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JOINVILLE

Publié le 18/05/2020

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« JOINVILLE 1224 ?-1311 JEAN DE JmNVILLE, •énéchal de ChampagDe, va"al du comte Thibault qui était au"i roi de Navarre, avait environ vingt-quatre ans quand, au moins d'août 1248, il s'embarqua à Marseille, avec le roi Louis IX et la fleur de la noblesse française, pour entreprendre la septième croisade, pieuse aventure qui finit assez mal, après avoir retenu Joinville six années hors de France.

Le sénéchal était octogénaire quand, en 1305, la reineJeanne de Navarre, femme de Philippe le Bel et fille de son suzerain, lui demanda d'écrire le Livre des saintes paroles et des bons faits de Louis IX qui, ayant fini d'être roi sur la terre en 1270, était devenu saint dans le ciel en 1297· Depuis un demi-siècle, Joinville racontait la septième croisade, qui avait été la grande aventure de sa vie, au demeurant fort paisible.

Il en parlait avec tant de verve, de liberté et de dévotion pour le saint roi que la reine Jeanne, en s'adressant à lui, pensait bien que l'hagiographie de rigueur se lirait comme une histoire.

Il est permis de croire que la chronique, achevée en 1309, ne fut pas composée tout entière après la canonisation.

Joinville ne se contentait pas de parler ses histoires, il les avait écrites.

Le récit de la croisade, qui constitue le gros du texte, n'est pas d'une autre encre, elle est d'un autre ton, d'un autre âge que le pieux panégyrique dont le vieux sénéchal enveloppa ses souve­ nirs de campagne pour répondre à l'attente de la reine et transformer en vie de saint les mémoires d'un jeune capitaine qui vénérait son maître mais qui parlait de lui-même plus encore que du roi.

L'élévation du roi Louis à la sainteté ne surprit pas Joinville : la sainteté se dégageait si naturellement des propos et des actes du monarque que, lorsque le sénéchal lui consacra un autel dans la chapelle de son château, la dévotion du féal n'eut pas à se modifier pour devenir la dévo­ tion du fidèle, et Joinville s'agenouilla pour la prière dans le même sentiment de vénération totale qu'il l'avait fait pour l'hommage.

En somme, à trente ans, la vie héroïque du sénéchal était achevée.

Non que, de 1254 à 1317 ou 1319, il ait fait retraite.

Il se vit confier encore des missions délicates, qu'il accomplit avec bonheur.

Mais, dans cette période relativement paisible, la première tâche qu'il s'imposa fut d'assurer le bonheur de ses vassaux.

En quoi il fut moins saint mais plus raisonnable que le roi Louis; car, quand celui-ci se croisa de nouveau pour aller, en 1270, trouver devant Tunis une mort inutile, Joinville refusa de le suivre et répondit tout carrément : «Si j'en voulais ouvrer au gré de Dieu, je demeurerais ici· pour mon peuple aider et défendre; car si je perdais mon corps en l'aventure du pèlerinage de la croix, là où je vois tout clair que ce serait au mal et au dommage de ma gent, j'en courroucerais Dieu, qui perdit son corps pour son peuple sauver.

» On ne saurait mieux dire.

Le bon sens et la bonté tenaient lieu de sens politique à ce seigneur qui n'avait pas compris grand-chose aux intrigues, complications, manœuvres de « sa » croisade mais qui, lorsque tout le conseil pressait le roi de faire prompt retour en France, s'opposait seul à cette fuite et déclarait que, pour lui, il ne partirait pas (alors qu'il en avait la plus grande envie) avant que ne soient délivrés « les pauvres prisonniers qui ont été pris au service de Dieu et du roi, et qui jamais n'en sortiront si le roi s'en va ».

Tant avait-il raison que Louis, après avoir boudé jusqu'au soir, se rallia à son avis et demeura pour le salut des siens.. »

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