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L'apologue

Publié le 05/12/2021

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I/ AVANTAGES DE L’APOLOGUE

B/ UN TEXTE DIVERTISSANT
Tout d’abord, pour susciter le plaisir du lecteur, l’apologue se présente généralement sous la forme d’un récit rapide, vif, cadencé qui permet au lecteur de ne pas se lasser. L’apologue repose sur une structure simple qui met en jeu deux ou trois personnages dont les intentions et les caractères sont immédiatement identifiables par le lecteur. Par exemple, dans ce texte du corpus, l’écrivain met en scène deux personnages aux caractères forts différents : un « pêcheur »  vaillant qui va sauver de la noyade  un homme perfide et mauvais. Ils vont se rencontrer, puis s’affronter. Les détails superflus sont éliminés, les caractères sont dépeints avec humour. L’apologue a alors un côté divertissant, sans prétention, non rebutant.
·    L'auteur doit se poser surtout la question éminemment stratégique de l'argumentation directe ou indirecte, du discours argumenté ou du recours à l'apologue fictionnel. La Bruyère a retenu le portrait et sa leçon implicite, laissant à son lecteur écœuré le soin de condamner Gnathon. Hugo a retenu l'apologue, choisi soigneusement une présentation antithétique pour clore son propos sur une prophétie apocalyptique. Prévert se coule dans une scène de rue apparemment anodine pour laisser monter le désir hallucinant, puis, par l'ellipse finale et les liens implicites, déboucher sur l'horreur absurde censée culpabiliser les bien-pensants.
·    L'auteur doit alors envisager les moyens de plaire au lecteur, de le séduire pour mieux l'impliquer. Entendons-nous bien, la séduction n'est pas forcément synonyme de cajoleries, d'affadissements lénifiants, de basse flatterie. C'est même souvent le contraire, il s'agit alors de réveiller les esprits anesthésiés, de se les attacher par le choc salutaire, la violence contenue. L'écrivain doit définir une stratégie adaptée au lecteur auquel il s'adresse : quel genre ? Quelle tonalité ? Quel registre de langue ?

C/ UNE ARGUMENTATION INDIRECTE FAIRE REFECHIR LE LECTEUR UNE MORALE EN ACTION.
Enrichissement du lecteur, invité à développer sa perspicacité en discernant les messages et les symboles les plus implicites


De plus, l’apologue développe une argumentation indirecte qui sert à convaincre  le lecteur. Il présente un récit imagé qu’il faut interpréter, il met en scène des situations et des personnages symboliques, comme le pêcheur et l’homme, à travers lesquels le lecteur est amené à réfléchir sur sa propre condition. Comme nous le montre La Fontaine à travers ses fables telle « l’homme et la couleuvre » (explicitez votre référence en montrant rapidement en quoi la fable fait réfléchir à la condition de l’homme, citez au besoin un ou deux vers : il faut montrer que vous maîtrisez cette référence, que vous avez réellement lu le texte). Ce sont des personnages auxquels on peut s’identifier car, même s’ils sont un peu caricaturaux, ils ont quelque chose de réel. Les faits sont en général très simples, intemporels et peuvent être transposés partout, à toute époque. Le lecteur se laisse entraîner par l’histoire et surprendre par  la logique du raisonnement inductif.

Enfin, l’apologue a pour but d’instruire le lecteur. L’écrivain donne un enseignement moral en laissant au lecteur le moyen de réfléchir  et de mieux connaître les hommes. Par sa morale, ce texte dénonce les travers de l’homme. Dans ce texte celle-ci fait référence à la justice. Tout comme l’a fait La Fontaine dans “les animaux malades de la peste » (développez). L’apologue permet d’arriver par des chemins détournés à une morale, en donnant tous les éléments nécessaires à la compréhension. L’apologue ne doit pas être vain, il doit servir à quelque chose. Il doit éduquer le lecteur, argumenter  pour le convaincre de ses idées. L’apologue délivre un message profond en laissant le lecteur face aux personnages, afin de lui permettre de tirer les enseignements qui s’en imposent. C’est le lecteur qui porte le jugement final : il a donc un rôle actif. Dans le texte du corpus, pour faire passer la morale, le personnage  (non, le « narrateur » : attention à la distinction narrateur/personnage !) s’adresse d’ailleurs directement au lecteur (par exemple lorsqu’il dit « Je vous le dis tout franc »).
A travers une argumentation indirecte, ce texte conjugue à la fois art du récit et enseignement moral, et répond donc à la fonction de l’apologue.
La visée moralisatrice de l'apologue.

