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L'originalité de Beaumarchais

Publié le 09/12/2021

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Les grands titres de gloire de Beaumarchais sont, avec ses Mémoires contre Goëzman, Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro. Ces comédies furent en leur temps des dates historiques, par l'âpreté de la satire; elles restent aujourd'hui des dates littéraires, grâce à la verve comique de leur auteur. LE GÉNIE SATIRIQUE. Le succès considérable des deux comédies de Beaumarchais eut pour raison principale leur actualité aiguë. Il y avait déjà dans Le Barbier de Séville de quoi intéresser une opinion publique où la fermentation était vive. Beaumarchais avait placé dans la bouche de Figaro des déclarations assez insolentes à l'égard des puissants : « Aux vertus qu'on exige d'un domestique, votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ? » Mais la satire se fait plus virulente dans Le Mariage de Figaro; le terrible monologue de Figaro à l'acte V annonce l'assaut prochain contre la noblesse; et la victoire finale du couple de valets préfigure la victoire du Tiers État.

« Monsieur de Beaumarchais n'est ni ce qu'on a cru qu'il fut ni seulement ce dont on se souvient qu'il a été.

Il doit lenom de Beaumarchais sous lequel il est passé à la postérité à la terre que possédait la veuve d'un certain Franquet,auquel il acheta en 1755 une charge de contrôleur de la maison du roi.

Il épousa la veuve qui le laissa lui-même veufdès 1757.

Son père André-Charles Caron avait été reçu maître horloger, après avoir abjuré en 1727 sa foi protestante.Pierre Augustin est son seul fils, entouré de cinq sœurs.

Ni son apprentissage dans l'atelier paternel, ni des étudessommaires, ni sa passion de la musique ne suffisent à satisfaire son ambition.

C'est pourtant par la musique que, dès1759, il devient proche des filles du roi que l'on appelle Mesdames et auxquelles il donne des leçons de harpe.

Lacharge qu'il achète la même année grâce à l'entregent du financier Pâris-Duverney lui confère la noblesse et luipermet d'entrer dans le monde des finances et des affaires.

Il commence, en 1764, à s'acquitter en Espagne, sousprétexte de mariage, de missions qui passent pour secrètes et qui sont à semi-officielles.

Il ne se remarie pourtantqu'en 1768 à Geneviève-Madeleine Watebled dont il a un fils et une fille.

Mais, en quelques années, sa femme, sa filleet son fils meurent.

Les drames dont il est l'auteur et qui sont joués à la Comédie-Française (Eugénie en 1767 et LesDeux Amis en 1770) lui valent une certaine notoriété.

C'est le procès qui l'oppose au comte de la Blache, héritierdirect de Pâris-Duverney, qui lui vaut la célébrité.

Beaumarchais perd un procès qui achève de le déposséder del'importante somme que lui a léguée Pâris-Duverney ; il n'hésite pourtant pas à porter plainte contre le juge Goëzmanqu'il accuse de corruption.

De blâme en mémoire, l'affaire qui aurait pu valoir les galères à Beaumarchais se termineen 1778 par un arrêt qui lui donne raison et avec la gloire.

Dans les mêmes années du procès, il a rencontré Thérèsede Willer-Mawlas dont il a une fille en 1775 et qu'il épouse en 1786.

En 1777, il a fondé la Société des auteursdramatiques.

Il a parcouru l'Europe, de l'Angleterre à l'Autriche et est soupçonné, ici et là, d'être espion.

Il entretient,en effet, une correspondance avec le ministre des Affaires étrangères du roi qu'est Vergennes.

Fasciné par le désird'indépendance qui est celui des “ insurgents ” aux Etats-Unis, il fonde en 1778 une compagnie qui leur envoie dessecours.

Il n'hésite pas à armer une flotte, dont plusieurs navires sont coulés par les Anglais, pour mener à bien sonentreprise.

Son activité ne cesse pas.

Il publie à Kehl, de 1783 à 1790, une édition des œuvres de Voltaire.

En 1775, LeBarbier de Séville a été donné à la Comédie-Française.

Le Mariage de Figaro, terminé dès 1778, n'est donné enfinqu'en 1784.

Louis XVI juge l'œuvre dangereuse...

Au lendemain qu'est le triomphe de la première, le 27 avril, il peutvérifier ne s'être pas trompé.

