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Jules Ferry

Publié le 16/05/2020

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« Jules Ferry Dans le Panthéon républicain, Jules Ferry occupe une place exceptionnelle.

Auteur des lois laïques qui ont fondél'école républicaine, responsable du pari colonial qui donna à la France un empire de onze millions de kilomètrescarrés et de cinquante millions d'habitants, il contribua plus qu'aucun autre homme politique à fonder un régimedestiné à durer jusqu'en 1940 et à lui imposer sa forme quasi définitive.

Né en 1832, dans une famille de notables républicains, à Saint-Dié, dans les Vosges, Jules Ferry fut, au collège desa ville natale et au lycée de Strasbourg, un élève modèle.

Bachelier ès lettres à seize ans, étudiant en droit àParis, inscrit au barreau en 1851, il voit s'ouvrir devant lui un avenir sans nuages : une aisance assurée, quelquescauses à plaider, une collaboration régulière à la Gazette des tribunaux , des voyages à l'étranger...

Mais cet “ héritier ” est tenté par la politique.

Dès 1857, il se lie à Émile Ollivier et fréquente les milieux parisiens de la jeune opposition républicaine.

En 1860, il entre au Courrier de Paris ; il rédige en 1863, au lendemain des élections, un pamphlet retentissant : La lutte électorale en 1863 ; en 1864, il est impliqué dans le procès des Treize.

Journaliste au Temps en 1865, célèbre en 1868 par l'extraordinaire succès de sa brochure : Les Comptes fantastiques d' Haussmann , il est considéré, à cette date, comme l'un des chefs de file de l'opposition républicaine.

Aussi est-il élu, dans la sixième circonscription de Paris, membre du Corps législatif aux élections de 1869.

Dans cette Assemblée, Jules Ferry durcit son opposition à l'Empire libéral.

La crise du 4 septembre le fait entrer dans le Gouvernement provisoire qui, le 6 septembre, le charge de l'administration du département de la Seine : une tâche ingrate qu'il assume jusqu'en juin 1871.

Élu entre-tempsdéputé des Vosges, en janvier 1871, Il semble appelé à jouer un rôle important dans l'Assemblée nationale constituante mais, en butte à l'hostilitéde la majorité monarchiste, il accepte en 1872 d'être nommé, par Adolphe Thiers , ambassadeur à Athènes.

Il ne rentre à Paris qu'en mai 1873, au moment où commence l'Ordre moral, brisé, quatre ans plus tard, par la victoire électorale de l'opposition républicaine.

Ferry est alors devenu lechef influent d'une faction importante de cette opposition : la gauche républicaine.

Son mariage avec Eugénie Kestner en 1875 l'a fait entrer, enoutre, dans une des grandes “ dynasties bourgeoises ” fondatrices de l'ordre nouveau.

Aussi est-il appelé en février 1879 à faire partie du cabinet Waddington P2727 comme ministre de l'Instruction publique.

Il veut, sans plus attendre, consolider la victoire républicaine de 1877.

Cette consolidation, à ses yeux, passe tout d'abord par l'école.

Il faut arracher celle-ci à l'emprise del'Église et y imposer le credo républicain.

Instrument politique et métaphysique, son œuvre scolaire s'ordonne avec méthode entre 1879 et 1883.

L'offensivecontre l'Église enseignante s'amorce le 15 mars 1879 par le dépôt de deux projets de loi.

Le premier vise à écarterdu Conseil supérieur de l'Instruction publique les représentants de l'épiscopat ; le second prévoit la suppression desjurys mixtes institués par la loi du 12 juillet 1875 sur l'enseignement supérieur et renferme surtout un certainarticle 7 interdisant à une congrégation non autorisée la direction d'un quelconque établissement d'enseignementpublic ou privé.

Dans un climat passionnel s'engage “ la bataille de l'article 7 ” Accepté par la Chambre, cet articleest rejeté par le Sénat, le 15 mars 1880.

Ferry, en définitive, l'emporte : le Conseil supérieur est rendu à l'Université,la collation des grades est confiée de nouveau à des jurys de l'enseignement public et un décret du 29 mars 1880impose à la Compagnie de Jésus sa dissolution dans un délai de trois mois.

Ce coup de semonce à l'Église enseignante se double d'une réorganisation d'ensemble de l'Instruction publique : efforts budgétaires en faveur desétablissements d'enseignement supérieur, réforme des programmes de l'enseignement classique et de la structure de l'enseignement secondairespécial (ou technique), création d'un enseignement secondaire public des jeunes filles.

Encore plus décisives sont les mesures relatives àl'enseignement primaire P104M3 : la loi du 16 juin 1881 établit la gratuité, celle du 28 mars 1882 impose l'obligation de fréquenter l'école de six à treize ans révolus et admet dans son article 2 le principe de laïcité.

En moins de quatre ans, actes législatifs, crédits budgétaires, instructionspédagogiques, discours parlementaires et conférences publiques témoignent d'une pensée cohérente qui lie étroitement instruction, politique etmétaphysique et vise à ancrer définitivement dans la mentalité nationale l'institution républicaine.

Celle-ci doit montrer aussi qu'elle est en mesure de rendre à la France “ son rang de grande puissance ” en Europe et dans le monde.

Quand, en1880, se pose la question tunisienne, Jules Ferry devenu président du Conseil n'a pas, semble-t-il, de doctrine coloniale : tout au plus est-ilsensible à l'attitude bienveillante de l'Allemagne et de l'Angleterre, aux ambitions africaines de l'Italie, aux pressions de certains milieux d'affaires etaux conseils du consul de France, Roustan.

Il n'en fait pas moins un pas décisif en invitant la Chambre à voter les crédits nécessaires pour mettreun terme aux incursions répétées de tribus tunisiennes (les Kroumirs) dans le Constantinois.

Présentée comme une simple opération de policefrontalière, l'expédition militaire déclenchée le 22 avril 1881 aboutit à la signature du Traité du Bardo P104M4 le 12 mai.

Désormais, l'élan est donné. Harcelé à la Chambre par les critiques de la gauche radicale et de la droite conservatrice, en butte à l'indifférence ou à l'hostilité d'une grande partiede l'opinion, Jules Ferry impose sa politique d'expansion coloniale : intervention à Madagascar, appui au Congo à l'action de Savorgnan de Brazza E013 et surtout poursuite obstinée de la conquête du Tonkin.

C'est précisément à propos du Tonkin (“ l'échec de Lang-Son ”) que, le 30 mars 1885 P104M1 , le ministre “ colonisateur ” est mis en minorité à la Chambre.

Pourtant, en moins de cinq ans, il vient de fonder le second empire colonial français que ses successeursachèveront de constituer entre 1885 et 1914.

Pour ce patriote vosgien s'est imposé progressivement un impératifcatégorique : rendre à la patrie humiliée et mutilée sa place en Europe et dans le monde.

Or une grande puissancedoit non seulement fortifier sa présence physique et diplomatique au-delà de ses frontières, il lui faut aussi accroîtresa force économique par le développement de son commerce extérieur et de ses industries et remplir envers lespeuples indigènes son “ devoir supérieur de civilisation ”.

Apre à fonder une France forte, prospère, respectée dans le monde et irréductiblement libérale et républicaine, Ferry ne peut après 1885 sedésintéresser des affaires nationales.

En 1887, il se rend en Algérie et en Tunisie pour un voyage d'étude et d'information.

Très tôt, il se jette avec. »

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