JOINVILLE
Publié le 09/12/2021
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Champenois comme Villehardouin, Jean, sire de JOINVILLE passe une partie de ses jeunes années à la cour de Thibaut de Champagne, son tuteur. Il se croise en 1248. A Chypre, saint Louis le prend à son service. Après la bataille de Mansourah, Joinville est fait prisonnier avec le roi, puis racheté en même temps que lui. Jusqu'en 1254, date de leur retour en France, les deux hommes ne se quittent guère. En 1267, saint Louis lui demande de se croiser à nouveau. Désapprouvant cette expédition, Joinville refuse de l'accompagner. Il ne reverra plus le roi qui, en 1270, meurt de la peste à "l'unis. Peu après la canonisation de saint Louis (1297), Joinville est prié d'écrire la vie du roi. Il termine son ouvrage en 1309. Il était resté d'une étonnante verdeur : en 1315, il participa encore à une expédition militaire.
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JOINVILLE
Champenois comme Villehardouin, Jean, sire de JOINVILLE passe une partie de ses jeunes années à la cour deThibaut de Champagne, son tuteur.
Il se croise en 1248.
A Chypre, saint Louis le prend à son service.
Après labataille de Mansourah, Joinville est fait prisonnier avec le roi, puis racheté en même temps que lui.
Jusqu'en1254, date de leur retour en France, les deux hommes ne se quittent guère.
En 1267, saint Louis lui demande de se croiser à nouveau.
Désapprouvant cette expédition, Joinville refuse del'accompagner.
Il ne reverra plus le roi qui, en 1270, meurt de la peste à "l'unis.
Peu après la canonisation desaint Louis (1297), Joinville est prié d'écrire la vie du roi.
Il termine son ouvrage en 1309.
Il était resté d'uneétonnante verdeur : en 1315, il participa encore à une expédition militaire.
La Vie de saint Louis.
L'ouvrage comprend un prologue et deux parties inégales :
I.
Les « saintes paroles » du roi, c'est-à-dire la conception qu'il se faisait des vertuschrétiennes (III-XIII).
— II.
Ses « bons faits », et plus particulièrement son rôle dans laseptième croisade, que Joinville accomplit à ses côtés (XIV-CXLVIII).
UN TÉMOIGNAGE
Les précédents biographes de saint Louis (des religieux écrivant en latin) avaient surtout retenu sa dévotion.Joinville, sans méconnaître cet aspect du personnage, insiste davantage sur ses « bons faits s.
C'est donc un roichevalier qu'il nous présente.
Mais il en dessine un portrait nuancé.
Il le montre craintif devant sa mère, froid enverssa femme et ses enfants, jaloux de son autorité, plus sévère que tendre.
Non point qu'il lui reproche ce qui peutnous apparaître comme une marque de la faiblesse humaine.
L'admiration qu'il a pour lui est sans réserve.
Il se borneà nous apporter loyalement son témoignage.
Par la même occasion, il fait ingénument son propre portrait et, lorsqu'ilse compare à son maître, c'est toujours avec humilité.
Sa franchise et sa simplicité forcent l'estime.
Joinville est unhomme courageux, un coeur droit, un excellent chrétien.
UN AIMABLE RÉCIT
Le livre est mal composé.
Les deux parties s'enchevêtrent.
Redites et digressions abondent.
On voit bien quel'écrivain est un amateur et un vieil homme.
Mais ce vieil homme a gardé une mémoire très fraîche.
Observateurattentif et amusé, toujours de bonne humeur, il ressuscite le passé avec sa couleur et sa vie et jamais cetteévocation ne donne une impression d'effort.
Il est la spontanéité même.
Il n'est pas moins bon peintre des âmes quedes choses.
Une intuition bienveillante le guide.
Il sait se garder de l'attendrissement facile.
Mais la misère deshommes lui inspire une généreuse pitié.
Dans les moments pathétiques il laisse paraître une émotion virile et saine..
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