Karlito
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
« L'inquiétude qu'un homme ressent en lui même par l'absence d'une chose qui lui
donnerait du plaisir si elle était présente, c'est ce qu'on nomme désir.
L'inquiétude est le principal,
pour ne pas dire le seul aiguillon qui excite l'industrie et l'activité des hommes; car quelque bien
qu'on propose à l'homme, si l'absence de ce bien n'est suivie d'aucun déplaisir ni d'aucune
douleur, et que celui qui en est privé puisse être content et à son aise sans le posséder, il ne s'avise
pas de le désirer et moins encore de faire des efforts pour en jouir.
(..)Mais, pour revenir à
l'inquiétude, c'est-à-dire aux petites sollicitations imperceptibles qui nous tiennent toujours en
haleine, ce sont des déterminations confuses, en sorte que souvent nous ne savons pas ce qui nous
manque, au lieu que dans les inclinations et les passions nous savons au moins ce que nous
demandons, quoique les perceptions confuses entrent aussi dans leur manière d'agir, et que les
mêmes passions causent aussi cette inquiétude ou démangeaison.
» Liebniz.
Y a-t-il dans l'acte de philosopher une source d'inquiétude qui relève de cet acte et donc
une inquiétude proprement philosophique?
Nous allons d'abord réfléchir sur l'existence puis voir que la réfléxion morale fait apparaitre que
je suis responsable d'autrui et par là une inquiétude : est-ce que j'assume cette responsabilité ?
L'action de philosopher peut se définir comme le doute .
Le doute engendre t-il une
inquiétude : Laquelle ? la réflexion découvre la précarité de l excistence, amène à douter de moi
du monde , et de douter de dieu .
Dans l’histoire de la philosophie, l’essence a le plus souvent eu un privilège sur
l’existence, à laquelle elle s’opposait.
En effet, l’essence (« ce qu’est une chose ») présente la
nature de la chose, ses propriétés essentielles, ce qu’elle possède nécessairement (ex : la sagesse
de Socrate) tandis que l’existence (« le fait d’être ») n’a affaire qu’aux accidents, à des données
contingentes, inessentielles (ex : le fait pour Socrate d’être assis).
L’existence est considérée à partir du Moyen-âge comme le mode d’être des créatures de
Dieu.
Exister, c’est provenir de Dieu.
Mais qu’en est-il de l’existence de Dieu ? La preuve la plus
célèbre, la « preuve ontologique » pose qu’un être parfait doit posséder toutes les perfections.
Or,
Dieu est un être parfait et l’existence est une perfection, donc Dieu possède l’existence
Kierkeggard affirme que la philosophie doit cesser d’être purement spéculative.
Le
philosophe étant lui-même pris dans le tourbillon du monde doit s’attacher à penser l’existence et
notamment ces affects que sont le désespoir, l’angoisse, ainsi que l'inquiétude .
Cette étude ne le
conduira aucunement à s’enfermer en lui-même ni même à simplement faire œuvre de
psychologue.
L’existence de l’homme :Seul l’homme existe car exister c’est habiter un monde (et non
simplement être dans ce monde à la manière d’un objet dans une boîte), c’est-à-dire en faire
l’horizon de ses projets.
L’existence est l’essence de l’homme.
L’existence précède l’essence : Pour Sartre, toute pensée, toute philosophie présuppose
l’existence.
Pour l’homme, l’existence est une tension entre le pour-soi et l’en-soi.
Le premier est
le mode d’être de la conscience qui se jette toujours au-delà d’elle-même, nie ce qu’elle est pour
être autre chose ; le second est le mode d’être des choses, qui au contraire, ne changent pas, sont
opaques..
»
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