La bataille de VerdunL'enfer des tranchées.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 La bataille de Verdun
L'enfer des tranchées
Après la guerre franco-allemande de 1870-1871, Verdun devient le centre
d'un véritable camp retranché qui doit
son importance stratégique à sa position
géographique, à cheval sur la Meuse.
A
ce titre, la citadelle de Verdun joue un
rôle de premier plan dans la défense du
Nord-Est.
En 1914, elle permet la
manœuvre qui conduira à la victoire de la Marne.
La vraie bataille de Verdun ne commen
ce que le 21 février 1916 et dure, avec
des intermèdes, jusqu'en juillet.
Le haut
commandement allemand a voulutenter
là une tactique
de la «guerre d'usure»: l'attaque est préparée par un tir d'artille
rie d'une intensité inouïe; quelques jours
plus tard, l'infanterie allemande, pro
gressant par vagues, s'avance vers les
flancs
de la colline de Douaumont.
Elle
essuie la riposte des canons de 75 et des
mitrailleuses; les pertes sont lourdes.
Mais, le soir du 24, les Allemands ont
submergé la deuxième ligne de défense; le lendemain, ils prennent le fort de Douaumont.
C'est alors qu'intervient le général Pétain: lançant une contre
attaque, il contrecarre les plans alle
mands.
Autour des ruines du fort, la
bataille fait rage pendant
une semaine.
Le 1er mars, l'étreinte ennemie se desser
re, laissant aux Français un répit appré
ciable et leur permettant
de recevoir ren
forts, vivres et munitions.
Dès le 6 mars, le champ de bataille s'étend sur la rive
gauche du fleuve.
1916
Les Allemands s'emparent alors du bois de Cumières, du Mort-Homme et de la
cote 304 (24 mai).
Le 10 avril, Pétain a
assuré qu'«on les aura!»; mais il ren
contre l'opposition de Joffre qui veut ré
server les forces françaises pour l'offen
sive de la Somme.
Le généralissime dé place Pétain au QG des armées du
centre et confie Verdun au général
Nivelle;
le général Mangin cherche vai
nement à reprendre Douaumont; les Alle mands s'emparent du fort de Vaux (7 juin).
Ils attaquent encore le 21 juin et
prennent Thiaumont, Fleury et les
abords
de Froideterre.
Mais la progres
sion allemande atteint sa limite: le 4
juin, Broussilov a commencé son offen
sive en Volhynie, et, en juillet, débute
celle de la Somme.
Le 12 juillet, près de Souville, se déroule la dernière attaque
allemande avant la contre-offensive.
Douaumont est reconquis
le 24 octobre,
Vaux en novembre, la crête du Poivre le 18 décembre.
L'«enfer de Verdun» a fait environ
335 000 morts parmi les Allemands et 360000 parmi les Français, y compris les «mutinés» fusillés pour l'exemple.
Illustration: Ossuaire et cimetière de Douaumont Photo Pierre Pittet, Genèvt © 1980, Edito-Service S.A., Genève
Imprimé en Italie A 16 305 05-20
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