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LA BULGARIE AU XXe SIÈCLE

Publié le 12/09/2020

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État de l'Europe orientale, dans la péninsule des Balkans ; capitale Sofia. • Les Empires bulgares du Moyen Âge • La domination ottomane et la renaissance nationale • Les débuts de la nouvelle Bulgarie indépendante (1878/1918) • La Bulgarie contemporaine Les Empires bulgares du Moyen Âge Le territoire actuel de la Bulgarie, occupé par les Thraces vers 1300 av. J.-C., fit partie du royaume de Macédoine, puis forma les provinces romaines de Thrace et de Mésie. Apparus au Ve s. sur le bas Danube, les Bulgares s'établirent définitivement au sud du fleuve sous la conduite de leur khan Asparuh en 679 et se mêlèrent aux tribus slaves déjà installées et aux Thraces romanisés. Ils adoptèrent un langage slave et le pays fut dominé par une aristocratie militaire essentiellement bulgare. Tout en subissant au N. et au N.-O. les invasions successives des Magyars, des Petchenègues, des Coumans et des Russes, la Bulgarie devint rapidement une rivale dangereuse pour les empereurs de Constantinople ; les VIIIe et IXe s. virent se succéder de nombreuses campagnes menées par les Bulgares contre les Byzantins ; en 812, le khan Krum, après avoir occupé Serdica (auj. Sofia) en 809, assiégea Constantinople qui ne fut sauvée que par sa mort subite. Le premier Empire bulgare fut fondé par Siméon Ier le Grand (893/927) ; son père Boris (852/889) s'était converti au christianisme et avait rattaché la jeune Église bulgare à Byzance. Sous Siméon, la « Grande-Bulgarie » englobait la Serbie, l'Albanie, et la Macédoine ; il assiégea plusieurs fois Constantinople et prit le titre de « tsar et autocrate de tous les Bulgares et les Grecs », à un moment où il avait imposé un tribut à l'empereur Léon VI. Preslav, sa capitale, devint un centre artistique et intellectuel. À la mort de Siméon, l'Empire se disloqua rapidement et la victoire de l'empereur byzantin Basile II, dit le Bulgaroctone (le « tueur de Bulgares »), sur le tsar Samuel en 1014, fit passer la Bulgarie sous sa domination. Un second Empire bulgare fut créé par Jean III Asen II ; il appartenait à la dynastie des Asénides, fondée par les frères Jean et Pierre Asen, boyards de Tirnovo qui restaurèrent l'indépendance bulgare avec l'aide des Coumans en 1186. Le nouvel empire comprenait, outre l'actuelle Bulgarie, la Thrace, la Macédoine, l'Épire et l'Albanie. Essentiellement féodal et agricole, cet Empire connut une urbanisation et l'apparation d'une classe de marchands qui commerçaient avec les Génois et les Vénitiens. La fin des Asénides ouvrit une nouvelle période de faiblesse du pouvoir central et de dislocation territoriale. Les Bulgares devinrent tributaires de la Serbie d'Étienne Douchan en 1331 puis les Turcs occupèrent progressivement tout le pays. En 1371, le dernier tsar bulgare dut se reconnaître vassal du sultan et les défaites de Kosovo en 1389 et de Nicopolis en 1396 (où des croisés venus d'Occident étaient présents) marquèrent la fin des États chrétiens des Balkans. La Bulgarie allait rester sous le joug ottoman pendant cinq siècles (1396/1878). La domination ottomane et la renaissance nationale  Devenue la province turque de Roumélie, la Bulgarie connut l'autorité d'un gouverneur général ou beglerbeg (beylerbey), et dut subir une lourde fiscalité ainsi que la réquisition de jeunes enfants enrôlés dans le corps des janissaires. Elle put cependant garder sa langue et sa religion ; la culture se réfugia dans les monastères (Rila, Batchkovo, Poganovo...) et dans les couvents-écoles de Hilendar et de Zographos, au mont Athos. Par son Histoire slavo-bulgare (1762), le moine Païssi de Hilendar contribua au réveil du sentiment national ; après des tentatives avortées faute d'organisation, la grande révolte bulgare éclata en mai 1876 dans la région de Plovdiv ; si elle fut un échec, son ampleur et la cruauté de la répression turque