Databac

LA BIRMANIE AU XXe SIÈCLE

Publié le 12/09/2020

Extrait du document

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : LA BIRMANIE AU XXe SIÈCLE. Ce document contient mots soit 2 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Histoire-géographie.


État d'Asie du Sud-Est situé entre le Bangladesh et la Thaïlande ; capitale Yangon (Rangoon). Des hommes l'ont habitée dès le paléolithique inférieur. Vers 500 de notre ère, la Birmanie fut soumise à des influences hindouistes et bouddhistes venues de l'Inde. Vers 700, le nord fut conquis par les Nan Tchao du Yunnan qui détruisirent en 832 l'État des Pyus. Vers la même date, les Môns bouddhistes fondèrent dans le sud le royaume de Pégou, et, vers 850, les Birmans créaient le royaume de Pagan. Roi de Pagan, Anoratha (1044/77) unifia la Birmanie et abandonna le bouddhisme mahayaniste (tantrique) pour celui du Petit Véhicule. Pagan devint une ville sainte, « la ville des mille temples » dont le plus célèbre était la pagode de Shwezigon (XIe s.). Le royaume de Pagan fut détruit par les Mongols en 1287. La Birmanie fut alors divisée : au N., les Chans du groupe Thaï, fondèrent le royaume d'Ava qui reprit les traditions de Pagan mais dut lutter contre les Chans du Nord qui le détruisit en 1527. Au S., les Môns reprirent leur indépendance et fondèrent un royaume dont la capitale fut Martaban, puis Pégou, et qui devint un foyer brillant du bouddhisme hinayaniste, en particulier sous le règne de Dhammaceti (1472/92), qui entretint des relations commerciales avec la Chine, l'Indonésie, l'Arabie, puis le Portugal. Plus au N. s'était affirmée depuis le XVe s. la puissance du royaume birman de Toungoo qui réussit, sous Tabinshwehti (1531/50) à conquérir le royaume môn de Pégou, dont il fit sa capitale, et à reconstituer l'unité birmane. Mais sa puissance s'effondra dans des guerres contre le Siam, tandis que Môns et Birmans s'affrontaient. En 1740, la révolte des Môns du delta fut réprimée dans le sang ; les troubles permirent la naissance d'une nouvelle dynastie établie par un chef local, Alaungpaya, qui fonda Rangoon en 1755. Au début du XIXe s., la Birmanie devint l'objet des convoitises britanniques. Trois guerres leur permirent de déporter le roi Tibaw et d'annexer le pays qui devint une province de l'empire des Indes en 1886. Sous la direction de moines bouddhistes, les Birmans engagèrent la lutte pour leurs libertés ; en 1923, la Grande-Bretagne dut accorder à des Birmans les ministères de l'Instruction publique, de la Santé, de l'Agriculture, et, en 1937, la Birmanie fut détachée de l'Inde. L'invasion japonaise en févr. 1942 mit fin à leur domination. Accueillis en libérateurs, les Japonais se heurtèrent bientôt aux nationalistes qui, alliés aux socialistes et aux communistes, appuyèrent l'offensive alliée et déclenchèrent une insurrection générale en mars 1945. Par le traité du 17 oct. 1947, la Grande-Bretagne reconnut l'indépendance de la Birmanie qui, sous le nom d'Union birmane, devint une république le 4 janv. 1948. Dès le mois de mars le gouvernement dut engager la lutte armée contre les deux mouvements communistes de Than Tun et de Thakin Shoe. En janv. 1949, ce fut contre la minorité chrétienne karen. U Nu, chef du gouvernement de 1948 à mars 1962, et bouddhiste fervent, donna à la politique étrangère une orientation nationaliste. Il fut renversé par le coup d'État militaire du général Ne Win qui orienta la Birmanie vers un socialisme national et, à l'extérieur, vers un strict non-alignement. Une nouvelle Constitution fut promulguée après les élections de janv./févr. 1974 où les candidats gouvernementaux obtinrent la quasi-totalité des sièges. La Birmanie devint la République socialiste de l'Union birmane et Ne Win président du Conseil d'État. Il fut en butte à l'hostilité des minorités ethniques. Réélu en 1978, il voulut ouvrir son pays aux investissements occidentaux mais le génocide de la communauté musulmane de l'État d'Arakan et l'exode de dizaine de milliers de Birmans musulmans au Bangladesh lui valut la réprobation internationale. Le 9 nov. 1981, Ne Win céda volontairement le pouvoir au général San Yu bien que son parti eût remporté les élections.  Les manifestations étudiantes de nov. 1987 et de mars 1988 forcèrent Ne Win à laisser la direction du parti au général Sein Lwin qui réprima dans le sang les émeutes mais dut céder le pouvoir rapidement au civil Maung Maung. Le 18 sept. 1988, un groupe de militaires dirigé par le général Saw Maung prit le pouvoir, imposa la loi martiale jusqu'en sept. 1992. Mais les élections législatives de mai 1990 donnèrent la victoire à la Ligue nationale pour la démocratie conduite par Aung San Suu Kyi qui fut assignée à résidence de 1989 à 1995. C'est en 1989 que la Birmanie a adopté la dénomination de Myanmar. Le général Than Shwe remplaça Saw Maung en avr. 1992 ; partageant le pouvoir avec le lieutenant Khin Nyunt, chef des services secrets, il mena une politique de répression des minorités ethniques, chercha à discréditer l'opposition, eut une attitude ambiguë à l'égard de Khun Sa, premier producteur mondial d'opium. Riche dans les années 1950, la Birmanie a connu une baisse continue de son revenu par habitant et ses dirigeants ont été tentés par l'autarcie. Après avoir condamné la Birmanie pour recours au travail forcé en 1997, l'ONU a publié de nouveaux rapports (1999 et 2000) pour dénoncer les violations des droits de l'homme, accusant l'armée d'avoir recours systématiquement à la violence contre les civils, notamment contre les minorités ethniques.

