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Juste la fin du monde lecture linéaire de Jean-Luc Lagarce

Publié le 30/03/2021

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« Lecture linéaire Deux phrases = deux mouvements dans le texte = deux temporalités distinctes Texte à présenter en le situant dans l’œuvre càd = au début de la pièce, après scène 7 entre Suzanne et Louis qui a montré leur incommunicabilité La Mère parle à Louis Elle veut lui expliquer pourquoi le dialogue est rompu entre lui et ses frère et sœur, pourquoi Antoine et Suzanne sont comme ils sont, parlent comme ils parlent, qui ils sont au fond. Dramaturgie = proposer des intentions de jeu et les justifier. Problématique possible : comment le discours de la mère non seulement ne justifie rien mais augmente la situation d'incommunicabilité de cette famille ? 1er mouvement : lignes 1 à 8 – « ils » = Antoine et Suzanne dont on parle en leur absence – « t' » = Louis – utilisation du futur car projection de la mère dans les événements à venir, les paroles à venir. – Une mère = celle qui sait, d’instinct, prescience, intuition, organique – « expliquer » = il s'agit bien ici de donner des raisons, des raisons aux futures conversations entre ses trois enfants, de donner des raisons à Louis pour qu'il écoute, de justifier aussi les paroles et les attitudes d'Antoine et Suzanne – « et il est probable qu’ils le feront » : utilisation de la conjonction de coordination, récurrente dans la pièce, accumulation, ajout et précision, mise en évidence d'une parole qui se cherche, qui cherche à dire les choses de la façon la plus juste possible.

A la fois hypothèse (« probable ») et certitude (futur verbe faire) – « et maladroitement, » : mise en évidence de la « gaucherie » de ces deux enfants, Antoine et Suzanne, qui ne sont pas « adroits » qui ne savent pas faire, qui sont du côté du mal... – « ce que je veux dire, » : de nouveau, tentative de la mère d'être la plus précise possible, comme si la parole était difficile, mais aussi la discussion, le dialogue. – « car ils auront peur du peu de temps que tu leur donnes, » : la conjonction de coordination introduit la cause, de nouveau, tentative d'explication mais surtout de justification, qui retourne la situation, finalement c'est Louis qui est coupable ou culpabilisé, il donne « peu », peu de lui, peu de « temps » (cruauté ironique = effectivement, Louis, qui va mourir, a peu de temps) – « du peu de temps que vous passerez ensemble » : répétition et insistance, urgence. – « – moi non plus, je ne me fais pas d’illusion, moi aussi je me doute que tu ne vas pas traîner très longtemps auprès de nous, dans ce coin-ci.

» : incise de la mère qui se met clairement du côté de Suzanne et Antoine, contre Louis.

Après l'avoir culpabilisé, avoir fait pesé sur Louis la responsabilité du comportement de ses frère et sœur, la mère s'associe à ses deux enfants présents contre l'enfant absent.

Le mot « illusion » renvoie aux désillusions que Louis a certainement entraîné chez sa mère, elle est déçue par avance.

« Illusion » = théâtre aussi.

Elle n'investit pas trop dans la présence de Louis avec une construction en parallélisme « moi non plus « // « moi aussi ».

Le verbe « traîner » = péjoratif, monte bien qu'elle a peu d'espoir en son fils aîné + répétition des formes négatives + « dans ce coin-ci » = idée de punition, d'enfermement, et dévalorisation du lieu d'habitation de la mère, Suzanne, Antoine VS Louis le voyageur.

2ème mouvement : lignes 9 à la fin – « Tu étais à peine arrivé, je t’ai vu, tu étais à peine arrivé tu pensais déjà que tu avais commis une erreur et tu aurais voulu aussitôt repartir » : la question du temps est ici très importante.

La mère raconte au passé proche ce qu'elle a ressenti, compris, su, seulement en regardant son fils. Adverbes de temps.

Mise en évidence du caractère très passager de la présence de Louis dans sa famille.

Elle pense que Louis pense qu'il s'est trompé, qu'il n'aurait pas du venir, « à peine, déjà, aussitôt » = urgence et constat de l'échec. – « ne me dis rien, ne me dis pas le contraire » : incise, implicite du jeu théâtral, l'acteur qui joue Louis doit montrer qu'il veut parler pour que sa mère, à l'impératif, lui demande de se taire (alors que paradoxalement elle ne cesse de penser qu'il faut mieux communiquer dans cette famille).

Double négation. – « – ils auront peur (c’est la peur, là aussi) ils auront peur du peu de temps » : tentative de justification et d'explication, de l'attitude de Suzanne et Antoine, en insistant sur peur = ignorance. « là aussi » = elle parle de Louis et d'elle, de tout le monde, car c'est la peur qui mine cette famille, qui l'empêche de communiquer, la peur née de l'ignorance qu'ils ont les uns des autres.

Mais aussi le « peu de temps » = ce temps qui manque pour communiquer.

Ironie cruelle encore, oui, car Louis a très peu de temps.. »

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