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L'identité

Publié le 06/12/2021

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La notion d'identité est paradoxale parce qu'elle consiste à poser deux termes tout en les disant équivalents. Moi = Moi. Pour sortir de la platitude de cette tautologie, il faut s'interro­ger sur ce qui nous amène, malgré tout, à poser deux termes. La question de l'identité ne se pose pour nous que parce que nous nous interrogeons sur nous-mêmes, nous avons une rela­tion réflexive à nous-mêmes en nous demandant : « qui sommes-nous ? « Pour apporter une réponse à cette question, il nous faut passer par la médiation d'un récit : être un sujet, c'est être capable de retracer sa propre histoire sous une forme narrative. Au cours de ce récit, nous allons être confrontés aux différentes identifications à travers lesquelles, aux différentes étapes de notre vie, a pu se constituer notre identité. Notre identité ne se construit en effet

 

I. pas de façon solitaire mais par la confrontation à différentes images du moi auxquelles nous nous identifions tour à tour. L'identité n'est-elle qu'une construction par identifications successives ? Ou bien notre identité véritable n'est-elle pas plutôt le fruit du travail par lequel nous nous déprenons tour à tour de ces différentes identifications, et qui nous permet d'en faire le récit ? •

Marcel Proust (1871-11922)

 

Dans son roman À la recherche du temps perdu, Proust analyse ce qu'il appelle « les intermittences du coeur «. Parce que mon être est livré au temps, tout m'échappe, y compris mes propres sentiments. Lorsque j'aime, j'ai peur qu'un jour l'autre ne m'aime plus, mais c'est peut-être moi qui ne l'aimerai plus. le n'ai pas plus de pouvoir sur mes propres sen­timents futurs que sur ceux de la personne aimée. Comment est-il alors possible de pro­mettre ? N'est-ce pas traiter l'avenir comme s'il était une chose en mon pouvoir, alors qu'il est ce à quoi je suis exposé ? L'horreur qu'éprouve Marcel, le narrateur, à imaginer une vie où il serait privé de la présence de la femme qu'il aime, loin de se dissiper, redouble au contraire lorsqu'il imagine que peut-être il ne souffrira pas de cette absence, qu'elle lui sera indifférente. En effet, il ne peut plus se reconnaître dans ce moi qui pourrait être heu­reux sans elle. La mort de l'amour, c'est alors une véritable mort du moi amoureux, mort suivie il est vrai d'une résurrection, mais qui est celle d'un autre moi dans lequel le moi pré­sent ne peut plus se reconnaître. Ce n'est que sur les lambeaux du moi présent que pourrait renaître un autre moi qui m'apparaît comme étranger. •

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