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LA BELGIQUE AU XXe SIÈCLE

Publié le 12/09/2020

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État de l'Europe occidentale, limité au N.-O. par la mer du Nord, au N. par les Pays-Bas, à l'E. par l'Allemagne et le Luxembourg, au S. par la France ; capitale Bruxelles. • La Belgique et la formation du peuple belge • La féodalité et les communes en Belgique (Xe/XIVe s.) • Les ducs de Bourgogne (1369/1494) • Les Habsbourg d'Espagne (1494/1714) • Les Habsbourg d'Autriche et l'annexion française (1714/1814) • La Belgique conquiert son indépendance (1814/65) • Le règne de Léopold II (1865/1909) • D'une invasion à l'autre (1914/44) • De la crise de la monarchie à Baudouin Ier (depuis 1945) • De la querelle linguistique à l'État fédéral La Belgique et la formation du peuple belge Le territoire de l'actuelle Belgique fut habité dès le paléolithique inférieur (Mesvin, Spiennes...) et possède de nombreux sites dont certains ont livré des restes humains néandertaliens, comme Spy et Sclayn. La Belgique conserve de nombreux vestiges mégalithiques (dolmen de Weris, près de Durbuy, au Luxembourg ; menhir de Velaine-sur-Sambre). L'installation des Celtes se fit en deux temps : aux populations qui s'y fixèrent dans la première moitié du Ier millénaire av. J.-C., se joignirent progressivement, entre le IVe et le IIe s. av. J.-C., les populations celto-germaniques auxquelles Jules César a donné le nom de Belges (v.). Les Romains ont employé le mot Belgique pour désigner toute la Gaule septentrionale, de la mer du Nord au Rhin, et, au S., jusqu'à la Marne et la Seine. Lors de la conquête de la Gaule, ce furent les Belges qui opposèrent à César la plus vive résistance : dès 57 av. J.-C., ils avaient formé une ligue contre Rome, où les Nerviens furent les plus actifs ; sous la conduite de leur chef Boduognat, ils livrèrent à César une grande bataille près de Cambrai, mais furent vaincus (57). César soumit alors leurs alliés, les Aduatuques, qui furent vendus comme esclaves. Mais la lutte reprit en 54, avec le soulèvement des Éburons, dirigés par Ambiorix, qui détruisirent le camp romain d'Aduatuca (Tongres) : César réprima sauvagement cette rébellion et convoqua tous les peuples gaulois au pillage du pays des Éburons, lesquels furent exterminés et remplacés par des Germains. Soumise à Rome, la Belgique fut divisée sous l'Empire en trois provinces : la Germanie IIe, au N. (chef-lieu Cologne) ; la Belgique Ire, à l'E. (chef-lieu Civitas Trevirorum, Trèves), et la Belgique IIe, à l'O. (chef-lieu Civitas Remorum, Reims). Rome réussit la mise en valeur économique du pays dont témoignent les vestiges du réseau routier, ceux de nombreuses villae et le développement des centres urbains. Les deux principales cités ont été Turnacum (Tournai) et Aduatuca (Tongres). Dès le IVe s. commença l'évangélisation et Tongres posséda un évêque, st Servais. En même temps les Francs Saliens, peuple germanique, s'installèrent dans le nord du pays, en Flandre et dans la partie méridionale des Pays-Bas actuels, d'où ils entreprirent la conquête de la Gaule, à la fin du Ve s. L'implantation primitive des Francs resta d'abord limitée entre la mer et la route axiale Tongres-Bavai, bordée de castra romains, qui marque toujours en Belgique la limite des langues flamande et wallonne. Le Nord, pratiquement abandonné par Rome, se peuplait, en majorité, de Francs germaniques, d'où descendent les Flamands ; au S., au contraire, les Francs furent minoritaires au milieu d'une population nombreuse très romanisée, qui conserva ses particularités et sa langue romane, dont les Wallons sont les héritiers. 000200000DAD00000DB7 DA7,Mais ces deux peuples étaient appelés à vivre ensemble ; en effet, toute la Belgique fut englobée dans le royaume franc, dont la première capitale fut Tournai. Au VIe s., elle fit partie de l'Austrasie et le pays de Liège fut le berceau de la maison de Herstal qui allait fonder la dynastie des Carolingiens. Au cours du VIIe s. se développa la christianisation du pays, par l'action de grands missionnaires fondateurs de monastères, tels st Amand, st Remacle, st Trudon. Le traité de Verdun (843) partagea la Belgique entre la Francie occidentale et la Lotharingie, l'Escaut étant la frontière ; à la suite des traités de Mersen (870) et de Verdun-Ribemont (879), la Lotharingie passa au royaume de Germanie, tandis que la Flandre devenait fief français. La féodalité et les communes en Belgique (Xe/XIVe s.) Le fait essentiel des Xe/XIIe s. fut l'émiettement féodal et l'émergence de nombreuses petites seigneuries. En 959, le duché de Lotharingie fut partagé en deux : la Haute-Lotharingie ou Lorraine et la Basse-Lotharingie ou Lothier qui couvrait toute l'actuelle Belgique, jusqu'à l'Escaut. Bientôt se constituèrent les duchés de Brabant, de Limbourg, de Luxembourg, les comtés de Hainaut et de Namur, l'évêché de Liège, la principauté de Stavelot, la seigneurie de Malines, etc., tandis que les grands féodaux de Flandre affirmaient de plus en plus leur indépendance contre le roi de France (bataille de Bouvines, 1214). L'aventure des croisades, à laquelle les féodaux -flamands, brabançons ou hennuyers avaient pris une très grande part (Godefroi de Bouillon, Robert II, comte de Flandre, Baudoin II, comte