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Jozef Pilsudski

Publié le 16/05/2020

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« Li Hong-tchang Tout autant que la figure shakespearienne de l'impératrice douairière Ts'eu-Hi, la personnalité du Grand Secrétaire Li Hong-tchang dominede haut l'histoire du régime mandchou au cours des quarante dernières années du XIXe siècle.

Le nom de ce représentant accompli d'uneclasse sociale qui ne cessa de fournir pendant des siècles ses cadres administratifs et ses grands commis à l'Empire chinois reste, eneffet, intimement associé aux efforts déployés par toute une génération pour moderniser une machine gouvernementale de plus en plusdésuète et pour sauver du naufrage une culture millénaire menacée par l'expansionnisme des grandes puissances occidentales. Né à Hefei, en Chine centrale, dans une famille de lettrés traditionnels, Li Hong-tchang paraissait tout naturellement promis à unehonorable carrière administrative.

Brillant élève, il gravit très rapidement les échelons du cursus universitaire : licencié à vingt et un ans,docteur trois années plus tard, neuf ans seulement après le succès de son propre père à l'examen tant convoité ouvrant aux lauréatsl'accès de la haute administration.

Conformément à la coutume qui réservait alors les postes subalternes de l'Académie impériale auxcandidats les plus précoces et les plus doués, c'est dans cette pépinière des hauts dignitaires du régime qu'il fit ses premiers pas defonctionnaire.

La terrible crise de la révolte des Taiping allait tout à la fois interrompre une carrière commencée sous des auspicesparticulièrement favorables et lui donner, en contrepartie, l'occasion de faire montre de dons exceptionnels de négociateur etd'organisateur.

Rentré précipitamment dans sa province natale pour y mettre sur pied, dès 1854, des milices capables de s'opposer à lapoussée des rebelles hérétiques, il lie pour une dizaine d'années son destin au sort des "grands capitaines" qui, à la tête d'arméesprovinciales encadrées parfois par des conseillers militaires étrangers, ont entrepris la reconquête de la vallée du Yang-tseu pour lecompte du gouvernement central.

Étonnante atmosphère, au reste, que celle des "états-majors" privés où se côtoient lettrés et militaireset dans lesquels la conduite des opérations va de pair, comme c'est le cas dans l'entourage de Tseng Kouo-fan, l'ancien condisciple dupropre père de Li, avec un travail de modernisation et de reconstruction morale.

Li Hong-tchang, qui sert successivement sous les ordresde Fu-tsi, un général mandchou, puis de Tseng Kouo-fan, se voit, en l'espace de quelques années, confier des responsabilitéséquivalentes à celles d'un préfet, d'un intendant de circuit et, pour finir, d'un gouverneur de province.

Dès 1861, donc, il organise, avec letitre de gouverneur du Jiangsu, sa propre armée, ou armée des Volontaires de la Houai, qu'il double d'un corps d'élite commandé par desofficiers britanniques.

C'est ainsi qu'au terme d'une campagne compliquée, marquée par les rivalités opposant entre eux lescommandants des troupes loyalistes, il prend part en 1864 à la reconquête de Nankin, la capitale du Sud, ce qui lui vaut de figurer aunombre des restaurateurs du pouvoir impérial. Anobli pour les services éminents rendus tout au long de la lutte contre les Taiping, Li Hong-tchang est désormais un homme politique detout premier plan auquel le gouvernement de Pékin aura recours chaque fois qu'il s'agira de régler un problème particulièrement délicat.C'est ce qui explique que son activité s'exerce souvent en dehors des limites des postes de première importance qui lui sontsuccessivement confiés, à savoir le gouvernement général des deux provinces du Bas Yang-tseu jusqu'à 1868, puis celui de la moyennevallée après un voyage triomphal à la capitale.

Cinq ou six années lui suffisent donc pour venir à bout du soulèvement des bandes Nien,au Shandong, pour apaiser les émeutes anti-chrétiennes qui risquaient d'entraîner une intervention armée étrangère au cœur même dupays, dans le lointain Sichuan, pour obtenir la pacification des Miao du Hunan, une population allogène entrée en dissidence, pour prendrela direction des opérations menées contre les rebelles musulmans d'Asie centrale et pour éviter par des négociations de dernière minute àTianjin une crise militaire franco-chinoise.

Cette activité inlassable ne l'empêche pas de s'intéresser directement à la modernisation dupays et de fonder, par exemple, à Nankin le premier arsenal chinois. La période 1872-1895 marque l'apogée de sa carrière politique.

