Jean Vauthier (1910-1992)

Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Jean Vauthier1910-1992On se souvient du Capitaine Bada et du Personnage combattant, ce dernier remarquablement interprété par Jean-Louis Barrault au Petit-Marigny, en 1956. Ce document contient 75 mots soit 0 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Culture générale.

VAUTHIER Jean. Auteur dramatique français. Né en Belgique de parents français le 20 septembre 1910. Dessinateur au journal Sud-Ouest jusqu’en 1949, il avait décidé de se consacrer au théâtre sur le seul encouragement de sa mère et de son frère. André Reybaz, jeune animateur, lui demande un impromptu pour le festival d’Arras (L'Impromptu d’Arras, 1951) et décide de monter Le Capitaine Bada dans un minuscule théâtre : le Théâtre de poche à Montparnasse (janvier 1952). Bada est taillé dans l’étoffe dont on fait les héros mystiques : c’est aussi et surtout un « être de discours », qui ne se maintient dans l’existence que pour autant qu’il parle. Son histoire prend vite les dimensions d’une épopée dont le héros serait le poète aux prises avec la vie qui le bafoue sans cesse. Ce n’est qu’en 1966 que Marcel Maréchal redécouvre Bada et l’impose à l’attention des nouvelles générations de spectateurs et incite Vauthier à écrire Le Sang (1970). L’œuvre de ce dramaturge est l’une des plus contradictoires qui soient aujourd’hui. Elle tire son principe d’unité de postulats divergents et, malgré la cohérence des thèmes qu’elle propose, elle ne laisse pas apercevoir facilement sa logique interne. Vauthier observe l’homme de divers points de vue et garde une constante lucidité par rapport à lui. La bonté demeure cependant la vertu essentielle de son théâtre. Le poète bafoué et ridiculisé par la société, la femme infidèle à sa mission, l’abâtardissement et la dévaluation des énergies créatrices, la difficulté éprouvée à restaurer des vérités dégradées et à rétablir un contact direct avec les forces primordiales du monde restent ses thèmes favoris. Fortissimo ou Le Personnage combattant (1956) met un unique personnage en scène (à l’exception d’un garçon d’hôtel assez mystérieux et qui parle très peu) mais jamais le dramaturge ne tombe dans le monologue long et ennuyeux : bien au contraire la pièce est pleine de vie. On doit également à Jean Vauthier La Nouvelle Mandragore (1952), Le Tramway (1954), Les Miracles (1957), Le Rêveur (1961), Badadesques (1965), ainsi que le scénario et les dialogues d’un film : Les Abysses (1961).