la denegation
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
Sujet facultatif : la dénégation.
C’est Freud qui a introduit l’idée de dénégation dans son article de 1925 nommé ‘la
négation ».
La dénégation est un processus de défense qui consiste à nier un élément
jusqu’alors refoulé qu’il s’agisse d’ un désir, un sentiment, une pensée en employant une
formule négative.
Ce mécanisme a été repéré par Freud lors des cures analytiques de ses
patients.
Pour lui, l’énoncé négatif peut être interprété de manière positive, il écrit : « nous
prenons la liberté, lors de l’interprétation de faire abstraction de la dénégation et d’en extraire
le pur contenu des idées ».
Aussi, quand on entend par exemple, lors d’une cure analytique un
sujet faire ce type de formulation :
« je ne crois pas que la dispute que j’ai eu avec cette fille ait un lien avec ma relation avec
ma mère, Non ça n’a aucun rapport » il faudrait entendre « la dispute que j’ai eu avec cette
fille a bien un lien avec la relation que j’ai avec ma mère » .En réalité, le rapport qui est fait
entre la première partie de la formulation et la deuxième partie, même si il est ponctué par
une négation peut tout à fait être considéré comme un aveu, une prise de conscience du lien
qui existe entre le premier événement et le deuxième.
Freud voit en réalité dans ces formulations négatives une résurgence du refoulé qui
remonterait jusqu’à la conscience et permettrait au sujet de livrer un élément refoulé de son
inconscient tout en se détachant affectivement de son contenu.
Le sujet nie que les contenus
énoncés lui appartiennent afin de se protéger d’une réalité qu’il n’est pas encore près à
accepter et qui ferait voler voler en éclat des convictions personnelles sur lesquelles il s’est
construit.
Il s’agit donc d’une prise de distance salutaire qui s’apparente à une étape du travail
analytique.
En effet, le refoulé ressurgit à travers la parole mais le sujet n’a pas encore franchi
le cap de l’acceptation pleine et totale de son contenu.
Pour Freud, le patient met en avant en adressant à l’analysant un contenu qu’il indique
préférer refuser.
En réalité Freud appelle cela « le substitut intellectuel du refoulement »
Le fait de nier est l’émission d’un jugement, ce jugement, même négatif va laisser apparaître
l’idée niée comme l’acceptation intellectuelle complète du refoulé mais le refoulement n’est
pas terminé puisque la personne se refuse à l’accepter.
Le refoulé surgit dans l’intellect sans
pour autant être admis, il s’agirait d’une prise de conscience par l’intellect de la réalité du
refoulé qui reste à ce stade de la cure, refusée.
Il s’agit d’une sorte de résistance.
Ainsi pour reprendre l’exemple de début « je ne crois pas que le dispute que j’ai eu avec cette
fille ait un lien avec ma relation avec ma mère.
Non ce n’est pas possible», on voit ici que la
dénégation permet au sujet de ne pas être trop ébranlé dans ses croyances.
Le moi du sujet va
nier une interprétation qui d’un point de vue inconscient est tout à fait fondée afin de la
rendre plus « acceptable.
»
Pour finir, ce serait un abus de voir une dénégation dans chaque contenu négatif.
En effet,
pour qu’il y ait dénégation il faut qu’il y ait eu un conflit refoulé..
»
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