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Juan Perón

Publié le 16/05/2020

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« Juan Perón Juan Domingo Perón disparu en 1974, c'est la fin d'une ère de l'histoire argentine une ère marquée de retournementsspectaculaires, de rebondissements imprévisibles et de situations ambiguës où le paradoxe le dispute au cocasse.Mais dans le contexte latino-américain, c'est peut-être aussi un chapitre qui s'achève celui des mouvementspopulistes rassemblant tout un peuple, gauche et droite étroitement mêlées, autour d'un seul homme, d'un nom.

Lecaudillisme est une tradition solidement ancrée et difficile à saisir de l'extérieur dans toute son ampleur.

En ce sens,Juan Perón est indissociable de son pays : il a personnifié un mythe puissant et, même si les derniers mois de sa vieont été marqués du sceau cruel et impitoyable de l'indécision, sinon de l'impuissance, son empreinte demeurera. Il était né à Lobos, le 8 octobre 1895, non loin de Buenos Aires, dans une famille d'éleveurs.

C'est dans la vasteferme paternelle qu'il prit goût aux exercices physiques, qu'il continua de pratiquer sa vie durant.

La carrière militaires'ouvre très tôt pour lui : à quinze ans déjà, il entre à l'École des cadets.

C'est sans doute un bon élève, puisque,en 1913, il est sous-lieutenant et, quand il s'inscrit à l'École supérieure de guerre, en 1926, il est capitaine. Si la seconde moitié du siècle dernier fut particulièrement fertile en événements souvent sanglants en Argentine,depuis le début du XXe siècle, les gouvernements constitutionnels se succèdent régulièrement sans trop de heurts,sous l'œil vigilant des forces armées qui ne dédaignent pas à l'occasion de mettre la main à la pâte.

C'est ce quiarrive en 1930 à Hipolito Yrigoyen, qui est déposé par les militaires deux ans après sa réélection.

A l'époque, Perónest encore simple secrétaire du ministre de la Guerre.

Il continue de parfaire sa formation et se trouve en postecomme attaché militaire à Santiago du Chili de 1936 à 1938.

Aurelia Tizon, sa première femme, meurt à ce momentd'un cancer.

Une année plus tard, un voyage d'études en Italie lui permet de prendre directement contact avec lesthéories fascistes de Mussolini : il en retiendra quelques bribes et ne reniera jamais ses sympathies pour les forcesde l'Axe. De retour en Argentine, Perón, devenu colonel, est appelé à diriger les cours d'une école militaire de la région deMendoza.

Il met à profit ses loisirs pour approfondir ses connaissances professionnelles, mais aussi pour réfléchir aucontenu nationaliste des idées fascistes recueillies en Europe.

En juin 1943, un nouveau coup d'État militaire va luidonner sa chance.

Il s'empressera de la saisir et, dans le cabinet constitué par Pedro Pablo Ramirez, il se choisira unposte apparemment modeste : le secrétariat au Travail.

Tirant les enseignements de ce qu'il a vu en Italie et avecune science consommée de l'utilisation de son pouvoir charismatique, Perón s'emploie à canaliser en sa faveur lavolonté diffuse des masses populaires et leurs aspirations vers le mieux-être.

En jetant les bases d'un syndicalismepuissant et fortement structuré, il définit en quelque sorte l'existence politique d'une vaste couche de la population,maintenue en marge par les classes possédantes.

En même temps, il assure ses arrières : c'est dans les"descamisados" qu'il puisera sa force. Juan Perón n'était pourtant pas seul dans cette tâche.

A ses côtés, il y avait Eva Duarte Evita et mieux quepersonne, la seconde femme de Perón savait trouver les mots qu'il fallait pour s'adresser à la foule.

Douce d'unevolonté peu commune sous un aspect physique fragile, l'éloquence marquée au coin d'un zeste de démagogie, Evitapersonnifiait une générosité sincère toujours prompte à se porter au secours des déshérités.

D'humble extraction,cette frêle "madone des sans-chemises" galvanisait les partisans de son mari.

Grâce à elle, il a pu se tirer de plusd'un mauvais pas. Cependant, les ambitions du colonel Perón commencent visiblement de préoccuper ses pairs et, le 9 octobre 1945, ilest non seulement relevé d'autorité de ses fonctions, mais encore incarcéré dans la petite île de Martin Garcia, dansle rio de La Plata.

Une semaine plus tard, le 17 octobre, c'est la fameuse journée des descamisados, l'heure degloire, sinon de triomphe, de Perón.

Descendus par milliers dans les rues de Buenos Aires, les militants péronistesrépondent présents à l'appel d'Evita : les autorités s'émeuvent, craignent l'émeute et relâchent le prisonnier.

Devantla Casa Rosada, siège du gouvernement, c'est le délire : à côté d'Edelmiro Farrell, chef du cabinet, Perón parade,s'estime plébiscité par la foule, et s'empare du pouvoir.

L'idylle entre le couple-mascotte et ses supportersenthousiastes durera jusqu'en 1955.

En 1946, Perón gagne l'élection présidentielle, ayant su à son habitude tirer lemaximum de profit d'une maladresse de S.

Braden, alors ambassadeur des États-Unis à Buenos Aires.

Ce dernieravait en effet publié un "Livre bleu" sur les sympathies fascistes du chef de l'État.

Cette mise en garde avait étéinterprétée comme une ingérence dans les affaires intérieures du pays, et Perón avait lancé le slogan "Braden ouPerón".

Naturellement, ce fut lui qui l'emporta. Ce premier mandat se déroule sous des auspices favorables.

L'Argentine est riche, ayant bénéficié de ventesfructueuses de blé et de viande : Perón a les moyens de mettre en œuvre une politique sociale avancée.

Lessyndicats lui en garderont gré.

Il manœuvre habilement au fil des ans, mais son grand dessein demeure detransformer l'Argentine en un pôle essentiel de la politique latino-américaine, projetant des alliances et ne reculantpas devant l'intrigue. En 1949, Perón modifie la Constitution afin de solliciter un second mandat consécutif.

Il est réélu en 1951, mais déjàl'orage se dessine.

En 1950, la mort d'Evita, malade de leucémie, n'arrange rien.

La situation économique se dégraderapidement, les caisses de l'État se vident, la répression se durcit, les libertés individuelles sont restreintes, desjournaux ont maille à partir avec le pouvoir, des scandales éclatent, la corruption fleurit.

Bien que Perón ait rétablil'enseignement religieux obligatoire dans toutes les écoles, les antagonismes avec l'Église montent, en raison. »

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