         
 La morale, leçon de vie souvent intemporelle du fabuliste.
          exemples: fables de La Fontaine qui renvoient à des faits de la vie de tous les jours. Le fait que ces fables soient, encore aujourd'hui, souvent lues aux enfants révèle l'aspect \"formateur\", élémentaire de l'apologue.
La morale est l' \"âme de la Fable\" (La Fontaine). L'essentiel et le but initial de apologue: instruire le destinataire

 Élargissement du champ de réflexion à des sujets philosophiques (la guerre, l'intolérance => Voltaire et ses contes philosophiques) ou politiques (La ferme des Animaux de George Orwell, une critique du totalitarisme)
L'apologue est un court récit de forme allégorique qui renferme un enseignement, une leçon de morale. Il est souvent utilisé pour faire passer un message, défendre une cause ou dénoncer un vice humain. L'apologue se divise en plusieurs catégories.
La fable en est une. Elle est un court récit fictif illustrant une morale. Le plus souvent elle met en scène des animaux personnifiés. Dans Les Fables, Jean de la Fontaine a souvent recours à l'anthropomorphisme pour dénoncer les défauts de la société. La morale est généralement placée à la fin du récit et implicite, comme dans \"Le corbeau et le renard\" : \"tout flatteur vit au dépens de clui qui l'écoute\". Selon La Fontaine, \"l'apologue est composé de deux parties dont on peut appeler l'une le corps, l'autre l'âme. Le corps est la fable ; l'âme la moralité.\" (préface des Fables). Mais la morale peut aussi de trouver au début de la fable, comme dans \"Le loup et l'agneau\", où elle est énoncée clairement : \"la raison du plus fort est toujours la meilleure\". Dans le style de la fable, on trouve la parabole, développée par le christianisme. Il s'agit également d'un récit moralisateur. Ainsi, dans le Nouveau Testament, les évangiles rapportent les paroles de Jésus sous forme de court récit fictif apportant un enseignement (\"le fils prodigue\", Evangile selon Saint-Luc, 15.11-32).
Le mythe peut aussi être considéré comme une forme d'apologue car il raconte et enseigne. Le mythe peut avoir une connotation religieuse, par exemple Les Acharniens d'Aristophane (425 av. J-C), incitant à la paix pendant la guerre du Péloponnèse. Mais il peut être laïc et philosophique, ainsi que le montre Montesquieu dans les Lettres Persanes avec le mythe des Troglodytes, peuple imaginaire d'Arabie. Il expose à travers cette transposition fictive sa vision de l'histoire du gouvernement.
On peut aussi insérer le conte philosophique dans le genre de l'apologue car il a une dimension allégorique. Le conte philosophique critique indirectement la société contemporaine de son auteur. Dans Le Vicomte Pourfendu, Italo Calvino met en scène un chevalier gênois imaginaire fendu en deux par un boulet de canon, dont les deux parties vivent séparément, l'une faisant le bien, l'autre détruisant tout sur son passage. A travers ce conte, Calvino défend la thèse que la vertu et la perversité absolues sont inhumaines. De même, Voltaire énonce dans l'utopie Candide ou l'optimisme, à travers les tribulations malheureuses du héros et de ses accolytes Pangloss et Cunégonde, qu'il y a toujours un bonheur à trouver dans le malheur.


D/ L’APOLOGE COMME MIROIR DE LA SOCIÉTÉ
Tout d’abord, on peut dire que les apologues sont des reflets de la société car ce sont de courts récits qui  mettent en scène quelques personnages, réels ou non, en tous les cas universalisables,  où l’auteur délivre un message, une leçon,  une morale forte portant sur des points essentiels de la vie humaine et de la société. Il peut s’agir, comme dans le texte du Corpus, d’une question de justice. Ce thème est repris dans plusieurs fables de la Fontaine telle « les animaux malades de la peste » (développez). La fable expose au lecteur des images de la société comme la monarchie absolue dans « les obsèques de la lionne » de la Fontaine, la servilité des courtisans dans « le lion, le loup et le renard » de la Fontaine. Mais aussi la guerre, la candeur, dans le conte philosophique « Candide » de Voltaire. (bien) Les auteurs d’apologue sont des observateurs de la société de leur temps (oui) : les thèmes traités sont des thèmes « classiques » de la vie et de la société, et ont toujours un rapport avec ce que vivent leurs contemporains.
en jouant sur des récits courts et plaisants, et sur des personnages proches du lecteur, les auteurs donnent à ces inventions une dimension réelle. De plus, ils abordent des thèmes qui concernent la société en général. Par exemple, la justice (texte corpus), le bonheur (« le philosophe scyste » de la Fontaine).

