes maritimes assurent 80% des échanges de marchandises que nous consommons.

Cette maritimisation de l’économie mondiale se traduit par une mondialisation des échanges, c’est à dire une intensification de la circulation des biens, des services, des capitaux ou des personnes à l’echelle planétaire.

De quelles façons les mers et océans sont-ils des vecteurs majeurs de la mondialisation des échanges? Nous répondrons à cette question à l’aide de trois documents. Le document 1 correspond à une carte de l’espace océanique mondial extraite d’un manuel de géographie de 2020.

Elle n’est pas légendée mais nous renseigne clairement sur les routes maritimes principales et secondaires et leurs points de passages stratégiques. Le document 2 est un article du 28 janvier 2018 extrait du site internet diploweb où son auteur Jean-Pierre Numa nous expose le rôle de première importance de l’Océan Indien. Le document 3 est un passage d’un article de presse issu du journal Libération du 4 août 2019 dans lequel son auteur Valentin Cabron présente le rôle majeur de l ‘espace maritime situé dans le golfe arabo-persique avec son détroit d’Ormuz. très bien très bien Avant de présenter les lieux stratégiques du commerce maritime mondial, nous analyserons le rôle des mers et des océans dans la multiplication des échanges à l’échelle mondiale. D’une part, mers et océans fournissent des ressources exploitées puis transportées qu’il convient de présenter. Il s’agit d’abord des ressources halieutiques c’est à dire issues de la pêche, de la récolte des algues ou de l’aquaculture qui nourrissent plus d’un milliard de personnes. La pêche est devenue intensive et massive depuis la création de navires usines qui permettent de congeler ou mettre en conserves les poissons capturés qui seront exportés dans le monde entier. L’espace maritime fournit aussi des ressources énergétiques en importantes quantités, nichées dans le sous-sol marin comme le pétrole off-shore ou le gaz.

Elles sont aujourd’hui encore sous-exploitées mais font l’objet d’un développement rapide étant donné l’épuisement des ressources naturelles terrestres.

Aujourd’hui, 30 % de la production pétrolière mondiale et 27 % de la production gazière sont d’origine off- Citez les documents. 2 Modèle de copie Word shore. On compte aussi le développement de l’éolien off-shore qui participe aussi au développement des échanges entre pays, et qui vient fournir une énergie électrique renouvelable, alternative aux énergies fossiles terrestres en raréfaction. D’autre part, l’espace maritime constitue un vecteur essentiel de la mondialisation en offrant un véritable réseau favorisant la multiplication des flux. On observe d’abord des flux de marchandises.

Les marchandises transportées sont très variées et à chaque produit correspond un type de navire : pétrole (pétrolier), gaz (gazier), produits manufacturés (porte-conteneurs), céréales et minerais (vraquier). Ces flux sont principalement pétroliers.

Pour exemple, 60 millions de barils de pétrole brut transitent chaque jour par voie maritime.

(document 3) On compte aussi des flux de personnes.

Il peut s’agir de flux migratoires tels que ceux visibles en mer Méditerranée où les migrants originaires d’Afrique (Maghreb, Afrique subsaharienne), du Moyen-Orient et de la péninsule Arabique fuient la pauvreté, la famine, les violences ou les conditions de vie difficiles dues au changement climatique pour venir s’installer dans les pays d’Europe.

Le flux de population renvoie aussi au tourisme de croisière ou de plaisance en forte expansion. Enfin des flux d’information ou flux immatériels sont tout aussi dépendants des mers et océans.

En effet, 90 % des télécommunications et de l'Internet passent par les câbles de fibre optique posés au fond des mers.

La plus forte densité de câbles sousmarins se trouve dans l’Atlantique nord, entre l’Europe et l’Amérique du Nord, et dans le Pacifique et la mer de Chine, entre Asie orientale et Amérique du Nord.

Ces localisations rendent compte de la géographie économique de la planète, dominée par ces trois grands pôles.

L’Afrique est desservie par un nombre de câbles beaucoup plus faible que l’Europe et l’Amérique du Nord, ce qui rend compte de sa place marginale dans la mondialisation. oui oui Ce rôle central des mers et océans dans la mondialisation est visible à l’échelle planétaire mais se concentre à certains lieux stratégiques. Les routes maritimes les plus importantes relient l’Asie orientale, l’Europe et l’Amérique du Nord, pour former une route Est-Ouest qui fait le tour du monde.

Ces trois régions constitutives de la Triade sont les principaux pôles de l’économie mondiale.

Comme le document 1 nous le montre, elles correspondent aux trois grandes façades maritimes, d’Est en Ouest : la façade de l’Asie-Pacifique incluant les ports sud-coréens, chinois, japonais, taïwanais, jusqu’à Singapour, la façade européenne, aussi appelée Northern Range, du Havre à Hambourg et la façade atlantique des États-Unis, avec notamment New York. Sur cet axe principal, circulent non seulement les cargo pétroliers mais aussi les conteneurs chargés de produits manufacturés produits pour l’essentiel par la Chine devenue usine du Monde à destination de l’Amérique du Nord et de l’Europe. Sur cette route maritime majeure est /ouest, l’Océan Indien est aujourd’hui un « espace pivot pour les échanges internationaux » (document 2) Le segment relie l’Asie orientale, au premier rang de laquelle figure la Chine, à l’Europe et au golfe AraboPersique.

Les flux de produits manufacturés et d’hydrocarbures y sont donc particulièrement massifs correspondant à 25 % du trafic maritime mondial. (document 2) Plus précisément, on y relève des lieux de passage stratégiques à l’instar du détroit de Malacca qui commande l’accès à l’océan Indien à partir de la mer de Chine 3 bien bien Modèle de copie Word méridionale.

Les économies de l’Europe, du Moyen- Orient et des pays d’Asie orientale sont dépendantes du détroit de Malacca, car un bon nombre de produits nécessaires à leur fonctionnement y transitent : produits manufacturés, notamment textiles, pharmaceutiques et informatiques vers l’Europe et le Moyen-Orient ; matières premières énergétiques, agricoles et minières vers l’Asie orientale.

Sa fermeture pourrait tout simplement empêcher ces économies de fonctionner. On pointe aussi l’importance stratégique du détroit d’Ormuz dans le golfe Arabopersique. Le golfe Arabo-Persique ( document 3)est un espace maritime majeur en raison des ressources en hydrocarbures des deux pays bordiers producteurs que sont l’Arabie bien Saoudite et l’Iran.

Il est à noter qu’une rivalité historique entre ces deux pays ajoute un climat de tension dans la région.

Pour sortir du Golfe, on doit passer par le détroit d’Ormuz.

Un tiers du pétrole brut mondial passe là pour être exporté dans le reste du monde et notamment vers les grands pôles de l’économie mondiale, gros consommateurs de pétrole: 76 % vers l’Asie, et le reste vers l’Europe et l’Amérique du Nord.

Le fonctionnement de l’ économie de ces pays importateurs repose sur ces livraisons.

Cette route maritime est de ce fait ultra sécurisée compte tenu de son enjeu économique mondial. Les mers et les océans sont des vecteurs majeurs de la mondialisation, devenus des espaces maritimes exploités pour leurs ressources énergétiques,.... »

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