attirèrent l'attention de toute l'Europe. Les débuts de la nouvelle Bulgarie indépendante (1878/1918) La Russie prit prétexte des massacres et déclara la guerre à la Turquie. La défaite turque aboutit au traité de San Stefano (mars 1878) qui démembrait la Turquie européenne (et donnait à la Russie la mainmise sur les Détroits) et créait la Grande-Bulgarie. Face aux protestations de l'Angleterre, la Russie dut accepter, au congrès de Berlin, de diviser la Grande-Bulgarie en trois parties : la Bulgarie septentrionale, entre le mont Balkan et le Danube, principauté vassale de la Turquie, la Roumélie orientale, au sud du Balkan, administrée par un gouverneur chrétien nommé par le sultan, et la Macédoine restée turque. L'Assemblée nationale bulgare désigna comme prince Alexandre de Battenberg, qui prit le nom de d'Alexandre Ier (1879/86) et annexa la Roumélie orientale. Il fut renversé par le parti russophile et le prince Ferdinand de Saxe-Gotha (1887/94) fut élu par l'Assemblée nationale et resta pendant des années le protégé de Vienne. En 1908, il prit le titre de tsar et la Bulgarie fut pour la première fois indépendante. Allié des Grecs, des Monténégrins et des Serbes, il lança la première Guerre balkanique contre la Turquie. Vainqueurs mais incapables de s'entendre pour se partager la Macédoine, les Alliés se désunirent et la Bulgarie trouva contre elle les Grecs, les Serbes, les Roumains et les Turcs. Défaite, elle perdit presque toutes ses conquêtes. Pendant la Première Guerre mondiale, la Bulgarie se rangea du côté des puissances centrales. Vaincue, elle dut céder à la Roumanie la Dobroudja méridionale et, à la Grèce, la côte de Thrace (traité de Neuilly, 1919). La Bulgarie contemporaine Ferdinand abdiqua en oct. 1918 ; son fils Boris III lui succéda (1918/43). Populaire en raison de son hostilité à la guerre, le Premier ministre Stamboliski entreprit des réformes sociales radicales. Il fut renversé par un coup d'État nationaliste en 1925 ; après une dizaine d'années d'agitation, de menées communistes et d'attentats, Boris III finit par imposer, en 1935, une dictature royale. En même temps il s'entendait avec les puissances de l'Axe ; appuyé par l'Allemagne, il obtint la restitution de la Dobroudja méridionale et au printemps 1941, il autorisa les troupes allemandes à stationner sur son sol. Il déclara la guerre aux Anglo-Saxons mais resta neutre dans le conflit germano-russe. En sept. 1944, l'Armée rouge occupa la Bulgarie qui dut entrer en guerre contre l'Allemagne.  Après une sanglante épuration, la république fut proclamée en sept. 1946. Ancien secrétaire général du Komintern, devenu chef du gouvernement, Georges Dimitrov (* 1882, † 1949) élimina les opposants par des procès politiques. La Constitution de 1947 fit de la Bulgarie une démocratie populaire qui devint membre du pacte de Varsovie et aligna sa politique sur celle de Moscou. En mai 1971, une nouvelle Constitution, fut approuvée par référendum. En juill., Todor Jivkov, chef du parti depuis 1954 fut nommé chef de l'État ; Stanko Todorov devint Premier ministre ; les résultats du plan quinquennal (1976/81) n'ayant pas atteint les objectifs prévus, Todorov fut remplacé par Gricha Filipov. Après avoir tenté une timide perestroïka à la bulgare, Jivkov dut démissionner en nov. 1989 ; avec l'accord de Moscou, il fut remplacé par Petar Mladenov. Mais le parti dut faire de nombreuses concessions et ne put empêcher, après la démission de Mladenov, l'installation à la présidence de Jelio Jelev, ancien dissident, ni sa réélection en 1992. La victoire de l'Union des forces démocratiques à l'élection présidentielle de nov. 1996, puis aux législatives de d'avr. 1997, faisait entrer la Bulgarie dans une ère de libération politique. Au printemps 1999, elle soutint l'intervention occidentale au Kosovo et l'année suivante elle entamait les négociations pour adhérer à l'Union européenne. En juill. 2001, l'ex-roi Siméon II, revenu d'exil, a accepté le poste de Premier ministre.

