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Kénya (2002-2003): Victoire écrasante de l'opposition

Publié le 18/09/2020

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« Kénya (2002-2003): Victoire écrasante de l'opposition L'année 2002 a été celle de l'alternance politique.

Pour la première fois depuis la légalisation du multipartisme (1991), les forces de l'opposition rassemblées au sein de NARC (National Rainbow Coalition) ont réussi à organiser un front commun.

Cette unité s'est faite au détriment du parti au pouvoir depuis l'indépendance, la KANU (Union nationale africaine du Kénya), laquelle a progressivement éclaté, une grande partie de son élite rejoignant les rangs du camp adverse.

Cette implosion s'est opérée en deux étapes.

Au printemps, la KANU a fusionné avec le NDP (National Development Party) un parti qui coopérait avec le gouvernement depuis la fin des années 1990 et qui incarnait l'une des importantes ethnies de l'ouest du pays, les Luo.

Plusieurs caciques du régime ont alors été écartés.

À l'automne suivant, le président sortant Daniel Arap Moi (au pouvoir depuis 1978) a imposé son dauphin, Uhuru Kenyatta (fils du «père de la nation» Jomo Kenyatta), comme le candidat de la KANU à l'élection présidentielle prévue pour le 27 décembre 2002.

C'était le diktat de trop.

Tous les «big men» ayant de grandes ambitions ont «quitté le bateau» et rejoint l'autre camp que tous les sondages donnaient gagnant.

De plus en plus hétéroclite, l'opposition avait besoin d'un leader.

En octobre 2002, Mwai Kibaki est apparu comme l'indispensable arbitre.

L'élection présidentielle opposait dès lors deux Kikuyu, la communauté numériquement et économiquement la plus importante du pays. Le choix des Kényans a été clair.

Lors de l'élection pésidentielle, ils ont plébiscité M.

Kibaki, lequel a recueilli 62,3 % des voix et a dépassé la barre des 25 % dans l'ensemble des provinces du pays.

Sur un total de 210 circonscriptions, 125 sièges sont revenus à l'opposition, contre 64 à la KANU. Quant aux élections locales, l'ancien parti au pouvoir n'a conservé que la ville d'Eldoret, le fief du président sortant.

En dépit des classiques irrégularités (achats de votes, violences sporadiques), ces élections ont pu être qualifiées de free and fair (libres et loyales), d'autant que la campagne électorale s'est déroulée dans un calme inattendu.

Les massacres ethniques prévus par tous les spécialistes n'ont en effet pas eu lieu.

La classe dirigeante a fait preuve d'un sens démocratique louable. Le départ en douceur d'une KANU épuisée par quatre décennies de pouvoir laissait croire au commencement d'une ère nouvelle, le nouveau gouvernement ne pouvant décevoir les fantastiques espoirs qu'il incarnait.

Dès les premiers mois de l'année 2003, les chantiers ont été intenses.

Quinze jours après les scrutins, la gratuité de l'éducation primaire a été mise en place, provoquant l'afflux de plus d'un million de nouveaux élèves. La découverte des malversations du régime sortant a fait émerger des scandales politico-financiers que le nouveau régime a su gérer avec habileté et probité. Un regain de confiance de la part des bailleurs de fonds internationaux a été observé et le retour de l'aide internationale était attendu avec impatience.

Ce renouvellement politique semblait pouvoir relancer une économie qui jouit de structures beaucoup plus solides que celles des pays voisins, mais qui sort difficilement d'un marasme que l'attentat de Mombasa (novembre 2002) contre un complexe touristique israélien, pour lequel quatre Kényans ont été inculpés, n'a fait qu'accentuer.. »

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