Cumulant bientôt les titres de Grand Secrétaire, de Grand Tuteur du princehéritier, de surintendant du commerce pour la Chine du Nord et de gouverneur de la province métropolitaine du Petchili, il exerce pendantplus de vingt ans depuis ses bureaux de Tianjin un contrôle de fait sur la diplomatie et les relations étrangères de l'Empire.

Nul ne paraîtplus apte, en effet, que ce vieux routier des affaires à traiter avec les puissances occidentales auxquelles vient bientôt se joindre le Japon; son habitude des négociations avec les étrangers, ses nombreuses relations d'amitié avec des membres de la colonie européenne deShanghai tissées à l'époque de la lutte contre les Taiping, sa participation même à plusieurs entreprises économiques et sa connaissancedu monde des affaires, tout le prédispose à jouer le rôle d'une sorte de comprador général du gouvernement chinois.

Cependant, noncontent d'agir en tant qu'intermédiaire entre deux cultures, Li Hong-tchang fait tout son possible pour stimuler l'intérêt de sescompatriotes pour les techniques occidentales.

C'est ainsi qu'il patronne des écoles et s'occupe de l'envoi d'étudiants chinois à l'étranger,qu'il investit de l'argent dans la première compagnie maritime utilisant des steamers, la Tchao-chang-kiu, qu'il s'occupe, dès 1876, de laconstruction de la première ligne de chemin de fer créée sur le continent et qu'il établit en 1881 la jonction entre les deux embryons deréseaux télégraphiques mis en fonction autour des deux métropoles économiques, Shanghai et Tianjin.

Dans l'esprit des protagonistes dumouvement des "affaires à l'occidentale", l'adoption des techniques étrangères doit viser à renforcer la puissance du vieil empire face auxambitions des grands pays impérialistes.

La Chine doit, à l'imitation de son voisin le Japon de Meiji, maîtriser les connaissancesoccidentales pour pouvoir disposer d'une armée moderne.

Deux projets tiennent particulièrement à cœur à Li Hong-tchang : la créationd'une Académie militaire et la constitution d'une flotte de guerre capable de tenir en échec les vaisseaux de guerre omniprésents desgrandes puissances.

La lenteur des progrès réalisés dans ce dernier domaine le contraint d'adopter dans tous les conflits diplomatiques etmilitaires une attitude "réaliste" de conciliation.

Il n'est, en effet, guère de négociation d'où le Grand Secrétaire soit absent : traité decommerce avec le Japon (1871) et discussions sur le statut des îles Ryukyu (1880), convention de Chefoo avec la Grande-Bretagne,capitulation devant les exigences françaises à l'issue de la guerre du Tonkin (1885), pourparlers sino-japonais au sujet de la souverainetéde la Corée (1883 et 1893).

Dans cette longue série d'humiliations nationales causées en réalité par le conservatisme du gouvernementde Pékin, Li Hong-tchang finit par apparaître constamment dans le rôle d'un liquidateur.

L'intransigeance montrée par le gouvernementjaponais lors des négociations de Shimonoseki qui mettent fin à la guerre de 1895 porte un coup terrible à la réputation du vieil hommed'État.

C'est un politicien aux trois quarts discrédité qui représente son pays au couronnement de Nicolas II, à Saint-Pétersbourg, et quiconclut l'accord secret autorisant la Russie à étendre son influence en Mandchourie (1896).

Au retour d'un tour du monde triomphal qui lemet à même de rencontrer le Kaiser, Bismarck, la reine Victoria et le président Cleveland, le Grand Secrétaire est maintenu dans unesemi-disgrâce.

Suspect tout à la fois aux yeux des réformateurs qui le tiennent à l'écart de la réforme avortée des Cent Jours (été 1898)et à ceux de l'impératrice douairière qui l'envoie surveiller les activités des groupes révolutionnaires de la province du Guandong, il connaîtun ultime moment de gloire au moment de la révolte des Boxers.

Après avoir quelque temps tergiversé et prêté une oreille complaisanteaux propos des révolutionnaires républicains qui lui offraient la présidence d'une république sudiste indépendante, il quitte son poste degouverneur général des deux Kouang pour se présenter une dernière fois en médiateur entre une Cour aux abois et des armées alliéestriomphantes.

Il meurt le 7 novembre 1901, trois mois seulement après avoir signé le traité marquant le début de l'écroulement del'empire qu'il avait passé sa vie à servir.. »

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