F/ DES PERSONNAGES CARICATURÉS
De plus, les personnages symboliques présents dans les apologues sont souvent le reflet réel des hommes de la société. Ils composent un monde merveilleux  et en même temps réaliste. Par exemple, dans « les obsèques de la lionne » de la Fontaine, le lion représente le roi, la lionne est la « femme » du roi, les autres animaux sont les courtisans et nous renvoient au monde des hommes. Ils incarnent une position sociale. Ces personnages souvent caricaturaux, permettent au lecteur de se reconnaître ou de reconnaître un autre à travers un défaut, un caractère : ils ont alors quelque chose de bien réel, de présent dans notre monde. Ces personnages nous offrent la possibilité de vivre une expérience par personne interposée.
Enfin, on trouve dans les apologues tout ce qui fait notre société : aussi bien le bien que le mal, aussi bien le positif que le négatif : on découvre le monde tel qu’il est ainsi que les travers de l’homme. (Même si l’apologue présente souvent un monde beaucoup plus manichéen que la réalité : certains animaux sont ainsi systématiquement gentils ou méchants chez Lafontaine alors que dans la réalité, une même personne pourra se conduire bien un jour et mal le jour suivant). Ces inventions, souvent caricaturales, facilitent le passage à la critique : on admet facilement la critique d’un personnage différent de soi, d’un autre monde, présenté comme fictif, mais, une fois le récit fini la morale ou la leçon implicite s’impose peu à peu au lecteur. On retrouve par exemple la perfidie de l’homme qui va porter plainte contre son sauveur dans le texte du corpus, le mensonge du cerf dans « les obsèques de la Lionne », et la cruauté de l’homme envers un innocent dans « l’Homme et la Couleuvre » de Jean de La Fontaine (bons exemples). Ces apologues nous permettent donc de voir le monde tel qu’il est, d’instruire les hommes et de délivrer des messages à la société.
A/ ECHAPPER A LA CENSURE
Ainsi, on peut considérer que l'apologue est un bon media pour le littérateur, lui permettant d'exprimer des opinions tout en se préservant de la censure (La Fontaine, Voltaire, Montesquieu).
Le terme d'essai se réfère à la mise à l'épreuve de l'auteur et de ses idées. Ce type de texte a pour but de livrer des réflexions sans ordre apparent. Il expose un point de vue subjectif et engagé de l'auteur sur le monde. Nous retenons trois périodes où la littérature semble avoir permis l'expression d'opinions fortes, et où l'essai en a été une illustration.
L'humanisme est un mouvement culturel et littéraire du XVIIème siècle, qui place l'homme au centre de l'univers. Les philosophes (Erasme) et les écrivains (Montaigne) humanistes croient plus en la nature et en l'homme qu'en la religion. Montaigne, avec ses Essais, donne à ce genre sa première forme. Il traduit la liberté de sa pensée en faisant abstraction des conventions habituelles de l'écriture.
Une autre période riche en littérature d'essai est la période des Lumières. Courant du XVIIIème siècle qui a pour but de transformer les mentalités, les croyances, les moeurs et les valeurs, il déboucvhe sur un changement de la conception du monde. Les auteurs des Lumières comme Voltaire, Rousseau ou Diderot ont une aspiration au bonheur, à la liberté et à l'égalité, et se basent sur un idéal de tolérance. Exprimer leurs opinions était délicat à cause de la censure; ils passaient donc par la littérature de fiction. Emile ou de l'éducation de Jean-Jacques Rousseau est un essai qui a eu un fort impact sur la société féminine de l'époque. Dans ce traité, Rousseau contribue à une attitude nouvelle envers l'enfance et pose la question d' \"éduquer sans dénaturer\". Il adopte un point de vue très personnel selon lequel la \"sensibilité est incontestablement antérieure à [l'] intelligence\".


