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L'imagination

Publié le 05/12/2021

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L’imagination

I- l’imagination et le problème des images mentales

  1. Le mythe empiriste de l’image mentale.

-Alors que pour les empiristes, il y a des  « images mentales », pour la psychologie contemporaine, il y a une « fonction imageante ».

-Pour les empiristes et la psychologie classique l’image est le résidu de la perception, un reflet de l’objet perçu, une trace matérielle gravée dans le cerveau. Les images seraient des reproductions affaiblies de nos sensations en leur absence.

-Toute image viendrait donc des perceptions. L’aveugle-né  n’aurait aucune image des couleurs, le sourd congénital aucune image des sons. Se représenter un objet absent grâce aux images mentales constitue l’imagination reproductrice. Et l’imagination créatrice se ramènerait à l’imagination reproductrice. (Les images de l’inventeur viendraient des perceptions. Il se contente de les mettre dans un ordre imprévu)

-Si l’image est une perception faible, si la différence entre la perception et l’image est une différence d’intensité comment distinguer entre une image forte (représentation d’une explosion) et une perception faible ? D’après les empiristes elles sont souvent confondues. Je peux les distinguer  par un raisonnement ou par une vérification. Par exemple si j’entends des gouttes d’eau sur la vitre, pour être sûr qu’il faut pleut, qu’il s’agit d’une perception et non d’une image mentale, je dois vérifier si le balcon est mouillé.

Critique : Ce point de vue n’est pas acceptable. Je distingue très bien une perception d’une image. Ce qui doit être vérifié c’est l’interprétation de ma perception. Mais si j’ai entendu un bruit, ceci est certain. La différence entre une perception et une imagination n’est pas une différence d’intensité. Il s’agit de deux attitudes de la conscience.

  1. Théorie sartrienne de l’imagination.

Sartre s’est inspiré des travaux d’Alain et de Husserl pour définir l’imagination.

A)     Point de vue d’Alain :

Pour Alain l’image mentale n’existe pas. Elle n’est qu’une illusion qui s’explique par les mouvements du corps. L’imagination se réduit à un savoir et à des mouvements.

B)      La phénoménologie de Husserl :

Pour Husserl toute conscience est intentionnelle, c’est-à-dire un acte qui vise quelque chose d’extérieur à elle. Il n’y a pas de perceptions, de souvenirs ou d’images dans la conscience. Lorsque je perçois un objet, ma conscience se porte vers cet objet. Lorsque je l’imagine, c’est toujours ma conscience qui la vise d’une manière différente.

D’après Sartre, imaginer un objet c’est tout simplement penser à cet objet comme absent, poser cet objet c’est tout simplement penser à cet objet comme absent, poser cet objet comme néant. L’imagination est donc attitude particulière de la conscience qui se donne le monde comme absent. C’est une quasi-observation (quasi=presque).

L’imagination n’est pas un simple savoir abstrait  mais elle suppose une matière à travers laquelle elle vise l’objet. Cette matière ou hylé joue le rôle de symbole, d’analogon. (Photographie, geste, bruits extérieurs ou phosphènes dans le rêve).

L’analogon ne compte pas pour lui-même, mais parce qu’il se laisse traverser par une signification visée. Il y a imagination lorsque l’analogon cesse de se présenter pour représenter (re-présenter, il a une valeur).

Remarque : La théorie de Sartre n’explique pas la confusion du réel et de l’imaginaire dans les rêves et les délires. D’après lui c’est la conscience qui se constitue comme rêveuse, comme hallucinée et qui disparait dans l’évanouissement du candidat ému. Or le rêve et l’hallucination l’intentionnalité n’est pas celle de la conscience, mais celle des tendances et de l’affectivité.

  1. Valeur et signification de l’imagination :

C’est la perception qui se ramène à l’imagination et non pas l’inverse puisque je perçois le monde, non tel qu’il est mais tel que je suis.

L’imagination précède la connaissance objective. Il n’est pas de vérité première, il est des mythes premiers. Voilà pourquoi il faut faire comme le dit Bachelard « la psychanalyse » de la connaissance première (subjective et illusoire) pour arriver à la connaissance scientifique.

Cependant, toute imagination n’est pas toujours menteuse. Il faut distinguer une imagination nocturne (rêves, délires, rêveries) qui nous éloigne du réel et une imagination divine, celle du savant qui construit une hypothèse ou de l’artiste qui crée des fictions plus profondes et plus vraies que le réel. Dans cette dernière forme, la raison n’est pas absente. 

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