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La croyance

Publié le 15/05/2020

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« Introduction : La croyance semble être le contraire du savoir, de la certitude.

Elle paraît prendre sa place au cœur del'opinion, de la foi et de la Religion qui en serait le paradigme.

En ce sens, parler de la croyance, ce serait parler enquelque de sorte d'une enfance de la raison, d'une illusion consolatrice voire d'une erreur fondée sur une visionseulement subjective du monde qui nous entoure.

Ainsi, la croyance serait une notion restreinte est négative dont ilconviendrait de savoir systématiquement la critique afin d'atteindre la certitude de la science et de magnifier lepouvoir de la raison.

Cependant, n'est-ce pas faire là de la croyance une notion pauvre, réduite à peau de chagrinet en limiter fortement la fécondité gnoséologique et cognitive ? Sans doute.

Le problème est alors de comprendrece qu'est la croyance : son fondement, son sens et sa valeur.

Et c'est dès lors ce qu'il faut entreprendre à traversun ensemble de question fondamentale que l'on retrouvera tout au long de notre développement : D'où vient lacroyance ? Qu'est-ce que cela suppose ? N'est-elle qu'irrationnelle donc une « enfance de la raison » ? Quel rôlejoue la croyance dans notre développement, et son éradication est-elle possible ? Ne va-t-on pas trop vite enbesogne en associant croyance, opinion et foi, mais aussi en l'opposant au savoir ? etc.

On pourrait encoremultiplier les questions cela n'aurait que peu d'intérêts ; et il convient ici de saisir et de produire une définition de lacroyance comprenant toute l'étendue et la richesse du concept.

Ainsi, si dans un premier temps nous montrerons que la croyance peut se comprendre comme issue du désiret du besoin, étant dans la forme irrationnelle (1 ère partie), nous reviendrons sur cette critique faisant que la croyance un concept pauvre et négatif pour en saisir toutes les limites (2 nd partie), ce qui nous permettra alors d'envisager une redéfinition pleine et entière, à la hauteur de la richesse de cette notion en examinant notammentson rapport à la raison, à l'opinion et à la foi (3 ème partie). I – La croyance : entre besoin et irrationalité ; la force du désir a) Il est vrai que l'on peut considérer la croyance dans son fondement comme issu d'un besoin, d'une nécessitéd'une quête de sens, dont le ressort serait donc l'irrationalité.

La croyance aurait pour but de pallier l'inexistenced'un certain nombre de principes vitaux pour l'homme lui donnant des repères dans le monde.

Et c'est bien ce quel'on peut voir avec Nietzsche dans le Gai savoir puisque la croyance y est définie comme une faiblesse d'esprit ; d'une certaine manière, une enfance de la raison.

La croyance tient pour vraiun ensemble de faits, de facteurs qui pour elle constitue une vérité.Nietzsche remarque que c'est à la force de nécessité de la croyance que l'on reconnaît la faiblesse de l'esprit.

Plus exactement, la croyance correspond àbesoin métaphysique, c'est-à-dire à la recherche d'un sens que l'on ne trouvepas dans la nature des choses directement et nous invite à en trouver lasolution en dehors de celui-ci donc au-delà du monde physique (commel'indique l'étymologie méta-physique).b) Si l'homme a besoin de croire, c'est parce qu'il ne connaît pas le réelautour de lui ou que ce dernier le déçoit.

En ce sens, la croyance produit unvoile sur le réel et lui donne du sens alors qu'il n'en a pas nécessaire.

Et c'estnotamment le cas – cas que l'on pourrait paradigmatique – de la Religion (au §344 du même ouvrage il montrera pour la science la croyance à la vérité) quiest un système de croyance ayant une cohérence interne et tentant defournir une explication et une cause du monde et de son progrès.

Alors lecroyant est comme ce dément que Nietzsche met en scène au paragraphe 125 du Gai savoir .

Nietzsche intitule cet aphorisme « Dieu est mort ».

Le dément est le cas typique d'un croyance pour Nietzsche , il s'avance dans la foule une lanterne à la main et recherche Dieu.

En ce sens, le croyant estcelui qui a besoin de repères, d'un guide, d'un ensemble de lois a priori luidictant sa conduite.

Pour Nietzsche il s'agit de l'homme faible créateur des morales et des religions afin de se prémunir de la volonté de puissance émanant des forts, c'est-à-dire de ces esprits s'assumant seuls, produisant la vie etc.c) Ainsi, la croyance est une illusion de la vérité, une illusion où l'on s'illusionne soi-même.

Dans ce cas, il ne fautpas confondre la croyance et l'erreur car cette dernière, après un raisonnement peut être dissipée mais il en va toutautrement de la croyance ; et cela parce qu'elle est du ressort du désir.

Et c'est bien ce que remarque Freud dans l'Avenir d'une illusion .

La croyance est issue de la force du désir et pour le montrer on peut prendre l'exemple qu'il développe au chapitre VI avec le cas de la petite fille qui croit qu'un prince charmant viendra la chercher.Manifestement, cette croyance est issue du désir ; mais ce qu'il est intéressant de constater c'est que la croyancene se situe pas en dehors de la réalité, puisqu'il est possible qu'un tel prince vienne la chercher.

Autrement dit, lacroyance est pas en dehors du champ de l'expérience, du réel, mais suppose ce dernier.

Et c'est bien ce qu'amontré l'exemple de Christophe Colomb croyant découvrir les Indes et découvrant en fait l'Amérique.

Transition : Ainsi, il semble que l'on puisse dire que la croyance trouve son fondement dans le désir, notamment pour pallier unbesoin, qu'il soit métaphysique ou non, et semble avoir pour caractéristique principale d'être irrationnel.

La croyancen'est pas un autre réel mais se fonde sur lui pour y trouver un sens et donner des repères.

Cependant, en parlant dela croyance comme d'une enfance de la raison il semble qu'il faudrait en induire une disparition progressive de lacroyance chez l'homme a mesure qu'il se développerait ; à terme, la croyance devrait disparaître, mais est-ce. »

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