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la basilique d'Assise

Publié le 06/12/2021

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La construction de la basilique d'Assise commence tout de suite après la canonisation de saint François (juillet 1228). L'église, consacrée en 1253, n'est probablement achevée que vers 1280. L'ensemble est formé d'une basilique supérieure et d'une basilique inférieure, toutes deux à nef unique, et couvrement voûté.

L'extérieur se caractérise par un singulier mélange d'éléments romans, comme la façade à deux pentes et le robuste clocher, et d'éléments typiquement gothiques : la rosace, le portail à double entrée, les hautes baies en ogive, les contreforts et les arcs-boutants des côtés.

Dans l'intérieur lumineux et élancé de l'église supérieure, les parois sont animées d'élégantes nervures, qui partent des piliers fasciculés et qui se poursuivent dans les tiercerons de la voûte d'ogives.

La décoration intérieure est exécutée par des peintres d'origines et de cultures diverses, entre 1277 environ et les premières années du XIVe siècle. La première phase des travaux, exécutés par des artisans transalpins, concerne la partie supérieure du transept droit. C'est encore à des maîtres transalpins (français et allemands) que l'on confie les premiers vitraux, tandis que les suivants sortiront d'ateliers italiens.

En 1280, Cimabue inaugure la longue période d'activité des Italiens avec les fresques du choeur et la grande Crucifixion peinte dans le transept, qui nous est parvenue très abîmée. Le cycle de peintures se poursuit dans la nef, avec les fresques des deux registres supérieurs, qui illustrent des épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament. Les fresques du registre inférieur, avec les célèbres scènes de la vie de saint François, sont probablement exécutées dans les dix dernières années du XIIIe siècle, par un maître que la majorité des critiques identifie comme Giotto.

Les lourdes voûtes à tiercerons reposant sur des piliers massifs et bas, et la pénombre où elle est plongée, donnent à l'église inférieure un aspect à la fois suggestif et recueilli. A partir de 1253, l'intérieur est entièrement revêtu de fresques exécutées par des mains différentes. Les parois de la nef offrent le premier cycle de peintures consacrées à saint François, oeuvre du peintre anonyme conventionnellement connu comme Maître de saint François. Ces peintures ont été partiellement détruites au XIVe siècle, avec l'ouverture des chapelles latérales. La décoration du transept amène la participation de Cimabue (Madone avec quatre anges et saint François, vers 1280) et, dans les premières décennies du XIVe siècle, celles de Pietro Lorenzetti et de Giotto, avec ses aides. Dans les chapelles latérales, on trouve, entre autres, Simone Martini et des élèves de Giotto.

Dans l'ensemble, les fresques de la basilique inférieure et celles de la basilique supérieure de San Francesco constituent l'un des exemples les plus complets et significatifs de la peinture gothique européenne.

Selon la plupart des spécialistes, le cycle de la vie de saint François constitue le plus important témoignage de l'activité de jeunesse de Giotto. L'attribution à cet artiste de certaines scènes peintes dans les deux registres supérieurs, et qui représentent des épisodes de l'Ancien et du Nouveau Testament, reste plus douteuse et controversée.

Pour les fresques consacrées à la vie de saint François, Giotto s'inspire de la Legenda Maior de saint Bonaventure. Ce cycle important marque la naissance d'une nouvelle manière de représenter l'homme et le monde. Saint François n'est plus l'ascète représenté selon des canons rigides d'empreinte byzantine, mais un personnage historique plongé dans la réalité de son époque, le grand animateur du mouvement religieux qui secoue l'Occident chrétien au XIIIe siècle. Le monde terrestre dans lequel il agit est représenté sous ses aspects les plus divers, avec un fort naturalisme, des animaux aux objets, des architectures aux personnages. L'espace de la représentation est profondément rythmé et délimité par les architectures gothiques de l'époque de Giotto, richement décorées de motifs géométriques dus aux marbriers romains.

Dans saint François parlant aux oiseaux, la profondeur de champ est suggérée par la distance entre l'arbre au premier plan et les autres arbres du fond. L'attention se concentre entièrement sur la figure du saint, saisi dans une des attitudes les plus tendres, recueillies et émouvantes de tout le cycle. Le dialogue intense entre le saint et les oiseaux, auquel un jeune frère incrédule assiste en spectateur, est souligné par le mouvement des mains qui, loin de toute stylisation, redeviennent un moyen d'expression des sentiments et des émotions.

Les physionomies sont nettement définies et les corps ont une pesanteur toute terrestre. Par rapport aux fresques plus tardives de la Chapelle des Scrovegni, le contour est plus net et la peinture, plus transparente, est caractérisée par des couleurs froides, aux reflets presque métalliques.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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