de Hainaut...) contribua à la mutation de l'économie et permit l'essor du mouvement communal aux XIIIe/XIVe s. À l'économie féodale, tout agricole, s'ajoutèrent des nouvelles richesses, fondées sur l'industrie textile et le commerce ; elles entraînèrent la promotion d'une bourgeoisie urbaine, qui réclama et obtint le droit de se gouverner (chartes de Huy, 1066 ; de Grammont, 1068 ; de Liège, 1196 ; Joyeuse Entrée de Brabant, 1356). Nulle part, sinon en Italie du Nord, le mouvement communal ne fut plus brillant qu'en Flandre. Dans les révoltes de Bruges (bataille des Éperons d'or, 1302) et de Gand (1337/45), la Flandre réussit à affirmer son destin propre en face de la France. Pendant la guerre de Cent Ans, elle refusa de renoncer à commercer avec l'Angleterre. Ce fut sous la pression de ses alliés flamands que le roi d'Angleterre Édouard III se fit couronner roi de France à Gand en 1340. Les ducs de Bourgogne (1369/1494) L'unité entre les pays de Flandre, de Brabant-Limbourg et de Hainaut, fut scellée par les ducs de Bourgogne : à la suite du mariage, en 1369, de Marguerite de Male, comtesse de Flandre, avec Philippe le Hardi, duc de Bourgogne, le comté de Flandre passa en 1384 à la Bourgogne. Philippe le Bon (1419/67) sut se rendre indépendant du roi de France (traité d'Arras, 1435) et réalisa l'unité politique par l'acquisition successive du comté de Namur (1421), du duché de Brabant-Limbourg (1430), des comtés de Hainaut, Zélande, Hollande et Frise (1428/33), du duché de Luxembourg (1441), enfin de la principauté de Liège, où il imposa comme évêque son neveu (1456). Cette unification ne se fit pas sans heurts et Philippe le Bon dut réprimer des révoltes des communes flamandes, et des Liégeois. Mais sa réussite fut d'avoir créé un véritable État avec deux institutions centrales, le Grand Conseil ambulatoire (1455) et les états généraux (1464).  Le XVe s. fut aussi une grande période de civilisation intellectuelle (fondation de l'université de Louvain, 1425) et artistique. L'effondrement de Charles le Téméraire (1477) provoqua un renouveau d'esprit d'indépendance dans les communes flamandes ; celles-ci imposèrent à sa fille Marie de Bourgogne le Grand Privilège qui ne profita en fait qu'aux ambitions de Louis XI. Elle épousa alors Maximilien d'Autriche (18 août 1477), faisant passer ainsi les Pays-Bas sous la domination des Habsbourg. Les Habsbourg d'Espagne (1494/1714) Maîtres d'un immense empire, les Habsbourg, à la différence des ducs bourguignons, n'ont gouverné que de loin un pays qu'ils n'ont guère cherché à comprendre. Aux territoires dont il avait hérité, Charles Quint ajouta Tournai (1521), Utrecht et l'Overijssel (1528), Drenthe et Groningue (1536), la Gueldre et Zutphen (1543), formant ainsi le bloc des Dix-Sept Provinces des Pays-Bas, à l'unité renforcée par la création de conseils collatéraux (qui furent de véritables ministères) et de gouvernances groupant plusieurs provinces. L'empereur respecta les libertés locales et laissa chaque province se gouverner elle-même par ses états provinciaux ; mais il châtia sans pitié la révolte de sa ville natale, Gand, en 1540. Son successeur, Philippe II, adopta au contraire une politique résolument absolutiste, qui ne put étouffer la Réforme protestante : l'Union d'Utrecht (1579) consacra la dislocation des Dix-Sept Provinces. Les provinces du Nord, devenues protestantes, formaient une confédération comprenant la Zélande, la Hollande, Utrecht, Gueldre, Overijssel, Frise et Groningue. Les provinces méridionales, correspondant à la Belgique actuelle, restèrent catholiques et prirent le nom de Pays-Bas espagnols. Au gouvernement des archiducs Albert et Isabelle (1598/1633) succéda un long siècle douloureux au cours duquel la Belgique devint un champ de bataille pour les grandes puissances européennes, puis le traité de Münster provoqua l'asphyxie économique du pays par la fermeture de l'Escaut (1648) ; le pays fut livré au gouvernement d'Espagnols despotiques et ne connut quelque redressement qu'à la fin du XVIIe s., sous Maximilien-Emmanuel de Bavière. Les guerres s'y sont succédé : Louis XIV enleva aux Pays-Bas espagnols l'Artois, avec Arras (1659), puis la Flandre méridionale, avec Lille (1668), et le Cambrésis, avec Cambrai (1678). La Belgique fut un champ de bataille permanent pour les armées de la guerre de la ligue d'Augsbourg (1688/97) et celles de la guerre de la Succession d'Espagne (1701/14). Les Habsbourg d'Autriche et l'annexion française (1714/1814) Les traités d'Utrecht (1713) et de Rastadt (1714) donnèrent les Pays-Bas espagnols à l'Autriche. Le cadre territorial de la future Belgique y était déjà dessiné. Ils comprenaient le duché de Brabant (avec le marquisat d'Anvers), le duché de Limbourg, le duché de Luxembourg, le duché de Gueldre, le comté de Flandre, le comté de Hainaut, le marquisat de Namur, la ville de Malines, Tournai et sa seigneurie, tous possédant des institutions particulières. Si le despotisme éclairé de Marie-Thérèse et de Joseph II permit le relèvement économique de la Belgique, leur politique religieuse et les réformes judiciaires, qui bousculaient tout le système traditionnel, suscitèrent un grand mécontentement. La révolution brabançonne de 1789 força les Autrichiens à évacuer le pays, réunit les états généraux et fit proclamer