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Jordanie (1999-2000): Début de règne en demi-teinte

Publié le 18/09/2020

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« Jordanie (1999-2000): Début de règne en demi-teinte La première année de règne d'Abdallah II, après le décès du roi Hussein le 7 février 1999, aura confirmé l'étroitesse des marges de man œuvre du royaume hachémite, à l'intérieur comme à l'extérieur de ses frontières.

Certes, mal connu de ses sujets, le jeune monarque a su imposer son style direct de militaire, pour dénoncer, par exemple, les lacunes des services publics.

À l'échelle régionale, le fils aîné de Hussein semblait vouloir incarner une nouvelle génération de dirigeants arabes.

Les bonnes relations qu'il entretenait avec Bachar el-Assad avant même que ce dernier n'accède à la présidence syrienne, en juillet 2000, ont du reste couronné le net rapprochement syro-jordanien opéré à partir du printemps 1999. Outre la coopération avec Damas (dans le domaine hydraulique, notamment), Abdallah a tenté de renforcer les liens avec Riyad et Koweït.

Mais la rancune née des prises de position d'Amman durant la guerre du Golfe (1991) et une conjoncture moins florissante que jadis ont expliqué les réticences des pétromonarchies à matérialiser certaines aides ou à recourir de nouveau à la main-d' œuvre jordanienne.

Homme clé du rapprochement avec le Golfe, l'ancien Premier ministre Abdelkarim Kabariti a dû quitter ses fonctions de chef de la Cour royale en janvier 2000, après des mois de rivalités incessantes avec le chef en titre du gouvernement. Malgré une volonté affichée de libéraliser les médias, notamment, les réformes se sont heurtées à des pesanteurs internes (corruption, tribalisme, un certain traditionalisme illustré par les "crimes d'honneur").

Les jeux politiciens ne passionnaient guère une opinion préoccupée par la persistance de la crise économique, le chômage et l'inflation.

La privatisation, condition sine qua non du renouvellement des aides du FMI et des pays occidentaux, s'est accélérée.

Les pays occidentaux demeuraient, avec la Turquie, voire avec Israël (sur le plan stratégique), les partenaires privilégiés du pays, l'assistance américaine n'empêchant pas les échanges avec l'Irak. Enfin, si la maison royale a mis entre parenthèses ses propres dissensions, c'est le devenir même de la "famille jordanienne" qui a suscité des appréhensions.

Du fait des échéances diplomatiques régionales (phase finale du calendrier israélo-palestinien fixé par l'accord d'Oslo et internationales (élection présidentielle américaine en novembre 2000), le débat, récurrent, sur les relations à venir avec l'entité palestinienne n'a fait que s'intensifier. Interprété comme un ballon d'essai en faveur d'une confédération transjordanienne, un livre d'Adnan Abu Odeh a ainsi avivé les craintes de milieux nationalistes transjordaniens prompts à mettre en doute la loyauté des sujets originaires "de l'autre rive du Jourdain" (c'est-à-dire la moitié de la population jordanienne, qui est d'origine palestinienne).

Rappelé au Palais comme conseiller politique du roi en 1999, A.

Abu Odeh a été poussé à la démission en avril 2000, à la suite des polémiques relancées par l'ouvrage.

Et c'est avec la priorité affichée de préserver l'unité nationale qu'a été nommé, au début de l'été 2000, un nouveau gouvernement, sous la conduite d'Ali Abu al-Ragheb, jusque-là président de la Commission de l'économie et des finances à la Chambre basse.

Investie par 74 députés sur 80 (un record historique), au moment même des négociations de Camp David II (Israël-Palestine), la nouvelle. »

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