Tout Paris répète certains propos de Figaro qui remettent en cause ce qui fonde laséparation de la société en trois ordres : clergé, noblesse, tiers état.

Pourtant, la Révolution surprend Beaumarchaiscomme d'autres.

En 1790, l'opéra Tarare dont il a écrit le livret et que Salieri a composé est repris en 1790.

La suite,Le Couronnement de Tarare fait scandale.

En revanche, La Mère coupable créée au théâtre du Marais ne rencontre pasle succès.

Ses déboires sur la scène ne sont pas le premier souci alors de celui qui s'acharne à fournir à la Républiqueles fusils qui lui manquent.

Beaumarchais est emprisonné en 1792.

S'il échappe aux massacres de septembre etparvient à s'enfuir, s'il quitte la France en juin 1793, c'est pour l'exil en Allemagne.

Inscrit sur la liste des émigrés, ilne peut rentrer qu'en 1795.

Sourd, il ne se soucie que de marier sa fille Eugénie et de refaire fortune.

Au lendemaind'un dîner avec des amis où il avait évoqué quelques souvenirs, le serviteur de Beaumarchais le découvre mort dansson lit.

A soixante-sept ans, dans la nuit du 17 au 18 mai 1799, il vient de mourir d'apoplexie. Les grands titres de gloire de Beaumarchais sont, avec ses Mémoires contre Goëzman, Le Barbier de Séville et Le Mariage de Figaro. Ces comédies furent en leur temps des dates historiques, par l'âpreté de la satire; elles restent aujourd'hui des dates littéraires, grâceà la verve comique de leur auteur. LE GÉNIE SATIRIQUE. Le succès considérable des deux comédies de Beaumarchais eut pour raison principale leur actualité aiguë.

Il y avait déjà dans Le Barbier de Séville de quoi intéresser une opinion publique où la fermentation était vive.

Beaumarchais avait placé dans la bouche de Figaro des déclarations assez insolentes à l'égard des puissants : « Aux vertus qu'on exige d'un domestique, votre Excellence connaît-elle beaucoup de maîtres qui fussent dignes d'être valets ? » Mais la satire se fait plus virulente dans Le Mariage de Figaro; le terrible monologue de Figaro à l'acte V annonce l'assaut prochain contre la noblesse; et la victoire finale du couple de valets préfigure lavictoire du Tiers État. Ainsi s'explique l'importance historique des comédies de Beaumarchais.

Leur auteur a contribué à entretenir l'effervescence dans la bourgeoisie et dans le peuple.

Sans doute trouvait-il un public déjà préparé à entendre ses leçons, et Le Mariage de Figaro n'est-il pas à proprement parler un acte politique; mais si l'on tient compte des circonstances qui ont accompagné sa genèse et sa publication, ondoit y voir le document littéraire le plus significatif sur l'état de l'opinion française à la veille de 1789. LE GÉNIE COMIQUE Beaumarchais, en outre, possède un sens profond du comique et marque fortement ses pièces de sa personnalité.

Sans doute prend-il son bien où il le trouve : le sujet du Barbier n'est certes pas neuf et a déjà été immortalisé dans L'École des Femmes.

Le Mariage de Figaro contient des situations empruntées à Sedaine ou à l'obscur Rochon de Chabannes.

Sans doute encore utilise-t-il des procédés qui font songer à Molière, à Regnard ou à la comédie italienne.

Il convient toutefois de ne pas exagérer ces dettes.

L'habileté quedéploie Beaumarchais à nouer et à dénouer les fils d'une intrigue rappelle, plus encore que la technique du théâtre italien, la diplomatiedont il fit preuve dans de délicates négociations.

Sa peinture des moeurs et des caractères rejoint la tradition de Molière, mais leschemins empruntés sont nouveaux et l'observation est neuve, car la société à la fin du XVIIIe siècle ne ressemble pas à la sociétésous Louis XIV.

Enfin, la gaieté et le mouvement de son théâtre lui appartiennent en propre : alors que Regnard force le rire par lesmoyens traditionnels de la farce, Beaumarchais l'entretient par le jaillissement continuel de son esprit. La manière de Beaumarchais lui est si personnelle que sa postérité dans le théâtre comique contemporain semble à peu près nulle.

Ilest de ceux qu'on admire, mais qu'on ne saurait imiter, et sans doute est-ce l'hommage le plus flatteur que l'on puisse rendre àl'originalité de son génie.. »

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