l'indépendance des États belgiques unis (10 janv. 1790), tandis que les Liégeois, enthousiasmés par la Révolution française, se libéraient de l'autorité de leur prince-évêque. Mais la domination autrichienne fut rétablie dès la fin de 1790, après la bataille de Falmagne. En 1792, la France, entrée en guerre contre l'Autriche, occupa le pays après la victoire de Jemmapes (nov. 1792) ; elle en fut chassée par sa défaite à Neerwinden (18 mars 1793), mais la victoire de Jourdan à Fleurus (26 juin 1794) lui permit, dès oct. 1795, de l'annexer et sa possession lui fut reconnue par l'Autriche au traité de Campoformio (1797). Divisé en neuf départements, le pays fut d'abord soumis à un régime d'occupation militaire, de pillage et d'oppression antireligieuse. Mais Napoléon prépara un remarquable redressement économique : construction de canaux et de routes, développement de l'industrie textile (coton et lin à Gand, avec L. Bauwens ; laine à Verviers puis à Liège, avec W. Cockerill), de la métallurgie (quatre-vingt-neuf hauts fourneaux en 1815). L'empereur accomplit également une profonde réforme juridique et la Belgique moderne conserva l'essentiel de son code. Mais la conscription rendit l'Empire français très impopulaire, et c'est avec joie que la majorité des Belges saluèrent la chute de Napoléon en 1814.  La Belgique conquiert son indépendance (1814/65) Pour dresser une barrière face à l'expansion française, les Alliés, et d'abord l'Angleterre, décidèrent alors de revenir aux Dix-Sept Provinces de Charles Quint en réunissant les provinces belges et hollandaises en un seul État, le royaume de Hollande. Guillaume Ier d'Orange-Nassau en accepta la souveraineté (21 juill. 1814). Cette construction, théoriquement utile à l'équilibre européen, était anachronique et ne tenait compte ni de la séparation religieuse consommée depuis le XVIe s., ni de la formation consécutive de deux véritables peuples différents. L'opposition entre Belges et Hollandais se manifesta à propos de la langue officielle (le néerlandais fut imposé comme langue de l'administration et de la justice entre 1819 et 1822), de la répartition des emplois, de la liberté de la presse, et surtout de la question religieuse. La révolution parisienne de Juillet donna le signal de la révolution belge, qui éclata à Bruxelles le 25 août 1830. L'armée hollandaise dut se retirer (27 sept.), cependant que se constituait un gouvernement provisoire (25 sept.) qui proclama l'indépendance de la Belgique (4 oct.), libéra le territoire (à l'exception de la forteresse d'Anvers, qui resta aux mains des troupes hollandaises) et fit élire, le 3 nov., un congrès national chargé de donner une Constitution à la Belgique. À la demande du roi de Hollande, l'Angleterre, l'Autriche, la Prusse, la Russie et la France réunirent la conférence de Londres (4 nov. 1830), qui reconnut la séparation de la Belgique et de la Hollande (20 déc. 1830). Le protocole du 20 janv. 1831, proclama la neutralité du nouvel État et établit les « bases de séparation » : la Belgique renonçait à la Flandre Zélandaise, au Limbourg hollandais et au Luxembourg. Le congrès national refusa son accord, vota la Constitution du 7 févr. 1831 et entreprit de choisir un roi capable de faire respecter la Belgique par l'étranger. Sur la proposition de Joseph Lebeau, le congrès national nomma alors roi des Belges, par 152 voix sur 169 votants, le prince Léopold de Saxe-Cobourg-Gotha (4 juin 1831) qui obtint de la conférence de Londres le traité des Dix-Huit Articles. Il inaugura son règne le 21 juill. 1831. La reprise des hostilités par la Hollande (campagne des Dix-Jours, août 1831) provoqua une nouvelle intervention de la conférence de Londres, qui imposa à la Belgique le traité des Vingt-Quatre Articles (14 oct. 1831), que la Hollande refusa d'ailleurs de reconnaître. Aidés par la France et l'Angleterre, les Belges s'emparèrent de la forteresse d'Anvers (déc. 1832), mais c'est seulement le 19 avr. 1839 que fut signé à Londres le traité définitif entre la Belgique et la Hollande (v. DIX-HUIT et VINGT-QUATRE ARTICLES, traité des). Le règne de Léopold Ier (1831/65), qui fonda la tradition de la monarchie parlementaire, commença sous le signe de l'union des catholiques et des libéraux (unionisme), mais, après le traité de 1839 et la chute du ministère de Theux (1840), commença la lutte des partis. Les élections de 1847 amenèrent une majorité libérale et marquèrent la fin de l'unionisme et l'avènement des gouvernements de majorité.  Le règne de Léopold II (1865/1909) Sous le règne de Léopold II, la question scolaire et religieuse domina la politique belge, tandis qu'alternaient au pouvoir les libéraux (1857/70 et 1878/84) et les catholiques (1870/78 et 1884/1914). La querelle atteignit son paroxisme sous le « Grand Ministère » libéral de Frère-Orban (1878/84), après le vote de la loi Van Humbeek (10 juill. 1879), qui stipulait que l'enseignement primaire serait laïque et que l'enseignement religieux serait facultatif dans les écoles de l'État ; sous l'impulsion du cardinal Dechamps, les évêques organisèrent la résistance des catholiques, auxquels fut interdit d'envoyer leurs enfants dans les écoles de l'État. Revenus au pouvoir avec Malou (1884), les catholiques retournèrent la situation en votant la loi Jacobs (30 août 1884), qui permettait aux communes de remplacer l'école laïque par une école privée. La question électorale fit naître un autre conflit : la Constitution avait établi un régime censitaire qui restreignait le droit de suffrage aux seuls propriétaires (à peine plus de 50 000 électeurs). Les socialistes réclamaient le suffrage universel et ils organisèrent des grèves imposantes (1891, 1893). La loi Nyssens (1893) instaura le suffrage universel, mais tempéré par le vote plural, qui donnait aux pères de famille, aux propriétaires et aux diplômés une ou deux voix supplémentaires. Enfin, dès les années 1840, la question linguistique avait commencé de se poser. La Constitution, en effet, imposait une seule langue officielle, le français ; si la commission des Griefs flamands, instituée en 1856 par De Decker, n'aboutit à aucun résultat, en 1873 Malou introduisit l'emploi du flamand dans les tribunaux ; en 1886 fut créée une académie flamande, et enfin la loi De Vriendt-Coremans (1898) reconnut le flamand comme langue officielle. Tandis que ces débats politiques retenaient l'opinion, la Belgique, sous le règne de Léopold II, connaissait un puissant essor économique : favorisé par une économie de libre-échange à partir de 1849, par la fondation de la Banque nationale (1850), par l'abolition des octrois locaux (1860), par le rachat des droits imposés par les Pays-Bas sur le trafic de l'Escaut (1863), le commerce belge se lança à la conquête des marchés mondiaux. La Belgique créa une industrie lourde, son réseau de voies ferrées devint le plus dense du monde et ses capitaux financèrent des usines en Russie, en Chine, en Amérique du Sud. À la veille de 1914, elle était la quatrième puissance commerciale du monde. Cette expansion rapide posait avec acuité le problème social : le parti ouvrier belge avait été fondé dès 1885 et, de 1886 à 1889, se succédèrent des grèves qui tournèrent souvent en émeutes, suivies de brutales répressions. Auguste Beernaert fit voter à partir de 1887 les premières lois sociales, tandis qu'à la suite de l'encyclique Rerum novarum (1891) un courant social naissait au sein de certains groupes de catholiques (Henri Carton de Wiart). Enfin, Léopold II fit de la Belgique une puissance coloniale en obtenant la reconnaissance, sous sa souveraineté personnelle, de l'État indépendant du Congo (1885), devenu peu avant la mort du roi, colonie belge (1908) (v. CONGO).  En Europe, la Belgique devait prendre garde de préserver une indépendance encore fragile. Au lendemain de Sadowa, dans le cadre de la politique des pourboires qu'il mena avec Bismarck, Napoléon III envisagea sérieusement, vers 1867, d'annexer la Belgique ; il voulut acheter le grand-duché de Luxembourg, puis contrôler les chemins de fer du Luxembourg belge. Pour s'y opposer le Parlement dut voter une législation spéciale (févr. 1869). Après la victoire allemande de 1870/71, l'adversaire changea : en 1887, avec l'aide de Beernaert, Léopold II obtint du Parlement, non sans difficultés, la fortification de la Meuse, à Liège et à Namur, et quelques jours avant sa mort, en déc. 1909, il put faire substituer au recrutement par tirage au sort le service militaire personnel. D'une invasion à l'autre (1914/44) Le successeur de Léopold fut son neveu, Albert Ier (1909/34). À la veille du conflit mondial, la Belgique achevait son évolution politique : les élections de juin 1912 furent les dernières au suffrage plural. En raison du contexte politique européen, le ministère Broqueville fit voter la loi du 13 avr. 1913, qui instituait le service militaire obligatoire. En dépit du traité de 1831, garantissant la neutralité belge et signé par la Prusse, le commandement allemand fit entrer ses troupes en Belgique à l'aube du 4 août 1914 (v. GUERRE MONDIALE 1914/18). Quatre années d'occupation laissèrent la Belgique matériellement épuisée (70 000 morts, 30 milliards de francs de dommages, 3 milliards de contribution de guerre). Le traité de Versailles (juin 1919) abolit le statut de neutralité imposé en 1831, donna à la Belgique les territoires d'Eupen et de Malmédy, un mandat africain sur le Rwanda et l'Urundi, enfin l'assurance de réparations qui devaient être payées par l'Allemagne. Au lendemain de la victoire, le ministère d'union nationale présidé par Léon Delacroix fit élire une Assemblée constituante (16 nov. 1919), qui réforma certains articles de la charte de 1831 et établit le suffrage universel masculin. En 1919, les catholiques perdirent la majorité qu'ils détenaient depuis 1884 ; ils durent gouverner en formant des coalitions avec les libéraux (1921/25), et même avec les socialistes (ministères Poulet-Vandervelde, 1925/26, et Henri Jaspar, 1926/27). La grande tâche de ces années fut la reconstruction économique, mais la Belgique dont l'indice de production industrielle était passé de 101 à 136 dans les années 1925/29, fut frappée durement par la crise économique de 1929. À Albert Ier, mort tragiquement au cours d'une excursion à Marche-les-Dames, succéda son fils, Léopold III (1934/50). Les ministères qui suivirent jusqu'au nouveau conflit mondial, et dont les principales personnalités furent le catholique Van Zeeland et le socialiste P.-H. Spaak, allaient devoir faire face à des problèmes financiers et sociaux, aux progrès du mouvement rexiste de Léon Degrelle, enfin à la perspective d'une seconde invasion. Après la réoccupation de la Rhénanie par Hitler (mars 1936), le roi Léopold III, mesurant l'inertie des démocraties occidentales, annonça que la Belgique revenait à sa politique de neutralité (14 oct. 1936). Cette décision ne préserva pas son pays de l'agression hitlérienne : le 10 mai 1940, la Wehrmacht déferlait sur la Belgique, tandis que les chars de Guderian se frayaient, à travers les Ardennes, un chemin vers la Meuse et Sedan (v. GUERRE MONDIALE 1939/45).  Le roi dut capituler le 28 mai, mais ne signa pas d'armistice. Il fut interné par les Allemands au château de Laeken, tandis que le gouvernement Pierlot se réfugiait à Londres. Un gouvernement général allemand pour la Belgique et le nord de la France fut installé à Bruxelles. Le chef du rexisme, Degrelle, et certains nationalistes flamands se rallièrent à l'« Europe nouvelle » et formèrent des unités de SS, mais, comme en 1914/18, la majorité des Belges montra son refus de l'occupant. La Belgique fut libérée en sept./oct. 1944 par les forces anglo-américaines et canadiennes. De la crise de la monarchie à Baudouin Ier (depuis 1945) En raison de l'absence forcée de Léopold III déporté par les Allemands en Suisse en 1944, le Parlement belge, dès le 20 sept. 1944, conféra la régence au prince Charles, frère du roi. Léopold III fut délivré en Autriche par les Américains, le 8 mai 1945, mais il se trouva dans l'impossibilité de rentrer en Belgique, où une partie de l'opinion publique lui reprochait d'avoir signé la capitulation de 1940 et d'être resté en Belgique occupée. À la suite d'un vote du Parlement (19 juill. 1945), la régence se trouva prolongée, pendant cinq ans et divisa profondément le pays : les communistes, les socialistes et les libéraux réclamaient l'effacement de Léopold III, et les catholiques (parti social-chrétien) exigeaient son retour inconditionnel. Un référendum fut organisé (12 mars 1950) qui donna une majorité de 57,68 % en faveur du retour du roi (mais moins de 50 % à Bruxelles et en Wallonie). Pour mettre un terme à cette situation, Léopold III offrit de transmettre provisoirement ses pouvoirs à son fils, Baudouin ; la majorité parlementaire étant toujours hostile à son retour, ce fut après la dissolution de la Chambre et de nouvelles élections (4 juin 1950), où le parti social-chrétien obtint la majorité absolue, que le roi put rentrer à Bruxelles (22 juill.). Les socialistes organisèrent alors des grèves et une grande marche de protestation, ce qui décida Léopold III à transmettre ses pouvoirs à son fils (3 août 1950) qui devint roi des Belges sous le nom de Baudouin Ier, le 17 juill. 1951. Si la vie politique intérieure était dominée par la question royale, l'économie, bénéficiant de l'aide du plan Marshall, s'était relevée. À l'extérieur, la Belgique s'était engagée dans la construction européenne. L'union économique avec les Pays-Bas et le Luxembourg fut réalisée sous la forme du Benelux (janv. 1948). En avr. 1951, le Benelux intégrait la CECA et, le 25 mars 1957, la Belgique signait le traité de Rome et entrait ainsi dans le Marché commun. La politique étrangère fut fondée sur l'adhésion à l'OTAN (4 avr. 1949). Un compromis, le pacte scolaire de 1958, régla la question de l'enseignement. Mais le règne de Baudouin Ier allait être troublé par la question du Congo, où la Belgique avait fait de grands efforts de mise en valeur économique, mais elle avait mal préparé les indigènes à prendre eux-mêmes leur destin en main. Aussi, après les graves émeutes de Léopoldville (janv. 1959) et la conférence de la Table ronde de Bruxelles (janv./févr. 1960), c'est avec précipitation que le gouvernement belge accorda son indépendance au Congo (30 juin 1960), ce qui déclencha dans ce pays une véritable guerre civile (v. CONGO).  De la querelle linguistique à l'État fédéral À partir de 1961, la vie politique belge fut sans cesse troublée par la querelle linguistique ; les Flamands, néerlandophones et majoritaires, avaient proclamé l'exclusion de l'emploi du français sur tout le territoire flamand. Le cœur de cette querelle fut l'université de Louvain, dont l'autonomie parut alors menacée. L'aggravation de la querelle linguistique amena le gouvernement à procéder à de nouvelles élections (31 mars 1968) : les trois grands partis (sociaux-chrétiens, socialistes et libéraux) perdirent des sièges, tandis que les groupements connus pour leurs positions radicales sur le problème linguistique (Volksunie flamande, Front démocratique des francophones, Rassemblement wallon) obtenaient des succès notables. De ce scrutin indécis sortit une nouvelle coalition gouvernementale des sociaux-chrétiens et des socialistes conduite par Gaston Eyskens (juin 1968). Des mesures de régionalisation économique furent décidées. À Louvain fut transférée la section française de l'université en territoire wallon. En déc. 1970, le cabinet Eyskens fit voter par la Chambre, à une forte majorité, une révision de la Constitution : à Bruxelles, la capitale, était adjoint un territoire officiellement bilingue. Les difficultés économiques s'ajoutèrent aux aléas du fédéralisme imaginé pour résoudre la crise linguistique. De 1977 à 1981, on compta trois élections générales et six gouvernements successifs : cabinet Tindemans, député social-chrétien flamand, de juin 1977 à juin 1978 ; cabinet Paul Van den Boyenants d'oct. 1978 à déc. 1978 ; puis 106 jours de tractations menèrent au ministère Wilfried Martens, député social-chrétien flamand, qui gouverna d'avr. 1979 à mars 1981 ; cabinet Mark Eyskens, lui aussi député social-chrétien flamand, d'avr. 1981 à nov. 1981, avec les mêmes ministres ; nouveau ministère Wilfried Martens en déc. 1981, avec Mark Eyskens au ministère de l'Économie. Au moins le problème des institutions avait-il progressé pendant tout ce temps de grande instabilité. Wallons et Flamands s'accordèrent par le pacte d'Egmont (24 mai 1977) sur un plan efficace de régionalisation. À l'été 1980, l'autonomie fut conférée à la Flandre et à la Wallonie. Mais le différend entre les deux communautés dépassait les questions linguistiques ou culturelles ; ainsi les Flamands contestèrent-ils leur participation par l'impôt au sauvetage de la sidérurgie wallonne. Fort des pouvoirs spéciaux accordés par le Parlement et malgré une contestation syndicale assez dure, le gouvernement de Wilfried Martens posa les bases d'une politique d'austérité rigoureuse. Les élections anticipées d'oct. 1985 reconduisirent le ministère de W. Martens. Aux législatives de déc. 1987, les sociaux-chrétiens reculaient sensiblement au profit des socialistes, mais les clivages linguistiques l'emportaient sur les considérations politiques. S'ensuivit une longue crise, dénouée en mai par la formation d'un nouveau cabinet Martens. Une réforme de l'État, commencée en 1989, aboutit en 1993 à l'adoption d'une nouvelle Constitution fondée sur le fédéralisme. La région bruxelloise devenait la troisième entité régionale, avec la Flandre et la Wallonie. Les régions ainsi que les communautés linguistiques (flamande, francophone et germanophone) furent dotées de nouveaux pouvoirs, au détriment de l'État central, et d'organes représentatifs, élus au suffrage universel. Plus d'un tiers du budget leur était transféré.  Toutefois, les nationalistes flamands considéraient la fédéralisation comme une simple étape vers l'indépendance et les tensions entre les communautés linguistiques se poursuivirent. Les élections législatives de nov. 1991 enregistrèrent un tassement des partis au pouvoir, au profit des mouvements protestataires, nationalistes du Vlaams Blok en Flandre et écologistes en Wallonie. Après de longues tractations, un gouvernement socialiste et social-chrétien fut constitué en mars 1992 sous la direction du social-chrétien flamand Jean-Luc Dehaene. Le pouvoir dut faire face à la crise économique et au poids de la dette publique (130 % du PIB), l'une des plus importantes d'Europe. Il choisit, malgré les protestations de ses membres socialistes, de mener une politique de réduction des dépenses publiques. Le budget de la défense fut ainsi allégé, notamment par la suppression de la conscription. La récession devait de nouveau envenimer les relations entre Wallons et Flamands. Ceux-ci reprochaient à la Wallonie, plus pauvre, de payer moins d'impôts et de bénéficier de davantage de prestations sociales. Cependant, la mort du roi Baudouin, survenue brusquement en juill. 1993, ressouda un temps le pays autour de la monarchie. Son frère lui succéda sous le nom d'Albert II. Mais le climat politique redevint rapidement délétère. La multiplication des scandales politico-financiers touchant en particulier les socialistes, conduisit, en mai 1995, à des élections anticipées d'où la coalition sortante, dirigée par J.-L. Dehaene, sortit victorieuse. La crise morale qui secouait la Belgique depuis les « affaires » s'aggrava à partir de l'été 1996, quand fut mise au jour l'existence de réseaux de pédophilie et de meurtres d'adolescentes, occultés par une partie de la police et de la justice. Profondément choquée par ces scandales, qui motivèrent deux interventions du roi Albert II, la Belgique sut néanmoins dépasser ses clivages linguistiques et politiques à l'occasion de la « marche blanche » de Bruxelles. En oct. 1996, 200 000 à 325 000 personnes défilèrent à l'appel des parents des enfants disparus ou victimes du pédophile Marc Dutroux. De 1996 à 1997, de nombreuses fermetures d'entreprises portèrent un rude coup à l'économie du pays. Elles culminèrent avec l'annonce de la liquidation de l'usine moderne et performante de Renault à Vilvoorde ; les relations avec la France n'en furent pas améliorées. En avr. 1998, l'évasion presque réussie du pédophile Marc Dutroux provoqua un scandale : les ministres de la Justice et de l'Intérieur durent présenter leur démission au roi Albert II. Mais elle accéléra la réforme de la police et de la justice. En mai 1999, on sut que des farines animales servant de nourriture aux élevages avicoles étaient contaminées à la dioxine. Deux ministres durent démissionner et la France décréta un embargo sur tous les produits animaux belges. Celui-ci eut un impact négatif sur l'économie du pays, occultant la principale réussite du gouvernement : l'entrée dans la zone euro en janv. 1999. Aux élections législatives, régionales et européennes de juin 1999 le parti social-chrétien (PSC) de Jean-Luc Dehaene connut une défaite historique. Il démissionna et se retira de la vie politique ; le libéral flamand Guy Verhofstadt accéda au poste de Premier ministre.

  MALOU Jules (* Ypres, 19.X.1810, † Woluwé-Saint-Lambert, Bruxelles, 11.VII.1886): Homme politique belge. Chef du parti catholique à la Chambre à partir de 1841, il fut appelé à présider un important cabinet catholique modéré (déc. 1871/juin 1878), qui adopta sur la question religieuse une attitude prudente qui lui valut l'animosité des milieux catholiques de droite. Obligé de se retirer après la défaite électorale des catholiques en 1878, Malou redevint Premier ministre en 1884 ; il réagit contre les lois de laïcité scolaire qu'avait fait voter le ministère libéral Frère-Orban- Van Humbeeck, rétablit les relations diplomatiques avec le Saint-Siège et soutint la loi Jacobs (30 août 1884), qui permettait aux communes de remplacer l'école laïque par une école privée « adoptée ». Malou démissionna à la suite des violentes émeutes suscitées à cette occasion par les libéraux et fut remplacé par Beernaert.

« file:///F/Lycée/angui/1/450006.txt[12/09/2020 03:40:10] LA BELGIQUE AU XXe SIÈCLE Si le nom de Belgica est attesté dès l’Antiquité, l’exist ence d’un État belge ne remonte qu’au xixe siècle.

Les Pays-Bas historiques, qui incluent la Belgique actuelle, tombent sou s la domination des Habsbourg à la fin du xve siècle ; mais la guerre d’indépendance des Provin ces-Unies (fin du xvie siècle) coupe en deux ce territoire : le Sud va rester possession d’Empire jusqu’à la période révolutionnaire.

