Kazakhstan (2003-2004): Vers un rapprochement avec la Russie
Publié le 18/09/2020
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Kazakhstan (2003-2004): Vers un rapprochement avec la Russie
Le président Noursultan Nazarbaiev, qui fut l’un des acteurs du démantèlement de
l’Union soviétique avec Boris Eltsine, a engagé son pays dans un nouveau traité
d’union économique, SES (Espace économique unique), réunissant la Russie,
l’Ukraine et sans doute, à terme, la Biélorussie.
Cet accord devrait fonder une
union douanière et, potentiellement, monétaire et rapprocher les politiques
économiques.
Il pouvait marquer le grand retour de la Russie dans sa sphère
d’influence traditionnelle centrasiatique, comme le déploiement militaire au
Tadjikistan et au Kirghizstan.
Peut-être faut-il y voir aussi la possible
émergence d’une alliance géopolitique entre Moscou et Téhéran via Kaboul et
Douchanbé et qui contournerait l’Ouzbékistan et le Caucase.
Ce rapprochement avec Moscou pourrait légalement permettre à la faction du
président kazakh de pérenniser son pouvoir.
En effet, il s’agit, pour N.
Nazarbaiev, de restaurer son image, après que la justice américaine eut révélé
le montant de sa fortune personnelle placée aux États-Unis et en Suisse.
Les
partis d’opposition ont dénoncé par voie de presse la corruption des élites et
réclamé la restitution de l’argent détourné.
Dans ce contexte, l’alliance avec
Moscou présente plusieurs avantages.
Elle assure le soutien de la moitié slave
de la population aux élections parlementaires de septembre 2004.
Et, elle
atténue la dépendance économique à l’égard des pays occidentaux dont l’incidence
politique n’est pas négligeable, comme l’a montré la chute du régime
Chevardnadzé en Géorgie.
Contrairement à son voisin ouzbek Islam Karimov, N.
Nazarbaiev s’est gardé de
trop heurter la sensibilité des chancelleries occidentales en matière de liberté
individuelle et de démocratisation.
Il a laissé survivre une opposition réelle
mais congrue, emprisonnant et exilant les opposants réellement menaçants pour
son pouvoir.
L’ensemble des grands médias est resté sous l’emprise de son clan,
sa fille dirigeant la télévision nationale et contrôlant la plupart des chaînes
privées.
Celle-ci a également fondé son propre parti «d’opposition», «Asar»
Dariga Nazerbaieva, et pourrait être amenée à succéder à son père à la tête de
l’État.
Le principal mouvement d’opposition au président, le Choix démocratique
du Kazakhstan, a vu sa capacité d’expression extrêmement limitée et n’a pas pu
s’enregistrer officiellement comme parti.
Une loi électorale (2002) imposant 50
000 signatures pour obtenir l’enregistrement pouvait l’empêcher de se présenter
aux élections de 2005.
Les rares journaux d’opposition font l’objet d’une
pression constante et peinent pour échapper à la censure.
Leurs journalistes
sont menacés, voire emprisonnés pour des motifs fallacieux.
Du point de vue économique, le Kazakhstan a connu, par rapport à ses voisins,
une sensible croissance sur la décennie, consécutive à l’essor du secteur
pétrolier et à la libéralisation de l’économie privée.
Ainsi, la situation de
l’agriculture privatisée est sans commune mesure avec celle du voisin ouzbek.
D’ailleurs, les Ouzbeks constituent une main-d’ œuvre immigrée importante.
La
libération des prix de vente explique également les phénomènes de contrebande du
coton ouzbek vers le Kazakhstan et les divers incidents frontaliers que celle-ci
suscite.
Le président kazakh a donc résolument lancé son pays dans l’économie de
marché.
Contrôlant avec son clan la plupart des grandes entreprises et les
retombées de la manne pétrolière, il n’a pas besoin de pressurer l’activité.
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