Klaus (Josef)

« 1 / 2 31 mai 1967 Série C-31 Fiche N• 1795 Klaus (Josef) 1.

Depuis le 19 avril 1966, le chancelier d'Autriche, M.

Josef Klaus, est à la tête du premier cabinet populiste (chrétien-démocrate) homogène formé depuis la guerre dans ce pays.

Les élections de mars 1966, qui ont donné à son parti 85 sièges sur 165, ont amené la rupture de la coalition populiste-socialiste qui gouvernait l'Autriche.

La personnalité même de M.

Klaus n'est pas étrangère au succès populiste de mars 1966.

Mais, pour les chrétiens démocrates, l'épreuve du pouvoir sans responsabilités partagées s'avère plus lourde qu'ils ne le _prévoyaient.

2.

Josef Klaus appartient à l'alle droite du Parti populiste.

Il supportait mal le sys­ tème proportionnel (le ..

proporz ») qui répartissait les responsabilités administratives entre les deux grands partis.

En 1963, Josef Klaus proclame qu'il faut imposer aux socialistes un choix: plier ou rompre.

Quand, en février 1964, il devient pour la pre­ mière fois chancelier, cette rigidité contraste singulièrement avec le recours aux concessions et aux compromis que les populistes d'esprit conservateur reprochaient à son prédécesseur, M.

Gorbach.

3.

Josef Klaus est né en Carinthie (à Mauthen) en 1910.

Fils d'un boulanger, il réussit néanmoins à devenir docteur en droit.

A partir de 1935, il travaille dans les syndicats, activité interrompue par l'Anschluss et la guerre, qu'il fait entièrement dans l'armée allemande.

Après la guerre, il est quelque temps avocat, s'établit près de Salzbourg en 1948 et entre dans la politique.

En 1949, il devient chef du gouvernement provincial de Salzbourg.

A ce titre, il contribue à la restauration du Festival dans ses traditions.

4.

En avril 1964, le chancelier Gorbach fait entrer Josef Klaus dans son gouvernement comme ministre des Finances.

Il préconise une politique d'austérité et d'économie.

Comme son programme ne reçoit pas l'appui de la majorité, il annonce son intention de démissionner.

Après les élections de 1962, désapprouvant les concessions faites aux socialistes, il refuse d'entrer au gouvernement.

Le 26 septembre 1963, au cours d'un tumultueux congrès, il est élu président du Parti populiste.

Il devient, en février 1964, chancelier fédéral et reforme un cabinet en avril 1966.

5.

Catholique fervent, réservé, timide, mais connu pour sa sévérité, son entêtement et la rigidité de ses principes, Josef Klaus, dont la réputation inquiétait quelque peu, a su montrer suffisamment de souplesse et d'habileté pour que J'élimination des socialistes se fit sans heurt.

Soutenu par les classes moyennes, les employés, ii manque de cette chaleur qui a souvent réussi aux politiciens autrichiens.

Mais les résultats de sa politique intérieure (maintien de l'équilibre entre les salaires et les prix, réorganisation de l'industrie nationale, augmentation du budget de l'éducation) ont été en général satisfaisants.

En politique étrangère, le chancelier Klaus se heurte aux mêmes problèmes que son prédécesseur: opposition de l'URSS à l'établissement de nouveaux rapports entre l'Autriche et la CEE et règlement du problème du Haut­ Adige.

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