Kénya (1999-2000): Changements de façade
Publié le 18/09/2020
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Kénya (1999-2000): Changements de façade
La nomination surprise de Richard Leakey au poste de secrétaire du Cabinet et
chef de la Fonction publique, en juillet 1999, pour mener une stratégie de
relance de l'économie nationale, n'a pas apporté la bouffée d'oxygène espérée.
Associé à quatre technocrates venus d'organisations internationales ou du
secteur privé placés à la tête de quelques-unes des administrations clés du pays
(Martin Oduor Otieno venu de Barclays Bank à la direction du Trésor ; Mwaghaza
Mwachofi, de l'International Finance Corporation - Afrique du Sud - à la
direction des Finances ; Titus Naikuni du secteur privé à la tête de
l'administration des Transports et de la Communication ; Shem Migot-Adholla de
la Banque mondiale au ministère de l'Agriculture), le célèbre paléontologue, qui
s'était illustré par sa lutte contre le trafic d'ivoire dans les années
quatre-vingt, s'est vu confier la mission de lutter contre la corruption et
l'inflation des dépenses publiques, en réduisant notamment de moitié le nombre
des fonctionnaires (500 000).
Le remplacement du ministre des Finances Francis
Yekoyoda Masakhalia par Chrysanthus Okemo, son collègue du ministère de
l'Énergie, début août 1999, a conféré encore plus de crédibilité à l'entreprise.
Malheureusement, le remaniement ministériel tant attendu après le remplacement
d'une poignée de responsables corrompus d'entreprises para-étatiques et
d'agences de commercialisation des cultures de rente (thé, café) a donné la
mesure des obstacles auxquels l'"équipe de rêve" (dream team) de R.
Leakey
devrait faire face.
Début septembre 1999, alors que le nombre des ministères passait finalement de
27 à 15, aucun des barons du régime n'était écarté.
Nicholas Biwott, George
Saitoti et Joseph Kamotho, trois hommes incarnant l'aile dure du régime, ont
même vu leur position renforcée.
Parallèlement, une commission parlementaire
destinée à amender la procédure de révision constitutionnelle a été mise en
place sous la direction du leader du Parti démocratique national (NDP), Raila
Odinga.
Allié aux parlementaires de l'Union nationale du Kénya (KANU, au
pouvoir), R.
Odinga a organisé une consultation minimale, aboutissant en mars
2000 à des recommandations renforçant le contrôle du chef de l'État sur le
processus de réforme.
Ce résultat était tout à fait contradictoire avec l'esprit
des négociations initiales, au grand dam des leaders des Églises et de la
société civile.
Ainsi, alors que sa succession prévue pour 2002 faisait toujours
l'objet de spéculations, le président Daniel Arap Moi ne donnait aucun signe de
vouloir relâcher l'emprise de son régime sur l'avenir économique et politique du
pays.
La communauté internationale en a pris bonne note en refusant systématiquement
de s'engager sur la question de la reconduction de l'aide, malgré les efforts de
R.
Leakey et de son équipe, et alors que le pays était en proie à une
criminalité croissante et à une reprise de la violence ethnique dans la vallée
du Rift (Laikipia, Marakwet, Samburu, West Pokot).
Même la signature du traité
rétablissant la Communauté est-africaine le 30 novembre 1999 n'a pu faire
renaître l'optimisme..
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