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La démocratie, tyrannie de l'incompétence. Que penser de cette affirmation ?

Publié le 15/05/2020

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« VOCABULAIRE: COMPÉTENCE (n.

f.) 1.

— Attribution (compétence d'un tribunal).

2.

— Habileté reconnue.

3.

— (Ling.) Utilisé par CHOMSKY (cf.

performance) pour désigner la capacité qu'a le locuteur-auditeur idéal d'associer sons et sens enaccord strict avec les règles de sa langue. DÉMOCRATIE: Régime politique dans lequel la souveraineté est exercée par le peuple. COMPÉTENCE (n.

f.) 1.

— Attribution (compétence d'un tribunal).

2.

— Habileté reconnue.

3.

— (Ling.) Utilisé par CHOMSKY (cf.

performance) pour désigner la capacité qu'a le locuteur-auditeur idéal d'associer sons et sens enaccord strict avec les règles de sa langue. Le problème posé par cette citation réside évidemment dans l'association paradoxale des concepts de démocratie etde tyrannie.

La question des rapports entre démocratie et compétence (/incompétence) sera essentielle et pourrapar exemple déboucher sur une comparaison entre démocratie et technocratie (pouvoir de la compétence).

Danscette réflexion, on essaiera de ne pas s'en tenir à la définition étymologique (très pauvre) de la démocratie : pouvoirdu peuple. Introduction Il est banal d'affirmer la force libératrice des idées démocratiques, rempart contre l'arbitraire et la tyrannie dupouvoir.

Quiconque critiquerait la démocratie, plébiscitée par l'opinion comme le meilleur des régimes, apparaîtraitcomme «réactionnaire».

C'est pourtant ce que fait Platon, à l'aube de la philosophie : la cité démocratique dontAthènes donne l'image à Platon est en fait une cité de discorde où chacun confond la Liberté avec la revendicationincessante de ses intérêts, où la démesure des passions introduit le dérèglement et l'aveuglement des citoyens.

Cesont bel et bien les juges de la Cité démocratique qui ont voté la condamnation à mort de Socrate le juste.Nous ne pouvons alors que remettre en question l'évidence selon laquelle la démocratie serait à l'abri de toutexamen critique.

Il nous faut donc examiner, dans un premier temps, si la raison saurait, sans contredire sesexigences constitutives, invalider les principes de droit qui sont ceux de la démocratie.

Mais critiquer, c'est aussiconfronter le fait et le droit, ce qui est et ce qui doit être.

À cet égard, les démocraties de fait semblentcritiquables lorsque de l'intérieur elles pervertissent l'idéal démocratique.

Faut-il alors conclure que la capacité de secritiquer elles-mêmes est pour les démocraties existantes une urgence et une nécessité? 1) La démocratie n'est pas en droit critiquable : il serait contradictoire d'invalider le seul pouvoir politiquequi soit légitime en son origine et ses principes. a) Essence de la démocratie :Régime où le peuple est souverain, la démocratie est Le seul régime légitime, en fonction de son origine : lacitoyenneté volontaire.

En fonction, aussi, de sa finalité : la liberté civile, obéissance volontaire à la loi qu'on s'estprescrite en vue du bien commun. L'obéissance auseul appétit estesclavage etl'obéissance à la loiqu'on s'estprescrite estliberté.

(Du ContratSocial) La liberté ne consiste pas àsuivre nos désirs.

Elle n'estpas dans l'absence decontraintes mais dans le librechoix des contraintes que l'onse donne à soi-même.

On peutappliquer cette idée au peuple.Un peuple libre est celui qui sedonne à lui-même ses propreslois, ce qui définit ladémocratie. On oppose communément la liberté à la loi.

Se soumettre à la loi, ce serait nepas ou ne plus être libre.

Mais n'obéir à aucune loi, serait-ce être libre ? Maisil faut s'entendre sur le terme liberté et sur le terme loi..Il y a un premier sens du mot libre qui est négatif : être libre c'est ne pas êtreempêché de faire ce qu'on a envie de faire.

On emploie le terme libre dans cesens à propos des choses comme à propos des hommes : retirer d'un cheminles arbres qui font obstruction, c'est libérer le passage, ne pas retenir unoiseau dans sa cage, c'est le laisser libre de s'envoler, ne pas empêcher quelqu'un de s'étendre sur le gazon d'un jardin public, c'est le laisser libre de le faire.

Toute loi comporte desinterdictions.

Dès lors toute loi réfrène la liberté, prise en ce sens négatif.

C'est le seul sens que Hobbes donne aumot liberté.

Selon Hobbes, dans l'état de nature, chacun est empêché à tout moment, dans ses mouvements et sesentreprises, par autrui qui est virtuellement son ennemi.

Mais les lois d'un Etat - institué en vue justement de mettrefin à cet état de guerre qu'est l'état de nature - empêchent les individus de se nuire les uns aux autres.L'autre sens du mot liberté n'est réservé qu'à l'homme, et caractérise ce que Kant appelle l'autonomie : obéir, à la loi. »

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