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La faïence

Publié le 16/05/2020

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« La faïence L'art de la poterie naquit lorsque l'homme de l'âge de la pierre abandonna sa vie nomade de chasseur et s'installa durablement quelque part, afm de pratiquer l'agriculture et l'élevage.

La faïence du néolithique, façonnée à la main, était garnie de gravures et, dans de nombreux cas, polie.

Les Romains utilisèrent le tour du potier pour fabriquer des cruches, des pots, des coupes et des plats.

La terre cuite rouge et ciselée, avec des décorations en relief et en limon, eut une grande influence sur les produits céramis­ tes dans les pays des Francs et des Goths occupés par les Romains.

Aux VIlle et rx:e siècles, des potiers des environs de Colo­ gne fabriquèrent, à partir de terre de pipe, des pots ronds décorés.

A côté de la terre cuite, dure et assez grossière, qui était fabriquée à Pafrath, on utilisa à partir du xe siè­ cle la faïence de Pingsdorff, autre produit à base d'argile fme et souvent décoré de rouge fer.

Avec ce produit, on fabriqua dans les villages sud-limbourgeois de Brun ssum et de Schinnen un produit qui est l'ancêtre du grès.

Etant donné que le silex, une des matières premières entrant dans la fabrication du grès, abondait dans la région de Cologne, il n'est pas étonnant qu'elle fut le lieu de développement de la plus importante industrie de grès.

La pièce la plus ancienne fut sans doute fabriquée à Sieg­ burg au xrve siècle.

Cette pièce non vernissée possède une croûte blanche, avec parfois des "balafres" rouges, qui furent causées par l'action de la flamme.

Le grès des périodes postérieures est généralement recouvert de vernis de sel.

On obtient la couche dure, mince et brillante du vernis en jetant de grarides quantités de sel dans le four, au moment où il atteint sa température la plus élevée.

Le sel de cuisine (chlorure de sodium) s'évapore.

Et, pendant que le chlore disparaît par la cheminée, le sodium se com­ bine au silicium de l'argile, et produit un mince enduit lui­ sant.

Les hautes températures ne permettent de travailler qu'avec deux couleurs : le bleu cobalt et le mauve manga­ nèse.

Ci-dessou s : Vue de la partie supérieure d'une coupe (cuppa) du XVI' siècle provenant de Caste ldurant e.

Entre la production Casteldurante et Urbino (cf.

illustrat ion p.

214), il existe une étroite parenté en ce qui concerne le décor.

Musée international de la céramique, Faenza.. »

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