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LA 1 : Le Malade imaginaire Acte 2, scène 5

Publié le 13/01/2024

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« LA 1 : Le Malade imaginaire Acte 2, scène 5 Introduction Amorce Le théâtre remonte à l’Antiquité et vient du grec Theatron qui signifie « contempler ».

Il désigne à la fois un texte et une représentation.

Molière, auteur classique, compose Le Malade imaginaire, une comédie ballet en 1673. Cette comédie met en scène Argan, un hypocondriaque, qui veut marier sa fille Angélique à un médecin calamiteux Thomas Diafoirus. Ici, nous sommes à un moment-clef à l’acte II, scène 5. Argan entre en compétition avec le père Diafoirus et veut montrer que sa fille est talentueuse.

Angélique se retrouve donc à devoir chanter pour montrer l’étalage de ses qualités.

Nous observons une scène de mise en abyme.

Angélique et Cléante dévoilent leurs sentiments en interprétant les personnages de Philis et de Tircis. Or, dans quelle mesure s’agit-il d’une véritable déclaration d’amour ? LECTURE Mouvement 1 : le spectacle chanté/la déclaration d’amour du début jusqu’à … « plutôt mourir » Mouvement 2: les commentaires sur la chanson depuis « Et que dirait le père »… jusqu’à la fin. Je vous propose d’analyser le premier mouvement qui est… Mouvement 1 : le spectacle chanté/la déclaration d’amour - - Spectacle dans le spectacle : Angélique et Cléante donnent une représentation chantée.

Argan+ les Diafoirus+ Toinette = le public. Il s’agit d’une mise en abyme, du théâtre dans le théâtre  Moyen détourné pour exprimer l’amour Fiction pastorale (du latin Pastor, le berger) Genre à la mode depuis l’Antiquité qui exprime la nostalgie des aristocrates citadins qui idéalisent la campagne.

Campagne idéalisée.

Histoires d’amour et de bergers.

Tircis et Philis sont des noms récurrents du genre pastoral (ex.

Tircis dans une fable de la Fontaine Tircis et Amarante où il est un amoureux éconduit). On remarque aussi un écho avec l’églogue (premier ballet) en musique et en danse qui est au début du Malade imaginaire : Tircis est y en effet un personnage.

(Molière intègre les passages de ballet à sa dramaturgie.

Ils font échos à l’intrigue et les comédiens envahissent la scène à la fin de la dernière scène) Philis vient du grec Philein, qui signifie « aimer ». SÉQUENCE 1 SPECTACLE ET COMÉDIE | Lecture analytique 1 - - - - - -  Le genre pastoral permet à Cléante et à Angélique d’assumer des rôles d’amoureux.

Ils vont pouvoir se parler d’amour et dévoiler leurs sentiments. Apostrophe « Belle Philis » : Cléante vante les charmes d’Angélique, il complimente sa bien-aimée.

Galanterie.

Langage amoureux Phrases interrogatives.

Cléante veut être rassuré.

Il invite Angélique à dévoiler ses sentiments Système de double énonciation Au théâtre le personnage parle au personnage mais le comédien parle aussi au public. La didascalie « répond » montre en quoi Angélique a compris le système de double énonciation : elle sait que Cléante lui parle à travers les mots de Tircis pour Philis.

Les amoureux agissent de concert.

Ils sont en harmonie. Antithèse « vivre »/ »mourir » = amour passion (latin Patior= je souffre). Amour dramatique « les apprêts de l’hymen » : référence aux Diafoirus.

Angélique fait état de sa situation Isotopie (champ lexical) de la gravité+ anaphore « c’est trop , c’est trop souffrir » : l 1160 (début) = Souffrance de l’amour² « Je lève les yeux au ciel, je vous regarde, je soupire » : gradation ascendante de l’attente/l’amour articulée en un rythme ternaire.

Gravité de la situation.

Angélique est une martyre amoureuse. < Roland Barthes « l’amoureux est celui qui attend » (Dictionnaire amoureux) Souffrance de l’amour, de l’attente, de ne pas savoir les sentiments de l’autre. « bonheur » et « cœur » placés à la rime : mise en relief qui accentue les plaisirs de l’amour.

Pour Molière l’amour > devoir/argent « je vous aime » est répété 6 fois  sentiment amoureux accentué.

Plaisir d’aimer et d’être aimé. Cette répétition peut également passer pour comique car le vocabulaire est pauvre, les rimes sont approximatives ou inexistantes, la manière de dire est simple.

Ce côté maladroit rend le dialogue amoureux maladroit et touchant. Cléante lignes 1177+1178 « O Paroles pleine d’appâts… » phrase de type exclamatif.

Emotion vive / exaltation/soulagement/joie Angélique : anaphore de « oui » : mariage, les personnages se lient l’un à l’autre.

Nous passons de la litote « je ne m’en défends point » à l’affirmation absolue « oui je vous aime ».

L’aveu est clairement exprimé. Impératif : « recommencez », « redites » = souhait, Cléante encourage Angélique à manifester son opinion et ses sentiments Le dialogue amoureux va crescendo.

L’intensité des sentiments et de leur expression augmente.

Les personnages s’enflamment. « dieux rois… » Question rhétorique.

Cléante est dans l’euphorie.

Il se croit supérieur aux dieux. Dimension tragique « : « je le hais plus que la mort » (hyperbole) + répétition de « mourir » + Réf aux « dieux rois »: tension dramatique mais SÉQUENCE 1 SPECTACLE ET COMÉDIE | Lecture analytique 1 - la tragédie est parodiée (imitée et moquée).

En effet, « « un père à ses vœux vous veut » : répétition maladroite Dans la mise en scène de Claude Stratz, les personnages chantent justes mais leur voix sont mal-assurées afin de renforcer la touchante maladresse, la sincérité des personnages. « Un rival un rival » : répétition qui rappelle le danger (Diafoirus » Référence à la situation d’Angélique = ironique car la déclaration d’amour se fait devant les Diafoirus Bilan : la fiction pastorale permet aux deux jeunes gens de déclarer leur amour alors que cela leur est interdit. Je vous propose à présent de passer au second mvt qui est … 2e mouvement : les commentaires sur la chanson - - - - Intervention d’Argan crée un effet comique.

Personnage bougon qui interrompt la spectacle  le barbon qui vient se mettre entre les jeunes gens Argan n’apprécie pas le rôle donné au père qui se laisse faire.

En revanche, il n’a pas compris qu’Angélique et Cléante se jouaient de lui (jeu de mot « se jouer de » avec le théâtre dans le théâtre) Cléante tente de reprendre son duo avec Angélique mais Argan s’impose et le fait taire.

Répétition en tête de phrase de « non, non » dit Argan.

Le ton est sec.

Phrase négative absolue.

Il lui coupe la parole Argan emploie des phrases simples : « Je suis votre serviteur » + « non, non, en voilà assez », « cette comédie-là est un fort mauvais exemple ».  Pensée simple, difficulté à argumenter .

Stupidité  « je suis votre serviteur » : ironie car inversion des rôles.

Normalement c’est Argan le maître et Cléante le domestique.

Mais les valets se moquent du maitre ici. Question rhétorique « est-ce que vous ne savez pas… ? » : ironie. Moquerie avec une réponse absurde. Idéal classique : « placere et docere » (en latin : plaire et instruire) Placere = « les sottises ne divertissent point » Docere = « fort mauvais exemple » + « impertinent d’opéra » Réponse stupide d’Argan qui n’a pas compris l’intérêt du spectacle Ainsi, il s’agit d’une véritable déclaration d’amour.

La scène commence par un spectacle chanté qui permet.... »

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