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La défense du patrimoine est-elle compatible avec les exigences du monde moderne ?

Publié le 29/06/2020

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« Force est de reconnaître en effet que l'entretien de notre patrimoine culturel coûte très cher, que ce soit en frais de restauration ou d'assurances. Or il est si simple de vendre ses toiles de maîtres à des particuliers étrangers ou d'ignorer égoïstement l'action du temps sur nos prestigieux édifices. Certains pensent encore que le passé n'a plus d'intérêt parce qu'il n'est pas adapté à la vie moderne : « l'œuvre n'a toute sa valeur que dans son époque ». Ainsi sont-ils conduits à le mépriser et à valoriser le présent par des changements continuels. Ce sont des amateurs de la nouveauté à tout prix, qui trop souvent détruisent sans reconstruire. D'autres trouvent ridicule de vouloir suivre à tout prix la tradition. Il est certain que mœurs et coutumes évoluent très vite, spécialement ces dernières décennies ; ce n'est plus une évolution, c'est une révolution ! Or ce désintérêt pour le passé se rencontre aussi dans la jeunesse actuelle qui trouve difficile de goûter les classiques, par exemple. Est-il beaucoup d'entre nous qui lisent Cinna ou Rodogune, alors que les pièces de Corneille avaient soulevé l'enthousiasme à son époque et que « tout Paris avait pour Chimène les yeux de Rodrigue » ? Le désir de tout refaire après avoir balayé ce qui était avant reparaît périodiquement. C'est lui qui soulevait l'enthousiasme des Jeunes Frances, les amis de V. Hugo, au moment de la bataille d'Hernani. C'est lui aussi qui poussa le Mouvement étudiant de 1968, las d'une machine éducative pesante et qui ne voulait pas s'améliorer. Ces jeunes gens pensaient sincèrement que tout devait évoluer, qu'on ne devait pas se tourner sans cesse vers le passé et les habitudes traditionnelles : « Se confiner dans les traditions, demeurer dans les limites des expériences des prédécesseurs est sclérosant ». ...»

« ÉPREUVE 3 Amérique du Sud TEXTE ÉPREUVE 3 Juin 1985 Parce que l'architecture, qu'elle soit de pierre, de verre, d'acier ou de béton, s'exprime par une matière qui résiste, parce qu'il n'est au pouvoir d'aucune théorie de la libérer tout à fait des lois de la pesanteur, parce qu'elle n'est pas s geste gratuit et irresponsable, mais nécessité de vie, parce qu'enfin elle est faite pour durer et affronter le temps, elle place l'homme devant de vraies contraintes e, l'oblige donc à réinventer sans cesse sa liberté.

De ce fait, elle nous four­ nit peut-être le meilleur terrain de réflexion et d'expérience 10 pour analyser les causes du malaise de notre temps au sujet du passé, et pour trou ver les moyens de l'intégrer dans le futur, d'entrer dans l'avenir plus résolument parce qu'effec­ tivement réconciliés avec le passé.

On peut, impunément, met­ tre en pièces Le Cid, la Têtralogie I ou la philosophie 15 kantienne 2 parce que ces œuvres résistent à toute agression, tant qu'elles subsisteront dans la mémoire d'un seul homme.

Mais la cathédrale de Chartres, il faut ou la détruire ou vivre avec elle.

On n'échappe pas, en face d'elle, à une responsa­ bilité.

20 Ainsi, le patrimoine architectural nous oblige-t-H à une confrontation sans tricherie ni complaisance avec le passé.

Il apparaît alors, non seulement comme un refuge, mais comme un exemple et un défi.

Le patrimoine architectural est certainement, en premier lieu, 25 un refuge pour la culture.

Osons le reconnaître : nous avons besoin de lui, comme protection et comme référence.

De toutes les richesses du patrimoine, l'architecture est, par définition, la plus visible et la plus directement accessible au plus grand nombre.

Si Je premier objectif du développement 30 culturel est, selon l'expression d'André Malraux, de « ren­ dre accessibles les œuvres capitales de l'humanité au plus grand nombre possible de Français, et d'assurer la plus vaste audience à notre patrimoine culturel », il est vrai que le patri­ moine monumemal est par lui-même le lieu de la pédagogie 35 la plus claire et la plus directement assimilable.

Le musée, le théâtre, la littérature, peuvent intimider un public non 75. »

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