JIVKOV Todor (* Pravetz, au N.-E. de Sofia, 7.IX. 1911, † Sofia, 5.VIII.1998)

Homme politique bulgare. Entré au parti communiste bulgare en 1932, il devint secrétaire du Comité central en 1948. Premier secrétaire du Parti depuis 1954, il cumula cette fonction avec celle de président du Conseil des ministres de 1962 à 1971. Il prit à cette date le titre de président du Conseil d'État, devenant ainsi chef du Parti et de l'État ; tenant un discours proche de la perestroïka, il engagea quelques réformes demeurées cependant de pure forme. Victime d'une révolution de palais soutenue par Moscou, il démissionna le 10 nov. 1989. condamné en 1992 pour détournement de fonds et abus de pouvoir, il fut placé en résidence surveillée.

« Article encyclopédique LA BULGARIE AU XXe SIÈCLE Sous domination ottomane depuis le Moyen Âge, la Bulgarie s’émancipe à l’issue de la guerre russo-turque de 1877-1878.

Mais l’accord préliminaire de San Stefano (1878), qui prévoyait la création d’un État s’étendant de la vallée du Vardar à la mer Noire, est révisé lors du congrès de Berlin (1878).

Au Nord, une principauté autonome est établie, tandis qu’au Sud, la Roumélie orientale devient une région autonome.

En septembre 1885, un coup d’État, auquel le prince Alexandre Battenberg de Hesse (1820-1893), à la tête de la principauté depuis avril 1879, se rallie, permet l’union entre Nord et Sud.

La Serbie, entrée en guerre pour protester contre cette modification des équilibres régionaux, est défaite par la jeune armée bulgare.

Désapprouvé par la Russie, A.

Battenberg doit abdiquer le 7 septembre 1886.

La consolidation de l’autorité de son successeur, Ferdinand de Saxe-Cobourg-Gotha (1844-1900), qui accède au trône le 26 août 1887, doit beaucoup à Stefan Stambolov (1854-1895), Premier ministre (1887-1894) qui assume la rupture du cordon ombilical avec la Russie. L’assassinat de S.

Stambolov et l’avènement d’un nouveau souverain en Russie, Nicolas II, valent au prince Ferdinand d’être reconnu par Saint-Pétersbourg en 1896.

Autoproclamé tsar en 1908, au moment où la Bulgarie déclare son indépendance, il introduit un régime personnel, loin des espoirs libéraux suscités par la Constitution de Turnovo (1879).

Société assez égalitaire dominée par de petits propriétaires terriens, la Bulgarie connaît alors une esquisse de développement industriel, obéré par la faiblesse de la bourgeoisie et du capital local. Guerres et frontières. La politique extérieure du pays est dominée par l’objectif de reconquête des terres promises dans l’accord de San Stefano.

En 1912, Sofia participe activement, aux côtés de la Serbie et de la Grèce, à une première guerre balkanique pour les dépouilles de l’Empire ottoman.

Se jugeant lésée lors des partages territoriaux, elle se retourne contre ses anciens alliés (seconde guerre balkanique) et, vaincue, perd l’essentiel de ses acquis en Macédoine - au profit de la Serbie - et la Dobroudja méridionale - au profit de la Roumanie - (traité de Bucarest, 1913).

En 1918, la défaite de l’Allemagne, sur laquelle la Bulgarie avait misé pendant la Première Guerre mondiale pour satisfaire ses objectifs nationaux, la prive de la Thrace égéenne et des régions limitrophes occidentales (traité de Neuilly, 1919).

Ferdinand abdique en faveur de son fils, Boris III (1874-1943), le 3 octobre 1918, tandis qu’un gouvernement de salut national est établi par le leader agrarien, Alexandre Stamboliiski.

Son réformisme autoritaire et sa diplomatie non irrédentiste valent à A. Stamboliiski d’être assassiné le 14 juin 1923.

Le nouveau Premier ministre, Alexandar Tsankov (1879-1959), engage une répression d’envergure contre les agrariens et les communistes qui avaient tenté un soulèvement avorté en septembre 1923.

Après l’interdiction de leur parti (avril 1924) et l’attentat meurtrier de l’église Sveta Nedelia (16 avril 1925), les communistes entrent dans la clandestinité et/ou émigrent en URSS.

La scène politique reste marquée par les règlements de compte de l’Organisation révolutionnaire intérieure macédonienne (ORIM), dévoyée, jusqu’à l’introduction d’une dictature royale en 1935, au lendemain d’un nouveau coup d’État de la Ligue militaire (19 mai 1934).. »

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