« file:///F/Lycée/angui/1/449946.txt[12/09/2020 03:40:05] LA BIRMANIE AU XXe SIÈCLE Au terme de trois guerres (1824-1826, 1852, 1883-1886), les Britanniqu es s’emparent de l’ensemble du pays et l’annexent à l’empire des Indes.

Ils abolissent la mona rchie et instaurent un système fédéral au sein duquel les minorités (Karen, Shan, Kachin, Chin) disposent d’ une autonomie administrative limitée.

La Birmanie retrouve un gouvernement en 1923, mais ce n’est que le 1e r avril 1937, après l’adoption du Government of Burma Act (1935), que le pays, proclamé colonie de la Couronne, est définitivement séparé de l’Inde.

Un Parlement à deux chambres, dont la majo rité des membres sont élus, est instauré.

Une résistance nationale contre le colonisateur s’est perpétué e, comme en témoignent l’Association des jeunes gens bouddhistes (1906), la grève des étudiants de Rangoo n en 1920, la révolte du Dr Saya San (1930-1932) ou encore les actions du mouvement Dohbama Asiayone (« Nous, la société birmane ») à partir de 1930.

De l’université de Rangoon et de son Union des é tudiants dirigée à partir de 1935 par Maung Nu (U Nu 1907-1995), Aung San (1915-1947) et Shu Maung (Ne Wi n, 1911-2002) sont issus les principaux acteurs de la lutte pour l’indépendance.

« Les trente camarades ».

En septembre 1939, Aung San crée avec le Premier ministre sortant, Ba Maw, le Bloc de la liberté et s‘embarque pour le Japon afin d’y établir les bases de la lutte armée contre les Britanniques.

U Saw devenu Premier ministre (1940-1942) cherche à convaincre, sans succ ès, Londres de la nécessité d’accorder plus d’autonomie.

Ayant recruté d’anciens condisc iples, Aung San forme avec eux Les trente camarades et à Bangkok (décembre 1941) le noyau de l’Armée de l’indépendance birmane (BIA).

En janvier 1942, quand les forces japonaises envahissent la Birmanie, la BI A les soutient les armes à la main.

Le 1er août 1943, le Japon reconnaît l’indépendance, Ba Maw dirige le gouvernement et Aung San le ministère de la Défense.

Toutefois, en 1944, les nationalistes dé çus de la coopération avec les Japonais fondent, avec des socialistes, des communistes et de nombreux militaires , la Ligue antifasciste pour la liberté du peuple (AFPFL) ayant pour objectif l’indépendance totale et l’instauration d’un régime socialiste.

Aung San dirige sa branche armée, l’Armée nationale birmane, et déclenche, le 25 mars 1945, le soulèvement contre l’occupant japonais.

Ce revirement politique lu i permet de demander la reconnaissance de son « gouvernement provisoire ».

Au lendemain de la guerre, pour minimiser l’influence de l’AFPFL, le gouverneur britannique rappel U Saw, de son exil en Ouganda.

Pendant et après la guerre, Aung San, qui s’est employé à tisser des liens avec les minorités réticentes (tels les Karen) à la perspective d’un État indépendant unitaire, s’impose comme u n interlocuteur légitime.

Ouvertes le 13 janvier 1947, les négociations aboutissent dès le 27 à un accor d entre le Premier ministre britannique Clement Attlee et Aung San, faisant de la Birmanie un dominion.

Le 12 fé vrier à Panglong (État shan), Aung San signe de son côté un accord avec des représentants des minorités ethniques shan, kachin et chin, prévoyant leur participation à l’Union dans le cadre d’ un État fédéral indépendant.

Coup de théâtre, le 17 juillet 1947, Aung San et sept de ses ministres sont assassinés par des partisans de U Saw en pleine réunion du gouvernement.

U Nu, qui a échappé au massacre, est a ppelé à former le nouveau gouvernement.

L’indépendance de l’Union birmane en dehors du Co mmonwealth est proclamée le 4 janvier 1948 à 4 h 20 du matin, pour respecter les calculs des astrol ogues.

L’indépendance ne met pas un terme aux contestations armées, communiste (les Drapeaux blancs de T hakin Than Tun (1911-1968) et les Drapeaux rouges de Thakin Soe (1905-), et karen.

Malgré un cert ain apaisement des rébellions après 1954, U Nu demande, en octobre 1958, au commandant en chef de l’armé e, le général Ne Win, de rétablir l’ordre pour procéder à des élections au plus tô t.

Le 6 février 1960, les élections législatives sont organisées et consacrent la victoire de U Nu et de son Parti de l’ union (Pyidaungzu).

La dictature xénophobe et autarcique du général Ne Win.

Face à la recrudescence des violences communautaires, le généra l Ne Win s’empare du pouvoir à la faveur d’un coup d’État (2 mars 1962).

Un régime autoritai re, xénophobe et autarcique s’installe.

Les partis sont dissous en 1964, des centaines de milliers d’Indiens et d e Pakistanais sont expulsés, tandis que la communauté chinoise est persécutée en juin 1967.

La Cons titution de 1974 assigne à l’État le rôle dirigeant dans l’édification d’une société socialiste et confirme le système de parti unique.

L’Assemblée nationale, élue pour quatre ans, délègue ses pouvoirs au Consei l d’État que préside le général Ne Win, cumulant cette fonction avec celle de président du Parti du programme socialiste birman (BSPP).

Tout au long de la dictature, Ne Win doit faire face à des contestati ons : manifestation des étudiants, en. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles