La bataille des champs CatalauniquesUn sursaut salutaire.

« 1 / 2 La bataille des champs Catalauniques Un sursaut salutaire Depuis le début du IV< siècle, les Huns, originaires d'Asie centrale, progressent continuellement.

Ils contraignent les peuples qu'ils rencontrent à émigrer ou à se soumettre; au début du ve siècle, l'Empire hunnique couvre la moitié de l'Europe, du Caucase à l'Elbe.

Il a pour centre la plaine danubienne, l'actuelle Hongrie.

Le roi Roua réussit à imposer son auto­ rité à presque toutes les fractions du peuple hun; il organise son royaume et incorpore dans son armée des Iraniens et des Germains; il commence à établir des relations commerciales avec le monde romain et recherche même lesta­ tut de «fédéré».

Néanmoins, les Huns continuent à se livrer à la guerre et au pillage.

Le neveu et successeur de Roua, Attila, après s'être débarrassé de son frère Bléda, s'intéresse à l'Empire d'Orient.

Après certains succès, il se heurte à la fermeté de l'empereur Marcien; il se tourne alors vers l'Empire d'Occident, dont la situation troublée semble plus favorable à ses desseins.

Diplomate autant que guerrier, Attila cherche un prétexte d'intervention; il ré­ clame le châtiment de ses sujets wisi­ goths qui se sont enfuis d'Ukraine pour aller s'installer en Espagne et en Aqui­ taine; d'autre part, il exige la main d'Honoria, sœur de l'empereur Valenti­ nien.

N'ayant pu obtenir satisfaction, Attila franchit le Rhin au début du prin­ temps 451.

Le 7 avril, il prend et incen­ die Metz, détruit Reims et Troyes, avant Juillet 451 d'atteindre Paris.

Mais comme la ville, sous l'impulsion de sainte Geneviève, s'apprête à résister, Attila vise directe­ ment le pays wisigoth.

A cette fin, il assiège Orléans, porte de la Gaule méri­ dionale.

L'évêque Aignan presse Aetius, maître de la milice, de sauver la ville.

Le patrice réunit les Barbares de Gaule: Alains, Burgondes, Francs et peut-être Saxons.

Il obtient surtout l'aide de Théodoric 1er, roi des Wisigoths d'Aqui­ taine.

A la tête de cette armée romano­ barbare, Aetius libère Orléans en juin 451; ayant repoussé Attila vers le nord­ est, il l'oblige, début juillet, à livrer bataille.

Après une mêlée furieuse, dans laquelle s'illustrent les cavaliers wisi­ goths, les Huns et leurs alliés se replient derrière leurs chariots, puis, dès le lende­ main, vers la vallée du Rhin.

Théodoric 1er a péri au combat.

Cette victoire est importante mais non décisive.

Attila achève sa retraite sans être inquiété et, l'année suivante, il se jettera sur l'Italie. 2 / 2. »