La circoncisionLe mot Mila vient du verbe Moul qui veut dire " couper ", mais aussi" être face à face " ; il est proche d'une autre racine hébraïque, Mallal,qui signifie " parler ".

« La circoncision Le mot Mila vient du verbe Moul qui veut dire “ couper ”, mais aussi “ être face à face ” ; il est proche d’une autre racine hébraïque, Mallal, qui signifie “ parler ”.

La circoncision est une façon d’introduire le langage dans le corps, et le corps de l’enfant dans la sphère du langage.

La circoncision est un signe d’alliance entre Dieu et le peuple hébreu.

C’est l’une des obligations que les Juifs ont observées durant toute leur histoire tourmentée, malgré les persécutions.

Elle consiste en l’ablation du prépuce de tout nouveau-né de sexe masculin dès l’âge de huit jours.

Elle est pratiquée par un Mohel, personne spécialisée dans l’accomplissement de cet acte.

C’est à ce moment de sa vie que chaque petit garçon reçoit son ou ses prénoms. Abraham est la première personne à être circoncise dans le texte biblique.

Il était alors âgé de 99 ans.

Son fils Ismaël, l’ancêtre de l’Islam, fut circoncis à l’âge de 13 ans.

C’est pourquoi les musulmans pratiquent la circoncision à 13 ans.

Isaac fut circoncis à 8 jours, et ainsi toutes les générations suivantes. La cérémonie peut avoir lieu n’importe quel jour de la semaine, y compris le Chabbat ou même Kippour.

Mais si l’enfant est trop petit ou présente une jaunisse on considère que la Mila représente un danger pour lui et on la retarde le temps né-cessaire jusqu’à ce qu’il soit hors de danger.

Au moment de la circoncision, le bébé est placé sur une chaise haute particulière appelée “ chaise du prophète Elie ”, car la tradition rapporte que le prophète Elie est invité à chaque circoncision. Le Mohel possède des instruments d’usage très ancien : le couteau, aiguisé des deux côtés, le stylet qui sert à détacher le prépuce du gland, le Maguène (bouclier) qui sert à protéger le gland lors de l’incision.

On termine la cérémonie en prononçant la bénédiction spécifique à la circoncision, puis on fait une Séouda, le repas de la fête. On circoncit également tout homme non juif en vue d’une conversion. S’il est déjà circoncis, il suffit de faire couler une goutte de sang. Pour notre part, nous pensons que la circoncision permet à l’être humain d’entrer dans la dimension du langage à partir de son incomplétude.

La circoncision enlève une partie de l’homme pour qu’il fasse l’expérience du manque, qui doit le conduire à toujours se construire et s’inventer autrement.

Bien évidemment une question se. »