KING VIDOR.

« KING VIDOR.

C'est en voyant LE VOYAGE DANS LA LUNE de Méliès dans un cinéma de Galveston (Texas), sa ville natale, que King Vidor se passionne pour le cinéma.

D'abord ouvreur, il devient projectionniste puis, enfin, metteur en scène et son aventure cinématographique, de la Metro-Goldwyn- Mayer à la Fox, de la Paramount à la Warner Bros., se confond avec l'histoire d'Hollywood.

Avec lui, c'est toute l'Amérique qui apparaît, celle des pionniers du Far West L'HOMME QUI N'A PAS D'ÉTOILE, DUEL AU SOLEIL comme celle des capit ai- nes d'industrie du REBELLE et d'AN AMERICAN ROMANCE.

Vidor se fait tout à la fois le peintre de l'indi - vidu et de l'individualiste, s'attachant à l'ouvrier chômeur de LA FOULE et à l'architecte génial du REBELLE.

A l'image de ses héros, il a toujours re fusé les compromis sions et son oeuvre est l'une des plus fortes du cinéma améri cain.

On y sent la force physique de ses personnages mascu lins (Gary Cooper, Gregory Peck, Spencer Tracy, Clark Gable) mais aussi la trouble perversité de ses héroïnes qui ont nom Barbara Stanwyck, Patricia Neal et surtout Jennifer Jones à qui il donna deux de ses plus beaux rôles.

De LA GRANDE PARADE à AN AMERICAN ROMANCE, il a largement illustré ses trois thèmes favoris : la guerre, le blé et l'acier.

A la fin de sa vie, loi n du brouhaha de Los Angeles, loin des studios qui ne sont plus ceux d'autrefois, Vidor s'était consacré à l'étude, continuant à tourner, mais en 16 mm, comme il y a soixante ans, au début de sa vie professionnelle.

PATRICK BRION. »