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L'EXISTENTIALISME ET L'ABSURDE

Publié le 09/12/2021

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« L'EXISTENTIALISME ET L'ABSURDE L'après-guerre a été marqué par les oeuvres et les fortes personnalités de Sartre et Camus, arbitrairement associés pourun temps sous l'étiquette d'existentialisme qui traduisait un climat philosophique, politique et littéraire nouveau plus queles choix d'un groupe homogène.

Limitée au cadre d'une génération, cette tendance a connu un retentissementconsidérable parce qu'elle s'est exprimée à travers des formes littéraires classiques accessibles à un vaste public en quêtede maîtres à penser. I.

LE SENTIMENT DE L'EXISTENCE ET L'ABSURDE • A l'origine, influence des philosophies de l'existence de Kierkegaard, Heidegger et Husserl qui montrent l'homme en proieà l'angoisse et à la conscience malheureuse par ta découverte brutale d'une existence irréductible à tout principerationnel.• Ce sentiment du néant, de l'absurde, entrevu par Malraux, Céline et Kafka, est décrit par Sartre dans La Nausée (1938)et Le Mur (1939) et par Camus dans L'Étranger (1942), Le Mythe de Sisyphe (1943) et Caligula (1944).

On y retrouve despoints communs : expression, sans pathétique, du désespoir devant une vie inutile, solitude de héros dépourvus de touteespérance morale et religieuse qui ne participent ni à la société dont ils dénoncent l'absurdité, ni à l'histoire qu'ils neprennent pas en considération.

Mais Sartre et Camus, confrontés à la guerre et à l'occupation, apportent à ce sentimentdes réponses et des attitudes différentes qu'ils font connaître par le biais d'essais, de romans ou d'oeuvres dramatiques. II.

JEAN-PAUL SARTRE (1905-1980) 1.

L'existentialisme sartrienAprès une enfance choyée dans les milieux de la moyenne bourgeoisie intellectuelle où naîtra sa vocation d'écrivain (LesMots, 1960), Sartre, brillant étudiant, professeur de philosophie et écrivain, élabore très tôt sa pensée « existentialiste ».Pour lui, l'existence n'a aucun sens préétabli et si « l'existence précède l'essence », l'homme est responsable de ladirection qu'il donne à sa vie, puisque son être n'est que la somme de ses actes ; il est ce qu'il se fait et « condamné àêtre libre ».

Mais il doit s'affirmer par rapport aux situations dans lesquelles le placent les circonstances et engager saresponsabilité par ses choix.

Irréversibles, ses actes seuls le jugent aux yeux des autres.

Cette philosophie de l'action, quiinspire la revue des Temps Modernes, est exposée dans L'Être et le Néant (1943).

Elle est vulgarisée par la sérieromanesque des Chemins de la Liberté (1945 à 49), en partie autobiographique et marquée par les techniques du romanaméricain, ainsi que par le théâtre de Sartre.

Celui-ci présente des héros confrontés à l'histoire et à l'exigence douloureused'assumer leur liberté (Les Mouches, 1943 ; Huis clos, 1944 ; Morts sans sépulture, 1946 ; La Putain respectueuse, 1946 ;Les Mains sales, 1948 ; Le Diable et le Bon Dieu, 1951 ; Les Séquestrés d'Altona, 1960). 2.

L'engagementL'écrivain dont la responsabilité est accrue par son statut d'homme public doit prendre parti dans les luttes de son tempset faire une « littérature engagée ».

Pour Sartre, cet engagement se situe à gauche et même à l'extrême-gauche.

Peu àpeu, il délaisse la littérature proprement dite, jugée illusoire, pour l'action politique (guerre d'Algérie, du Vietnam,mouvement de mai 68), et l'élaboration d'une oeuvre critique considérable (recueils de Situations, Flaubert ou l'Idiot de lafamille).

Honni ou admiré, Sartre, par son intelligence, sa générosité et sa sincérité totale a marqué notre siècle comme lefirent en leur temps Voltaire, Hugo et Zola.pendant la guerre d'Algérie, il se consacre désormais à son oeuvre (L'Été 1954 ; La Chute 1956 ; L'Exil et le Royaume1957) jusqu'à sa mort prématurée en 1960. III.

ALBERT CAMUS (1913-1960) Profondément attaché à l'Algérie où il passa son enfance dans un milieu très pauvre, Camus a célébré dans L'Envers etl'Endroit (1937) et Noces (1938) l'accord de l'homme et du monde à travers la joie du corps dans le soleil et la mer maisaussi son désespoir serein devant l'indifférence secrète des paysages lumineux.

L'homme « absurde », dans les oeuvressuivantes, prend conscience de son « étrangeté » au monde, sourd à son désir éperdu de clarté.

Refusant les attitudesd'évasion du suicide ou du recours à la religion, Camus répond à l'absurde par un triple défi : révolte, liberté, passion dansune situation perçue et assumée avec lucidité.Mais avec La Peste (1947), conflit mythique entre les hommes et le destin, Camus introduit une autre riposte, d'unhumanisme positif, celle de la solidarité humaine et du sens de la justice qu'il avait manifestée personnellement dans sonengagement dans la Résistance (réseau et journal « Combat »).

Avec Les Justes (1949) et L'Homme révolté (1951), ilprend ses distances à l'égard de l'action révolutionnaire et du communisme, la meilleure des causes ne justifiant selon luini terreur ni atteinte à l'humain.

Il affirme toutefois le devoir pour l'artiste de militer en faveur des déshérités.

Brouillé avecSartre, la conscience écartelée IV.

SIMONE DE BEAUVOIR (NÉE EN 1908) Non seulement elle a partagé avec Sartre sa vie, ses conceptions philosophiques et son engagement politique mais elle aété le témoin lucide, passionné et passionnant des milieux « d'intellectuels de gauche » dans ses Mémoires (Mémoiresd'une jeune fille rangée, 1958, La Force de l'âge, 1960, La Force des choses, 1963) en même temps que la chroniqueused'une vie personnelle bien remplie (Une mort très douce, 1964, récit de la dernière maladie de sa mère et méditation surl'âge et la mort ; thème repris dans La Vieillesse, 1970 ; Tout compte fait, 1972, bilan personnel ; La Cérémonie desadieux, 1981, inspiré par la mort de Sartre).

Romancière relativement estimée (L'Invitée, Les Mandarins) elle est surtout lapionnière du mouvement féministe avec Le Deuxième Sexe (1949).. »

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