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Jean Jaurès

Publié le 16/05/2020

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« Jean Jaurès Jean Jaurès est la figure de proue du socialisme français avant 1914.

Il naquit le 3 septembre 1859 à Castres dansune famille d'origine bourgeoise : son arrière-grand-père maternel fut maire de Castres et professeur de philosophieau collège municipal ; son père, négociant malheureux, possédait près de Castres, à la Fédial, une petite ferme desix hectares.

La famille vivait médiocrement.

Jean Jaurès et son frère entrèrent comme boursiers au collège deCastres en 1869, grâce à l'intervention d'un cousin, l'amiral Jaurès.

Jean Jaurès est bien le fils de cette bourgeoisiedes "nouvelles couches", proche du monde rural, si caractéristique des débuts de la Troisième République.

Il est etrestera un provincial, enfant de cette terre de l'Albigeois dont il parle le patois.

L'inspecteur général Deltour, entournée à Castres, remarqua les qualités exceptionnelles du jeune élève de rhétorique et le fit entrer en 1876 aucollège Sainte-Barbe, à Paris, pour préparer le concours d'entrée à l'École normale supérieure.

Reçu premier, en1878, dans une promotion qui comprend Bergson, puis agrégé de philosophie, Jaurès regagne le Sud-Ouest etenseigne deux ans au lycée d'Albi, avant d'être nommé, en 1883, maître de conférences à la Faculté des lettres deToulouse. Républicain, collaborateur de La Dépêche, il figure en 1885 sur la liste des républicains dans le Tarn et est élu, àvingt-six ans, député.

Il siège parmi les opportunistes et ne se sépare pas d'eux lors des scrutins importants : ilvote notamment les crédits pour le Tonkin.

Mais il se distingue par son désir de fonder une démocratie sociale.

En1887, il rapporte la proposition de loi instituant des délégués mineurs.

Il se préoccupe de la législation sociale.Cependant, il est alors éloigné du socialisme.

A ses yeux, face au péril boulangiste, prime la défense républicaine.Aux élections de 1889, marquées par le retour au scrutin d'arrondissement, Jaurès est battu dans la premièrecirconscription de Castres par le conservateur Abrial, soutenu par le baron Reille et son gendre le marquis deSolages, qui sont à la tête des mines de Carmaux. Après son échec, au long d'années décisives, Jaurès évolue vers le socialisme.

Revenu à la Faculté de Toulouse, iltermine ses thèses, soutenues en 1892.

Dans sa thèse principale : De la réalité du monde sensible, Jaurès, entrel'idéalisme et le positivisme absolu, affirme que la réalité est une synthèse de la matière et de l'esprit.

Sa thèse estnourrie de Plotin, mais aussi, à travers Boutroux et Lachelier, de Leibniz.

Sa thèse latine est consacrée aux originesdu socialisme allemand (De primis socialismi germanici lineamentis apud Luther, Kant, Fichte, Hegel).

Elle montre quele socialisme allemand trouve ses racines dans l'idéalisme. Si ce travail lui a fait découvrir Lassalle et Marx, Jaurès connaît d'autre part la tradition française du socialismeutopique par l'intermédiaire de la Revue socialiste de Benoît Malon.

Non moins importante dans l'évolution de Jaurèsvers le socialisme est l'influence de Lucien Herr, le bibliothécaire de l'École normale supérieure.

Pour Jaurès, lesocialisme ne se sépara jamais d'un projet éthique et de la volonté d'éducation du peuple.

A ses yeux, l'idée dejustice est indispensable à l'intelligibilité de l'histoire au même titre que l'évolution des rapports de classe. Autant que les découvertes intellectuelles, l'expérience des luttes sociales est déterminante dans l'évolution deJaurès.

En 1892, il prend la défense des mineurs de Carmaux en grève et, le 22 janvier 1893, lors d'une électionpartielle entraînée par la démission du marquis de Solages, il est élu député de la deuxième circonscription d'Albi.

S'ilaccepte le programme du Parti ouvrier français de Jules Guesde, il se présente comme républicain socialiste.

Il vademeurer député de Carmaux jusqu'à sa mort, sauf de 1898 à 1902.

Le contact avec les mineurs, les verriers, lespetits paysans de sa circonscription, voire les bourgeois républicains qui lui apportent leurs voix, contribua à nourrirsa réflexion politique et sociale. Revenu à la Chambre après ces années déterminantes pour son évolution, Jaurès apparaît très vite, au côté deMillerand, comme l'un des leaders du socialisme français.

Socialiste indépendant, il se refuse à choisir l'une desfractions entre lesquelles se partage un socialisme divisé.

Si, comme beaucoup, il croit alors à l'imminence de lavictoire du socialisme et de la révolution, les événements démentent ses espérances.

Comme Guesde, Jaurès estbattu aux élections de 1898.

La montée de l'antisémitisme et du nationalisme, l'affaire Dreyfus le déterminent às'engager aux côtés des "intellectuels", dans le camp dreyfusard, alors que de nombreux socialistes préfèrent ne pasprendre parti.

Jaurès est favorable à la participation de Millerand au gouvernement de défense républicaine, forméen 1899 par Waldeck-Rousseau.

Réélu en 1902, il est, au sein de la Délégation des gauches, le "saint Jean Bouched'Or" de la majorité, du "Bloc", qui soutient Combes dans sa lutte contre les congrégations. Au congrès d'Amsterdam de l'Internationale, en août 1904, la participation ministérielle et le réformisme sontcondamnés.

Jaurès et ses amis paraissent vaincus.

En fait, Jaurès, qui a fondé en avril 1904 L'Humanité, varapidement tenir la première place dans le parti né, en avril 1905, de l'unité imposée par l'Internationale.

La S.F.I.O.va être "l'oeuvre de Jaurès".

De cette évolution paradoxale, les raisons sont diverses : Guesde approche de lasoixantaine et vit enfermé dans ses idées et ses exclusives.

Jaurès a quarante-cinq ans, un grand rayonnementpersonnel, une aptitude remarquable à intégrer des expériences diverses, un sens aigu des nouveaux problèmes quise posent au socialisme au début du XXe siècle. Déçu par le soutien aux gouvernements "bourgeois", il approuve le passage du socialisme à l'opposition et la ruptureavec les radicaux.

Sensible aux aspirations du mouvement ouvrier, il est soucieux d'établir de bonnes relations entrela C.G.T., dominée par le syndicalisme révolutionnaire, et le parti socialiste.

Mais dans ses préoccupations, à partirde 1905, les problèmes internationaux vont tenir une part croissante.

Jusqu'au début du siècle, Jaurès ne s'en est. »

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