II/ LIMITES DE L’APOLOGUE

A/ PROBLEME D’INCOMPRÉHENSION

1er paragraphe : le récit peut être interprété différemment suivant le lecteur. Il peut être mal compris par exemple par les enfants qui ne vont pas toujours saisir le message implicite de l’apologue.
Certaines personnes peuvent ne pas saisir l’ironie du texte. Par exemple la scène de guerre décrite par Voltaire dans « Candide ». oui
Histoire agréable même si l'on n'en comprend pas le sens implicite (Luchini: \"N'importe quel gamin vous le dira: Dans une fable, le plaisir c'est l'histoire, et peut importe la morale !\"
         Idéal de l'apologue: \"Instruire en plaisant\", c'est-à-dire réconcilier, Étude/Réflexion et plaisir de l'histoire. Pble de l’herméneutique.
C’est justement cette complexité des moyens mis en œuvre qui peut constituer un frein à l’efficacité de l’argumentation.

·    Mais le risque majeur est celui de ne pas être compris. À vouloir suggérer en maniant l’implicite, l'auteur permet au lecteur bien des nuances dans l'interprétation, ouvrant ainsi la porte au contresens. Et si le lecteur ne voyait dans Gnathon qu'un goinfre répugnant au lieu de l'égoïste forcené ? Que se passerait-il si le lecteur peu attentif n'était pas sensible au raccourci brutal voulu par Prévert grâce à l'ellipse de la structure narrative ?
Le texte élaboré reste donc une forme fragile, comme une bouteille jetée à la mer qu'aucun bateau peut-être ne recueillera. Comment la « forme littéraire » peut-elle aider alors à surmonter ces écueils ?

·    B/ CARCATÈRE RÉDUCTEUR DANGER DE LA CARICATURE.
l’histoire « inventée » est parfois trop simplifiée par rapport à une réalité qui est beaucoup plus difficile, plus compliquée. Par exemple, dans le texte du corpus, la justice est simplifiée à l’extrême, la réalité est beaucoup plus complexe. Parlez aussi du manichéisme (voir ma remarque plus haut, qui peut être intégrée ici)
Certains ne croiront pas à l’histoire car pour eux elle ne reflètera pas le monde réel.
Un autre frein peut être découvert dans les dangers de la caricature : La Bruyère a choisi de ridiculiser Gnathon avec le risque que ses lecteurs refusent de se reconnaître dans ce goinfre malappris, dans ce sans-gêne provocateur, auquel cas ils ne se corrigeront pas de leur égoïsme moins affiché. Les lecteurs de Prévert horrifiés par le crime du chemineau risquent de se détourner du malheureux. La caricature peut faire craindre au lecteur d’être manipulé : à trop déformer, l'auteur peut être suspecté de vouloir tenir la main. Pourquoi la duchesse ne regarde-t-elle pas le voleur de pain ? Serait-ce le mépris ? le déni ? C’est peut-être tout simplement le fait d'une mère fascinée par son enfant...

C/ TROP INSCRITS DANS LE TEMPS.
·    Au premier abord, l'abondance
·    des notes indique bien que le premier obstacle réside dans le vieillissement du lexique et le registre de langue. Dans le premier texte, des termes comme « réplétion », « établissement », « équipement », « hardes »... ne sont pas à la portée du premier venu. À l'inverse, les familiarités du poème de Prévert sont tout autant difficiles à saisir pour certains lecteurs : « s'en foutre », « Potin », « flics »...
·    De même l’intertextualité et les références à un environnement culturel particulier ne facilitent pas l'approche du texte. Pour des lycéens français qui n'ont pas étudié le grec, le sobriquet de Gnathon ne pourra être interprété. La fin du texte et ses références religieuses implicites avec « rachète » et « extinction du genre humain » qui pourraient être comprises dans un environnement culturel chrétien risquent de passer inaperçues aujourd'hui.

\"Inutilité\" de la morale dans certaines fables ou apologues. Certaines fables de La Fontaine (Les Animaux malades de la Peste), relatives à la société du XVIIème siècle, ne présentent plus d'intérêt pour le lecteur de nos jours   

D/

III/ AVANTAGE D’UN TEXTE SERIEUX
Accompagner la lecture
D’autres moyens d’instruire

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