Joachim Du Bellay :Regrets, I

« Camille Leroy 3º Filología Francesa Joachim Du Bellay Regrets, I Je ne veux point fouiller au sein de la nature, Je ne veux point chercher l’esprit de l’univers, Je ne veux point sonder les abîmes couverts, Ni dessiner du ciel la belle architecture. Je ne peins mes tableaux de si riche peinture, Et si hauts arguments ne recherche à mes vers : Mais suivant de ce lieu les accidents divers, Soit de bien, soit de mal, j’écris à l’aventure. Je me plains à mes vers, si j’ai quelque regret : Je me ris avec eux, je leur dis mon secret, Comme étant de mon c œ ur les plus sûrs secrétaires. Aussi ne veux-je tant les peigner et friser, Et de plus braves noms ne les veux déguiser Que de papiers journaux ou bien de commentaires. Ce poème aborde la tématique de l´évolution de la tache du poète. C´est un sonnet formé de deux quatrains et de deux tercets de rimes Marotiques.

Les deux quatrains et le premier tercet ont une fonction de comparant et le deuxième tercet est le comparé. Dans les deux quatrains on trouve, sous la forme d´une énumération, une déclaration des intentions de l´auteur.

Les quatres premiers vers déclare une rupture avec la tradition, marquée par la poésie de la Pleiade.

Pour cela il fait recour à une anaphore (Je ne peux…) Dans les quatres vers suivants, Du Bellay renonce aux aspirations humanistes et à la poésie intellectuelle parsemée de symboles et de figures.

Il fait un rejet des essais poétiques antérieures. Alors se produit une opposition.

Jusqu´à présent il parlait de ce qu´il ne voulait pas faire, mais à partir du premier tercet, il va évoquer ses véritables intentions, ce qu´il veut transmettre à travers ses oeuvres.

Le premier tercet fait une comparaison entre ses vers et des secretaires.Il se confie à son écriture comme à un être qui l´écoute, un compagnon à qui il peut raconter ses secrets: vers 11, (…plus sûrs secrétaires). Puis vient la déduction de tous ce qu´il a exprimé jusqu´à maintenant.

Le dernier tercet recueille toutes ses idées et en fait une conclusion finale. Joachim Du Bellay veut expliquer à travers ce poème, la simplicité de ses vers.

Il veut refléter la vérité et ne pas l´orné de beauté et de compléxité du Pétrarquisme; simplement laisser les vers exprimer ce qu´il ressent. Ce poème représente une vrai déclaration des intentions du poète face au recueil qu´il commence à écrire. À partir de ce moment il va écrire une poésie plus intime, il va parlé à lui même, ce réconcilier comme poète avec lui même et d´une certaine façon, renoncer à l´apparence trompeuse de l´Italie.

Il ne cherche plus les symboles, les figures et les images typiques, mais juste l´authenticité.. »