Le congrès de Vienne (1815) le réunit à nouveau au Nord dans un « royaume d es Pays-Bas ».

Mais les conflits religieux et politiques s’enveniment et la Belgique se soulève en 1830 ; son indépendance est reconnue par les grandes puissances en 1831, par les Pays-Bas en 1839.

Le nouvel État choisit pour roi le prince Léopold de Saxe-Cobourg (1790-1865).

Son fils Léopold II (1835-1909) lui succède en 1865.

La Belgique est déjà dotée d’une puissante industrie (Wallonie), mais la vie politique repose sur le clivage traditionnel e ntre libéraux et catholiques, qui vont alterner au pouvoir jusqu’en 1884.

Les catholiques prennent alors le dessus et confirment leur audience populaire après l’instauration du suffrage universel (1918), mal gré les progrès du nouveau « parti ouvrier » (fondé en 1885).

Albert Ier (1875-1934), le neveu de Léopold II, monte sur le trô ne en 1909.

La Belgique est alors un pays agricole et industriel prospère qui multiplie les investissements à l’étranger.

Léopold II lui a légué le Congo, qui était sa propriété personnelle depuis le congrès de Berlin (1885).

Le temps des difficultés. Mais l’ère des difficultés va commencer.

Les deux guerres mondi ales, qui touchent de plein fouet le pays, malgré sa neutralité proclamée, sont séparées par la cris e de 1929, durement ressentie, et une période de troubles politiques et sociaux (scandales financiers, revendications sociales et linguistiques, poussée de l’extrême droite).

Léopold III (1901-1983), qui a accé dé au trône en 1934, doit faire face après la guerre à l’opposition d’une partie de l’opinion ; en 1951, i l préfère abdiquer au profit de son fils Baudouin Ier (1951-1993).

Le redressement économique est rapide, même si les premiers symptô mes de la crise des industries vieillissantes surgissent très vite.

Les sociaux-chrétiens dominen t les coalitions gouvernementales, sur fond de conflits scolaires (l’enseignement chrétien sera subventi onné à partir de 1958), sociaux et linguistiques (durcissement du mouvement flamand).

Faute d’une majo rité des deux tiers, il faudra attendre les années 1970-1971 pour qu’une révision de la Consti tution amorce l’évolution vers le fédéralisme.

En 1960, avec la disparition de l’Empire belge, l’indépendance accordée au Congo-Kinshasa (futur Zaïre) avait ouvert une période de guerre civile (tentative de sécession du Katanga), prélude à l’installation du régime autoritaire du général Mobutu (1965) et à des relat ions houleuses avec l’ancienne métropole.

Bruxelles devient peu à peu un siège international d’importance .

En 1967, le retrait de la France du commandement militaire intégré de l’OTAN (Organisation du trai té de l’Atlantique nord) avait entraîné le transfert en Belgique du siège de l’organisation.

Avec les progrè s de l’intégration européenne, la Commission, sise dans la capitale belge, acquiert un poids croissant, no tamment à partir de la présidence du Français Jacques Delors (1985-1995) ; désormais « Bruxelle s » symbolise le pouvoir européen, malgré la dispersion des institutions communautaires.

Une formule fédérale. La vie politique belge traverse de nombreuses crises dans les dernièr es décennies du xxe siècle.

Le conflit entre Flamands et Wallons entraîne une série de révisions const itutionnelles qui aboutissent en 1993 à une fédéralisation de l’État.

Celle-ci n’a pourtant pas a paisé les esprits ; les Flamands réclament une plus grande autonomie et la recherche d’un nouveau compromis apparaît d ifficile.

Affaibli par la fédéralisation, l’État belge souffre aussi d’un discrédit croissant.

Le part age du pouvoir entre sociaux-chrétiens et sociaux-démocrates suscite de plus en plus de réserves ; les pots- de-vin versés à des partis politiques lors de la passation de marchés publics, les dysfonctionnements de la poli ce et de la justice révélés par l’affaire du pédophile Marc Dutroux déclenchée en 1996, le s candale du « poulet à la dioxine » (1999) entraînent une perte de confiance en l’État.

La disparition du roi Baudouin (1993) affaiblit une des. »

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